Brassens, Gainsbourg, Trenet....
L'autre jour, en faisant des recherches sur Georges Brassens pour une autre de mes activités rédactionnelles, dont je vous parlerai prochainement, je me suis rendu compte que cette année, cela fait 30 ans qu'il nous avait quitté, 20 ans pour Serge Gainsbourg et 10 ans pour Charles Trenet. A première vue, à part d'être morts à 10 ans d'intervalle, ces trois là n'avaient pas énormément de points communs.
Mais en cherchant un peu, on en trouve tout de même quelques uns.
Évidemment, ce qui, pour moi, réunit ces trois grands artistes, c'est la poésie. Dans des styles différents, ils étaient tous les trois de grands poètes. Georges Brassens était un poète populaire dans le sens où il a su élever la poésie au rang d'un art populaire, avec une bonne note de subversion, comme Serge Gainsbourg. Ce dernier donnait plutôt dans le style poète maudit, image qu'il s'était lui même forgée. Quant à Charles Trenet, je préfère vous proposer une chanson que j'adore et qui vaut tous les discours :
L'Âme des poètes a été écrite par Trenet en 1951 pour le film Bouquet de joie. Ses paroles ornent les murs d'une maison de Narbonne, sa ville natale.
Et oui, Le Fou Chantant est un enfant du Languedoc, ma région chérie. C'est un point commun avec Brassens qui lui, était de Sète, l'Ile singulière.
Étant quelque peu chauvin, je ne pouvais pas ignorer cette appartenance régionale. Mais ce n'était absolument pas le cas de Gainsbourg, Parisien s'il en est.
En fait, j'ai trouvé un autre point commun à ces trois là, un détail certes, mais qui m'a fait sourire. Ce point commun se résume en un mot : "con". Ils ont tous les trois chanté les cons.
En ce qui concerne Brassens, sa chanson sur les cons, vous la connaissez tous. Le temps ne fait rien à l'affaire date de 1961 et figure sur l'album du même nom. Son refrain reste une vérité absolue :
"Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con"
En ce qui concerne Gainsbourg, c'est pour un film de Georges Lautner, sorti en 1968, qu'il a écrit son Requiem pour un con. Le Pacha est un excellent film, avec un scénario et des dialogues d'Audiard. Serge Gainsbourg y interprète Requiem pour un con en jouant son propre rôle dans un studio d'enregistrement.
Cette chanson est considérée par certains comme le premier rap français :
Quant à Trenet, son hommage aux cons est un peu plus discret mais très sympa. Il vient conclure une très belle chanson, Le Cor, adaptée des célèbres vers d'Alfred de Vigny (J'aime le son du corps le soir au fond des bois). Il s'agit d'une de ses dernières œuvres puisqu'elle date de 1991. C'est à la toute fin de la chanson et sous forme de contre-pétrie que Trenet aborde les cons :
"J'aime le son du cor
J'aime le corps du son
J'aime le sort du con le soir au fond de moi..."
Je vous propose un live pour ses 80 ans, à l'opéra Bastille en 1993 :
L'autre jour, en faisant des recherches sur Georges Brassens pour une autre de mes activités rédactionnelles, dont je vous parlerai prochainement, je me suis rendu compte que cette année, cela fait 30 ans qu'il nous avait quitté, 20 ans pour Serge Gainsbourg et 10 ans pour Charles Trenet. A première vue, à part d'être morts à 10 ans d'intervalle, ces trois là n'avaient pas énormément de points communs.
Mais en cherchant un peu, on en trouve tout de même quelques uns.
Évidemment, ce qui, pour moi, réunit ces trois grands artistes, c'est la poésie. Dans des styles différents, ils étaient tous les trois de grands poètes. Georges Brassens était un poète populaire dans le sens où il a su élever la poésie au rang d'un art populaire, avec une bonne note de subversion, comme Serge Gainsbourg. Ce dernier donnait plutôt dans le style poète maudit, image qu'il s'était lui même forgée. Quant à Charles Trenet, je préfère vous proposer une chanson que j'adore et qui vaut tous les discours :
L'Âme des poètes a été écrite par Trenet en 1951 pour le film Bouquet de joie. Ses paroles ornent les murs d'une maison de Narbonne, sa ville natale.
Et oui, Le Fou Chantant est un enfant du Languedoc, ma région chérie. C'est un point commun avec Brassens qui lui, était de Sète, l'Ile singulière.
Étant quelque peu chauvin, je ne pouvais pas ignorer cette appartenance régionale. Mais ce n'était absolument pas le cas de Gainsbourg, Parisien s'il en est.
En fait, j'ai trouvé un autre point commun à ces trois là, un détail certes, mais qui m'a fait sourire. Ce point commun se résume en un mot : "con". Ils ont tous les trois chanté les cons.
En ce qui concerne Brassens, sa chanson sur les cons, vous la connaissez tous. Le temps ne fait rien à l'affaire date de 1961 et figure sur l'album du même nom. Son refrain reste une vérité absolue :
"Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con"
En ce qui concerne Gainsbourg, c'est pour un film de Georges Lautner, sorti en 1968, qu'il a écrit son Requiem pour un con. Le Pacha est un excellent film, avec un scénario et des dialogues d'Audiard. Serge Gainsbourg y interprète Requiem pour un con en jouant son propre rôle dans un studio d'enregistrement.
Cette chanson est considérée par certains comme le premier rap français :
Quant à Trenet, son hommage aux cons est un peu plus discret mais très sympa. Il vient conclure une très belle chanson, Le Cor, adaptée des célèbres vers d'Alfred de Vigny (J'aime le son du corps le soir au fond des bois). Il s'agit d'une de ses dernières œuvres puisqu'elle date de 1991. C'est à la toute fin de la chanson et sous forme de contre-pétrie que Trenet aborde les cons :
"J'aime le son du cor
J'aime le corps du son
J'aime le sort du con le soir au fond de moi..."
Je vous propose un live pour ses 80 ans, à l'opéra Bastille en 1993 :
En ce moment, je suis un peu fatigué par la connerie qui sévit dans mon entourage. Et chaque jour qui passe, les paroles de Frédéric Dard me paraissent plus pertinentes : "Il y a plusieurs façons d'être con, mais le con choisit toujours la pire". Comme celles d'Audiard : "Les cons, ça ose tout et c'est même à ça qu'on les reconnaît"...
j'ai un faible pour ces trois-là aussi..
RépondreSupprimerpeut-être pas à l'adolescence, mais je me suis rattrapé depuis...
Tant pis si ça fait vieux con, mais j'ai quelquefois l'impression que la chanson française n'est représentée que par des morts... Les chanteurs et chanteuses des dernières générations me donnent presque tous la gerbe...
RépondreSupprimerheu..bien que comme toi , je considère qu'il y a eu une hécatombe, quelques noms surnagent quand même..
RépondreSupprimerje dirais bien un mot à ce sujet un jour.
tout à fait autre chose, as-tu mis le documentaire de lorenzo Sterzi en visibilité sur le forum d'expat.com?
si ce n'est fait , veux-tu que je m'en charge?
Non, je ne l'ai pas mis et je veux bien que tu t'en charges.
RépondreSupprimerMerci beaucoup.