Comme vous le savez, je ne suis pas à Trois-Rivières cette année pour mon festival préféré. Du coup, j'ai quelques 6000 kilomètres de recul sur le déroulement de l'évènement. C'est à la fois frustrant et amusant. Je voudrais tout d'abord souligner l'efficacité du FestiVoix, qui ne se dément pas année après année, en matière de couverture vidéo. Le nombre d'images des concerts mises en ligne sur la Webtélé du FestiVoix est remarquable, sans parler de la réactivité. En effet, lors que j'allume mon ordinateur, entre 8 et 9h du matin, je peux déjà visionner une grande partie des vidéos de concerts de la veille, alors qu'il n'est que le milieu de la nuit à Trois-Rivières. Y en a qui ne doivent pas beaucoup dormir !
Au passage, merci à Alain Dionne pour ses superbes photos que je me suis permis d'emprunter pour illustrer ce billet.
Je suis donc le déroulement du FestiVoix sur les réseaux sociaux, mais aussi par le biais de la presse trifluvienne, et je dois dire que c'est intéressant. Lorsque j'étais sur place, le rituel du matin était d'ouvrir le quotidien local, Le Nouvelliste, pour me délecter de l'analyse de la soirée de la veille. Grâce au Web, je fais exactement la même chose, assis sur mon canapé, et c'est toujours aussi jubilatoire.
Voici ce qu'écrit François Houde pour introduire son article dans Le Nouvelliste du 29 juin :"Avis à tous ceux qui en doutaient: Stéphane Boileau, le dg du FestiVoix mène une vie exemplaire. Monastique, peut-être. Déjà qu'il porte la tonsure. Pour avoir droit à une aussi belle soirée pour débuter son festival annuel, ça ne peut être que ça: un surplus d'indulgence portées à son compte."
Ceci m'amène plusieurs réflexions. D'abord sur le sens global de ce texte. Quel rapport entre la vie, exemplaire ou pas, de mon ami Stéphane (photo ci-dessus en entrevue) et le succès de la première soirée du FestiVoix ? Est-ce à dire qu'il faut avoir une vie rangée pour réussir dans ses entreprises professionnelles ? Syndrome Dominique Strauss-Kahn ? A moins que Monsieur Houde suggère que les Ursulines du monastère voisin puissent influencer la fréquentation des concerts... en priant pour sauver l'âme de Stéphane Boileau. Je ne sais pas, quelque chose m'échappe. Il faut dire que je suis loin et que je ne maîtrise pas toutes les subtilités de la vie locale trifluvienne...
Ensuite, je trouve, et je n'ai pas peur de le dire, que la calvitie de Stéphane lui va à ravir. Je l'imagine d'ailleurs assez mal avec des cheveux. Enfin, j'ai quelques doutes sur l'accord du dernier verbe. Je suis le premier à faire des fautes d'accord sur ces pages, mais je ne suis qu'un humble scribouillard amateur...
Je n'ai pu m’empêcher de relever cet autre paragraphe, dans le même article : "Le côté sombre de mon travail, c'est qu'il me faut parfois m'arracher à des moments de félicité pour remplir mon devoir si bien que je n'ai pas assister à la fin du spectacle. Le côté lumineux de mon travail, c'est de communiquer avec vous adorés lecteurs et de savoir que vous vous amusez à dessiner des moustaches et autres attributs sur ma photo en lisant mon texte."
Voilà que les journalistes nous racontent leur vie à présent, on aura tout vu. J'ai l'impression que le style "bloguistique" déteint largement sur la presse professionnelle.
Dans son article du lendemain, le même François Houde, utilise une comparaison intéressante pour décrire le concert des excellents Cowboys Fringants : "Il y avait de l'humain au pied carré au parc portuaire hier soir. Merci aux Cowboys Fringants qui drainent leur lot de fans et qui ont sérieusement pesé sur l'accélérateur du FestiVoix.
S'il faut comparer le spectacle d'ouverture d'Isabelle Boulay avec celui des Cowboys Frétillants, imaginons une intersection, une lumière rouge et deux voitures. Dès que la lumière verte s'est allumée, la première a accéléré graduellement comme tout bon conducteur doit le faire. Les Cowboys, eux, ont fait crisser leurs pneus, ont dérapé et ont disparu dans un nuage de boucane."
Ça me fait rêver... je m'imagine à la terrasse du Nord-Ouest Café, à l'intersection de la rue des Forges et de Notre-Dame Centre, devant une bonne bière québécoise. Ce carrefour est stratégique pour observer la circulation trifluvienne. Là, au feu rouge, deux voitures s'arrêtent, côte à côte (il y a deux voies). La première, une familiale imposante, type Pontiac Montana, bien lourde... au volant, Isabelle Boulay. Dans la seconde, une Ford Mustang cabriolet, Les Cowboys Fringants (OK, ils sont un peu serrés). Le feu passe au vert, et là... Alex Mallèché les grille tous sur sa grosse Harley ! C'est aussi ça, Trois-Rivières... rock'n'roll !!!
Pour ne pas mettre en vedette au seul François Houde, je conclurai avec un article de Marjolaine Arcand dans l'Hebdo Journal, sur la prestation de Gregory Charles dimanche soir. Dans son billet, parlant de la talentueuse trifluvienne, Marie Alexe Morin, la journaliste écrit : "C’est la jeune interprète Marie Alexe Morin (T’Estimo) qui a fait patienter la foule, s’attaquant à quelques pièces au coefficient de difficulté plutôt élevé (Ne me quitte pas, I will always love you). Tant de power dans une si petite personne, ça laisse sans voix."
"Tant de power" !!! Je suis toujours flabbergasté par les mots anglais que nos cousins de la Belle Province réussissent à glisser dans l'expression orale, comme écrite. Le "power" serait-il encore plus puissant que la "puissance" elle-même ?
Mais la journaliste se rattrape dans le paragraphe suivant (qui s'intitule d'ailleurs "Freestyle"). En effet, là où la plupart des Français (moi le premier) auraient utilisé le terme de "medley", voici ce qu'elle écrit pour qualifier le spectacle de Gregory Charles : "Dans un pot-pourri dynamique et bigarré, il a enchaîné les Hot Hot Hot, Mon Pays de Vigneault, E Viva Espana (pour l’Espagne qui venait de remporter la finale de l’Euro 2012), Poker Face de Lady Gaga, Kiss de Prince, allant même jusqu’à la 1990 que Leloup avait négligé la veille. Et ainsi de suite pendant près de 3 heures!".
Que faut-il conclure de tous ces articles de presse ? Et bien que le FestiVoix a extrêmement bien débuté, avec apparemment une affluence record sur les quatre premiers soirs. Et j'en suis très heureux !!!
Terminons en musique, comme il se doit, avec Jean Leclerc, alias Jean Leloup, alias John The Wolf, alias Le Roi Ponpon , alias Massoud al Rachid, alias Jean "Dead Wolf" Leclerc ou simplement Dead Wolf, alias Pablo Ruiz, alias Johnny Guitar...
Au passage, merci à Alain Dionne pour ses superbes photos que je me suis permis d'emprunter pour illustrer ce billet.
Je suis donc le déroulement du FestiVoix sur les réseaux sociaux, mais aussi par le biais de la presse trifluvienne, et je dois dire que c'est intéressant. Lorsque j'étais sur place, le rituel du matin était d'ouvrir le quotidien local, Le Nouvelliste, pour me délecter de l'analyse de la soirée de la veille. Grâce au Web, je fais exactement la même chose, assis sur mon canapé, et c'est toujours aussi jubilatoire.
Voici ce qu'écrit François Houde pour introduire son article dans Le Nouvelliste du 29 juin :"Avis à tous ceux qui en doutaient: Stéphane Boileau, le dg du FestiVoix mène une vie exemplaire. Monastique, peut-être. Déjà qu'il porte la tonsure. Pour avoir droit à une aussi belle soirée pour débuter son festival annuel, ça ne peut être que ça: un surplus d'indulgence portées à son compte."
Ceci m'amène plusieurs réflexions. D'abord sur le sens global de ce texte. Quel rapport entre la vie, exemplaire ou pas, de mon ami Stéphane (photo ci-dessus en entrevue) et le succès de la première soirée du FestiVoix ? Est-ce à dire qu'il faut avoir une vie rangée pour réussir dans ses entreprises professionnelles ? Syndrome Dominique Strauss-Kahn ? A moins que Monsieur Houde suggère que les Ursulines du monastère voisin puissent influencer la fréquentation des concerts... en priant pour sauver l'âme de Stéphane Boileau. Je ne sais pas, quelque chose m'échappe. Il faut dire que je suis loin et que je ne maîtrise pas toutes les subtilités de la vie locale trifluvienne...
Ensuite, je trouve, et je n'ai pas peur de le dire, que la calvitie de Stéphane lui va à ravir. Je l'imagine d'ailleurs assez mal avec des cheveux. Enfin, j'ai quelques doutes sur l'accord du dernier verbe. Je suis le premier à faire des fautes d'accord sur ces pages, mais je ne suis qu'un humble scribouillard amateur...
Je n'ai pu m’empêcher de relever cet autre paragraphe, dans le même article : "Le côté sombre de mon travail, c'est qu'il me faut parfois m'arracher à des moments de félicité pour remplir mon devoir si bien que je n'ai pas assister à la fin du spectacle. Le côté lumineux de mon travail, c'est de communiquer avec vous adorés lecteurs et de savoir que vous vous amusez à dessiner des moustaches et autres attributs sur ma photo en lisant mon texte."
Voilà que les journalistes nous racontent leur vie à présent, on aura tout vu. J'ai l'impression que le style "bloguistique" déteint largement sur la presse professionnelle.
Dans son article du lendemain, le même François Houde, utilise une comparaison intéressante pour décrire le concert des excellents Cowboys Fringants : "Il y avait de l'humain au pied carré au parc portuaire hier soir. Merci aux Cowboys Fringants qui drainent leur lot de fans et qui ont sérieusement pesé sur l'accélérateur du FestiVoix.
S'il faut comparer le spectacle d'ouverture d'Isabelle Boulay avec celui des Cowboys Frétillants, imaginons une intersection, une lumière rouge et deux voitures. Dès que la lumière verte s'est allumée, la première a accéléré graduellement comme tout bon conducteur doit le faire. Les Cowboys, eux, ont fait crisser leurs pneus, ont dérapé et ont disparu dans un nuage de boucane."
Ça me fait rêver... je m'imagine à la terrasse du Nord-Ouest Café, à l'intersection de la rue des Forges et de Notre-Dame Centre, devant une bonne bière québécoise. Ce carrefour est stratégique pour observer la circulation trifluvienne. Là, au feu rouge, deux voitures s'arrêtent, côte à côte (il y a deux voies). La première, une familiale imposante, type Pontiac Montana, bien lourde... au volant, Isabelle Boulay. Dans la seconde, une Ford Mustang cabriolet, Les Cowboys Fringants (OK, ils sont un peu serrés). Le feu passe au vert, et là... Alex Mallèché les grille tous sur sa grosse Harley ! C'est aussi ça, Trois-Rivières... rock'n'roll !!!
Pour ne pas mettre en vedette au seul François Houde, je conclurai avec un article de Marjolaine Arcand dans l'Hebdo Journal, sur la prestation de Gregory Charles dimanche soir. Dans son billet, parlant de la talentueuse trifluvienne, Marie Alexe Morin, la journaliste écrit : "C’est la jeune interprète Marie Alexe Morin (T’Estimo) qui a fait patienter la foule, s’attaquant à quelques pièces au coefficient de difficulté plutôt élevé (Ne me quitte pas, I will always love you). Tant de power dans une si petite personne, ça laisse sans voix."
"Tant de power" !!! Je suis toujours flabbergasté par les mots anglais que nos cousins de la Belle Province réussissent à glisser dans l'expression orale, comme écrite. Le "power" serait-il encore plus puissant que la "puissance" elle-même ?
Mais la journaliste se rattrape dans le paragraphe suivant (qui s'intitule d'ailleurs "Freestyle"). En effet, là où la plupart des Français (moi le premier) auraient utilisé le terme de "medley", voici ce qu'elle écrit pour qualifier le spectacle de Gregory Charles : "Dans un pot-pourri dynamique et bigarré, il a enchaîné les Hot Hot Hot, Mon Pays de Vigneault, E Viva Espana (pour l’Espagne qui venait de remporter la finale de l’Euro 2012), Poker Face de Lady Gaga, Kiss de Prince, allant même jusqu’à la 1990 que Leloup avait négligé la veille. Et ainsi de suite pendant près de 3 heures!".
Que faut-il conclure de tous ces articles de presse ? Et bien que le FestiVoix a extrêmement bien débuté, avec apparemment une affluence record sur les quatre premiers soirs. Et j'en suis très heureux !!!
Terminons en musique, comme il se doit, avec Jean Leclerc, alias Jean Leloup, alias John The Wolf, alias Le Roi Ponpon , alias Massoud al Rachid, alias Jean "Dead Wolf" Leclerc ou simplement Dead Wolf, alias Pablo Ruiz, alias Johnny Guitar...
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