mardi 19 février 2013

Chronique d'une fin annoncée...

C'est mon ami Thomas qui m'a soufflé le titre de cet article. Finalement, c'est plutôt cohérent... c'est lui qui a eu l'idée de ce blog et qui m'a permis de vivre mon aventure québécoise. Il est assez logique qu'il participe également à la rédaction du dernier billet d'Un français au FestiVoix.
Et oui chers lecteurs, alors que le FestiVoix vient d'annoncer les premiers noms de sa prog 2013 et que cela fait précisément 4 ans, jour pour jour, que j'ai publié le premier article de ce blog, vous êtes en train de lire l'introduction de la conclusion. Il fallait bien que cela arrive, toute bonne chose a une fin. Et celle-ci couvait depuis déjà quelques mois. Pas de FestiVoix pour moi en 2012, et un seul article en plus d'un semestre... si ce n'étaient pas des signes annonciateurs de la fin, je ne m'y connais pas. Je pense que je ne voulais pas vraiment me l'avouer, car j'espérais encore avoir la motivation de continuer, mais au fond de moi, je le savais depuis longtemps, Un français au FestiVoix était en sursis depuis le printemps dernier. Je crois bien que c'est à cette période que j'ai vraiment réalisé que je ne participerais pas à mon festival préféré et que ce blog n'avait donc plus vraiment de sens.

Cela me fait drôle de clôturer ce qui a été ma principale activité extra professionnelle pendant près de 4 ans. Quatre années, c'est long... et pourtant j'ai l'impression que c'était hier que Thomas m'appelait de Trois-Rivières, en janvier 2009, pour me dire : "Yann, ça te dirait de venir me rejoindre fin juin pour intégrer l'équipe de communication du FestiVoix ? Je me disais que tu aurais pu, pour l'occasion, créer un blog afin de faire connaitre l'évènement à tes amis français...". Je crois bien qu'il ne mesurait pas totalement dans quoi il s'embarquait... trois éditions du FestiVoix avec moi !!! Non seulement je créais le blog dans la foulée, mais je découvrais à cette occasion le média que je cherchais depuis longtemps pour m'exprimer.
Pendant les premières semaines, mes billets étaient plutôt courts et en relation avec le FestiVoix et plus largement le Québec. Ensuite, mon champ d'action s'est quelque peu élargi (rugby, billets d'humeur...) tout en étant majoritairement constitué de sujet musicaux et notamment de compte-rendus des concerts auxquels j'assistais ; concerts qui devenaient chaque mois plus nombreux, comme une drogue...

En juin 2009, mon premier FestiVoix... quelle aventure !!! Je découvrais un monde que je ne connaissais pas. Ce n'étais certes pas mon premier séjour au Québec, mais c'était sans aucun doute le premier aussi intense (pas le dernier...). C'était un cocktail détonnant de musique, de rencontres, de fêtes, de travail, de Molson Dry, de café, d'écriture, de photos, de vidéos. Génial et épuisant à la fois ! J'en suis reparti avec une seule envie : revenir l'année suivante pour voir mes vieux et nouveaux amis de Trois-Rivières. 
D'autant qu'en plus des nombreuses rencontres trifluviennes, ce séjour au Québec m'avait permis de retrouver d'autres amis très chers, vivant à Montréal ou dans les environs et de faire la connaissance de leur famille québécoise.
 Je suis donc revenu pour le FestiVoix 2010, un peu plus sûr de moi, avec l'expérience d'une première édition. Ce fut je pense mon meilleur festival. J'en connaissais les rouages mais conservais une certaine fraicheur. Quant à l'édition 2011, ma troisième et dernière, ce fut une sorte de chant du cygne pour Un Français au FestiVoix. Je sentais qu'il était temps de tourner la page et dès la fin du festival, Thomas et moi convenions qu'il était préférable que je ne revienne pas l'année suivante pour le FestiVoix.

Je ne regrette pas cette décision. Je crois beaucoup aux phases, dans la vie, et là, c'était visiblement la fin de ma période FestiVoix. Suite à cela, j'ai tout de même continué à écrire dans ce blog, mais de moins en moins motivé, c'est compréhensible. Finalement, je suis retourné au Québec en 2012, mais en fin d'année, pour les fêtes. J'ai passé deux semaines formidables entre Noël et la rentrée de janvier. J'ai découvert un autre Québec, blanc, froid, beau, grâce à mes amis. Mais là encore, je n'ai pas réactivé le blog, alors que c'était l'occasion rêvée de le faire. A partir de là, il est devenu évident qu'il fallait que j'arrête, définitivement.

Je pourrais profiter de cet ultime billet pour remercier toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, au développement de ce blog, mais cela me prendrait un temps fou et ce serait extrêmement ennuyeux pour les lecteurs. Et puis, ce serait inutile, les personnes concernées savent que je leur serai éternellement reconnaissant. Amis de la Belle Province, amis de Montréal, de Saint-Jérôme, de Québec, de Trois-Rivières, amis du FestiVoix... JE VOUS AIME !!! Vous resterez toujours dans mon cœur car grâce à vous, j'ai écrit une des plus belles pages de ma vie. Un nouveau chapitre s'ouvre, mais nous nous reverrons bientôt, ici ou ailleurs (avec ou sans blog...). Comme le dit Thomas, et c'est devenu notre devise : "L"important, c'est d'être ensemble !".

Je me dois de conclure ce dernier article en musique, comme je l'ai toujours fait. Une seule chanson me vient à l'esprit, elle est évidente et tellement symbolique. La musique est de Robert Charlebois (qui est à l'affiche du FestiVoix 2013), les paroles sont de votre serviteur, quant à l'interprétation, elle est l’œuvre de celle qui fut en quelque sorte le fil rouge musical de ce blog, la fabuleuse Fabiola Toupin.
Je vous abandonne donc en chanson, en vous remerciant sincèrement de m'avoir suivi pendant ces 4 années ! Bye...
 

dimanche 18 novembre 2012

Arthur H... live !!!

Je sais, je sais, cela fait 4 mois que je n'ai rien écrit sur ce blog. J'avoue que le fait de ne pas avoir été au FestiVoix cette année a largement réfréné mes ardeurs de chroniqueur. D'autant que depuis mon dernier article, je n'ai pas été voir un concert digne de ce nom à vous raconter. Mais hier soir, j'ai assisté à un très bon live qui m'a donné envie de reprendre la plume. Début 2010, Arthur H était passé à Trois-Rivières et j'en avais profité pour faire un billet sur lui. Depuis, j'avais très envie de le voir en concert. J'ai donc sauté sur l'occasion lorsque j'ai su qu'il se produisait à Vergèze, à 30 minutes de chez moi, le 17 octobre. Vergèze est un petit bled du Gard qui possède une très belle salle (merci la taxe professionnelle de Perrier) dans laquelle j'avais déjà assisté à un live de Bernard Lavilliers voilà 3 ans.

La salle était bondée et, après une première partie sans aucun intérêt (comme souvent), Arthur H a déboulé sur scène avec quatre excellents musiciens, dont un batteur en costume trois pièces absolument exceptionnel (le batteur, pas le costume). S'en est suivi un concert très très sympa d'environ deux heures. Malgré quelques longueurs, j'ai vraiment passé un bon moment, avec un artiste qui aime visiblement la scène. La preuve, il n'y eut pas un, mais deux rappels, et pas des rappels au rabais. S'il passe dans votre région, je vous recommande d'aller écouter Arthur H et sa voix si particulière, ça vaut le coup. Cet artiste a réellement créé un univers musical particulier qui oscille entre rock, funk et balade. En plus de ça, le bougre a beaucoup d'humour, ce qui ne gâche rien. On ne peut s’empêcher de retrouver en lui un zeste de Gainsbourg, et pas seulement au niveau physique. Il a terminé sa prestation sur un hommage à l'une de ses amies disparue voilà 3 ans, l'artiste montréalaise Lhasa.

Comme moi, Arthur H a un lien particulier avec le Québec. J'en profite pour annoncer sur ce blog mon prochain séjour à la Belle Province, dans un peu plus d'un mois. En effet, je vais passer les fêtes de fin d'année entre Montréal et Trois-Rivières. C'est la première fois que je m'y rends en hiver et, en tant que méditerranéen, j'avoue que je suis un peu inquiet des températures que je risque de rencontrer. Mais la perspective de revoir mes amis d'outre-Atlantique me réjouit au plus haut point. Amis du Québec, je serai donc parmi vous entre le 24 décembre et le 6 janvier... YEAHHHHH !!!

Quelques photos du concert, en attendant un prochain article... dans quelque temps...






 

samedi 14 juillet 2012

Jazz à Sète... enfin !!!

Voilà des années que le festival Jazz à Sète existe et propose une super programmation et je n'avais pas encore eu l'occasion d'y aller. Il faut dire que depuis 2009, j'étais au Québec à cette période, pour le FestiVoix. Cette année, j'ai enfin pu assister à une soirée de concerts et je n'ai pas été déçu. D'abord, comme K-Live, Jazz à Sète investit le fabuleux Théâtre de la Mer, et rien que pour cette raison, ça vaut le détour.
J'y étais jeudi dernier pour la première soirée qui réunissait Terez Montcalm et Stacey Kent, deux femmes qui chantent si bien le jazz. Mais avant de vous en parler, je voudrais faire un clin d’œil à l'artiste qui réalise depuis plusieurs années l'affiche de Jazz à Sète, Jean-Paul Bocaj. J'ai eu l'occasion de faire récemment la connaissance de ce peintre montpelliérain, grâce à mon ami Mister 110 Volts. Non seulement il est très sympathique, mais en plus j'adore son travail depuis très longtemps. Les superbes femmes brunes qu'il couche sur ses toiles m'émerveillent. Mister 110 Volts, qui est également photographe à ses heures, vient d'ailleurs de réaliser une série de portraits de Bocaj dans son atelier qui sont très réussis.

Mais revenons en au concert. Le Théâtre de la Mer était plein en cette belle soirée d'été, plein à craquer. Il faut dire que l'affiche était alléchante. Terez Montcalm est entrée sur scène avec ses musiciens à 21h précise et il n'a pas fallu longtemps pour que le public soit conquis par cette talentueuse québécoise (et oui, encore une...). Après sa première chanson, elle nous a dit, avec son charmant accent de la Belle Province : "C'est la plus belle place dans laquelle j'ai eu l'occasion de chanter ! Vous avez de la chance d'avoir un lieu pareil".
Son show était dédié à Shirley Horn, une pianiste et chanteuse de jazz américaine qui l'a beaucoup marquée. Elle a repris beaucoup de ses chansons. Sa voix suave et profonde m'a enchanté, de même que sa présence sur scène. J'ai adoré sa prestation qui a duré une heure et demi et s'est terminée par une standing ovation du public. Au rappel, Terez a interprété une de mes chansons préférées, C'est Extra, du grand Léo Ferré. Une reprise un peu casse gueule, mais la Québécoise s'en est plutôt bien sortie, ne cherchant pas à faire du Ferré. En voici une version studio :



En ce qui concerne Stacey Kent, ce fut un peu différent. Si au niveau musical et surtout vocal, on ne peut rien lui reprocher (elle a vraiment une voix merveilleuse), en revanche, en ce qui concerne la performance scénique, ce n'était pas ça. Pour tout vous dire, l'amie qui m'accompagnait et moi sommes tombés d'accord sur le fait que Stacey Kent est nunuche ! Elle parle beaucoup entre les morceaux et ferait mieux de s'abstenir. Quant à sa manière de bouger, elle est tellement peu naturelle que ça fait peur. En fait, rien n'est vraiment naturel dans son attitude.
Cela gâche un peu le plaisir, mais bon, c'était tout de même un bon concert. Je ne vais pas me plaindre, je suis un inconditionnel de la bossa nova et je n'en ai pas été privé, Jobim, Gilberto... La voix de Stacey Kent est parfaite pour ce type de musique et elle maîtrise parfaitement le portugais aux intonations brésiliennes. Le show n'a pas été très long mais assez varié. Malheureusement, une partie du public a quitté les gradins avant la fin, peut-être un peu déçue, comme nous par la personnalité de la chanteuse.

C'était tout de même une excellente soirée, dans un lieu magique qui se prête bien à tous les styles musicaux mais qui est parfait pour le jazz.

Voici quelques photos de mon cru, pour terminer.
Terez Montcalm :


Stacey Kent :
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