vendredi 30 septembre 2011

Barrence Whitfield and The Savages !!!

Ma saison automnale de concerts a débuté mardi soir et d'assez belle manière. C'était à Secret Place, la salle de la TAF à Saint-Jean-de-Vedas, et c'était Barrence Whitfield and The Savages.
Pour tout vous dire, je ne connaissais pas Barrence Whitfield, ni les Savages d'ailleurs. Mais la rumeur courait que ça valait le coup de les voir sur scène. Et la rumeur ne se trompait pas. En fait, la rumeur s'appelait DJ Olivia Banana. La sympathique DJette a bien profité de cette soirée qu'elle attendait avec impatience, comme on peut le voir sur son blog, The Big Mama Introspection.

Pour ma part, si je ne me suis pas éclaté autant que Miss Banana, j'ai tout de même passé une excellente soirée, en compagnie de mes amis Yannick et Stéphane.
Avant de vous la raconter, je vous propose une première vidéo de Barrence. Comme d'habitude, la musique était très forte à Secret Place. C'est comme ça que je l'aime mais mon micro l'apprécie un peu moins et a tendance à saturer. Désolé donc pour la qualité du son.



Comme je vous disais, la soirée fut bonne, quoiqu'un peu longue. Il semblerait que la TAF ait décidé qu'il y aurait désormais 3 groupes par soirée. C'est sympa, mais lorsqu'on arrive à 20h30, comme nous, et que la dernière note est jouée à minuit et demi, c'est un peu pénible, surtout en semaine.

Le premier groupe a dû commencer à jouer vers 21h15. C'était Les Frères Ramon's, un groupe de psychobilly aux accents garage, venu de la région narbonnaise. Comme leur nom pouvait le laisser présager, leur musique était assez bruyante. J'ai bien aimé, mais j'avoue qu'au bout de 5 morceaux, j'avais une furieuse envie de boire une pression au bar extérieur. Mes potes ne se sont pas faits prier...

Vers 22h00, le deuxième groupe est arrivé, Billy's Not Dead, une formation montpelliéraine. Comme son nom l'indique, il était encore question de rockabilly. Mais pas tout à fait le même que leurs devanciers. Un peu moins brutal, beaucoup plus classique mais très chiadé avec une excellente guitare et un contre bassiste à la voix vintage.
Mes potes et moi, on a nettement plus accroché avec ce band et on a vu leur prestation en entier (si, si).

Il a fallu attendre 23h15 pour que la tête d'affiche de la soirée, Barrence Whitfield, monte sur scène.



Ce quinquagénaire bouillonnant est né en Floride en 1955 sous le nom de Barry White (véridique !). Quant au Barry White que nous connaissons, il était né 11 ans plus tôt sous le nom de Barrence Eugene Carter. A la fin des 70's, lorsque le jeune Barry White (celui dont c'était le nom de baptême) s'est lancé dans la musique, il a bien été obligé de choisir un nom de scène car "Barry White", c'était déjà pris. Il a donc pris le pseudo de Barrence Whitfield.

C'est au début des 80's qu'il crée The Savages avec le guitariste Peter Greenberg et le bassiste Phil Lenker, tous deux issus du groupe The Lyres. Ils connaitront un certain succès aux USA puis au Royaume-Uni, avant que Grennberg et Lenker quittent le groupe en 1986. Whitfield, quant à lui, continuera à tourner dans le monde entier et se forgera une réputation de bête de scène.

Finalement, en décembre dernier, les trois musiciens se sont retrouvés pour quelques concerts et ont fini par enregistrer un nouvel album Savage Kings. Ils sont accompagnés sur scène de Tommy Quartulli au saxo et Andy Jody à la batterie (et James Cole au clavier qui n'était pas là mardi soir).



Comme vous pouvez le constater, je repousse constamment le moment de vous parler de la musique de Barrence Whitfield and The Savages et je vous laisse la découvrir au fil des vidéos. La raison en est simple, l'univers musical du groupe est très large. Il va du blues au funk, en passant par le rythm and blues, le rock, le rockabilly et la soul. On se croirait presque dans les Blues Brothers.
Malgré toutes ces influences et ces mélanges, la musique de Barrence Whitfield est propre, classe, enjouée, dansante, agréable à écouter. Et quelle voix, l'homme est un vrai soul screamer !!!

En conclusion, mon automne musical commence bien. Il se poursuivra lundi par la jeune belge, Selah Sue, que j'ai déjà vu en live au printemps et qui m'avait enchanté.

Je vous quitte avec un dernier morceau de Barrence et ses féroces complices :

mercredi 28 septembre 2011

Stayin' Alive !!!

Samedi dernier, j'étais invité à une soirée Disco chez mon amie Karine. Je vous épargnerai les photos car il me reste un minimum de pudeur (et surtout d'amour propre). Mais l'ambiance était excellente et je me suis bien amusé.
Quelques jours avant, mon webfriend Juthova (le rédacteur du meilleur blog sur la reprise musicale), avait posté un billet sur une version de Stayin' Alive, des Bee Gees. Je me suis dit que cette coïncidence ne pouvait signifier qu'une seule chose : il fallait que je ponde un article sur ce méga tube des frères Gibb.

D'autant que j'adore ce morceau qui figure sur la B.O. du film Saturday Night Fever, de John Badham, sorti en 1978. Mes parents avaient le 33 tours dans leur discothèque (entre Ferré et Pink Floyd...) et j'ai dû l'écouter des milliers de fois lorsque j'étais gamin.
J'ai découvert le film et l'incroyable prestation de Travolta un peu plus tard... vraiment emblématique des années disco.

Allez, remettons nous dans l'ambiance de la fin des 70's :




Stayin' Alive est incontestablement le tube de La Fièvre du Samedi Soir (plus que le morceau Night Fever lui même) et Sylvester Stallone himself reprendra ce titre, Staying Alive, en 1983 pour baptiser la suite du film culte, qu'il réalisera.

Mais il y a d'autres superbes morceaux sur la bande originale de Saturday Night Fever, comme How deep is your love, un des plus grands slows de l'histoire, More Than a woman ou encore You should be dancing.

Pour ceux d'entre vous qui n'étaient pas nés en 78 ou qui étaient sur une autre planète, voici un medley qui vous permettra d'avoir un aperçu du film et du phénomène :



Stayin' Alive a été écrite par les trois frères, Barry, Robin et Maurice Gibb. La chanson est sortie en décembre 1977 comme deuxième single de la B.O. du film. Au départ, Stayin' Alive ne devait pas sortir en single, mais après avoir vu la bande annonce du film, qui débute avec Travolta marchant dans la rue au rythme de cette chanson, les radios et la maison de disques reçurent de nombreux appels de fans. Les producteurs changèrent donc d'avis.
Bien leur en a pris car en février 1978, elle atteignit la première place des charts aux USA et y restera quatre semaines. Cette année là, elle sera dans le top 5 de la plupart des hit parades du monde.

L'année 1978 a d'ailleurs été incroyable pour Barry Gibb car il est le seul artiste de l'histoire de la musique à avoir écrit 4 chansons qui se sont classées à la tête des charts les unes à la suite des autres. C'est Love Is Thicker Than Water, tube du plus jeune des frères Gibb, Andy, qui a succédé à Stayin'Alive comme n°1, puis ce fut Night Fever, des Bee Gees et enfin If I can't have you, d'Yvonne Elliman (ces deux dernières étant également sur la B.O du film).

Voici un live d'époque. La fin des 70's était vraiment spéciale pour ce qui est du look.



C'est Robert Stigwood, manager des Bee Gees, qui leur demanda de composer quelques morceaux pour un projet de film dont il produit la musique. A l'époque, le film n'en était qu'au stade de la conception, le titre n'étant même pas défini, et tout ce que Stigwood savait c'est qu'il se passait à New-York et traitait de la disco mania. Malgré ce, les Bee Gees qui étaient en session d'enregistrement dans le mythique studio du château d'Hérouville, en région parisienne, créèrent cinq chansons pour le film.

Voici un autre live, 30 ans plus tard :



Au beau milieu de l'enregistrement de Stayin' Alive, le décès de la mère du batteur, Dennis Byron, oblige ce dernier à quitter le studio. N'ayant pas trouvé de remplaçant, le groupe utilise une boite à rythme, mais le résultat est peu satisfaisant. Finalement, le groupe décide de prendre les deux seules lignes de batterie déjà enregistrées et de les reproduire sur l'ensemble du morceau. Ceci explique le rythme extrêmement régulier de la chanson.

Tellement régulier que Stayin' Alive a été utilisée pour une étude sur la formation des professionnels médicaux à la réanimation cardiorespiratoire. En effet, la chanson a 104 battements par minute, et 100 compressions thoraciques par minute sont recommandées pour la réanimation.
L'étude a montré que ceux qui chantaient Stayin' Alive dans leur tête étaient beaucoup plus efficaces pour cet exercice. Marrant pour une chanson qui s'intitule Stayin' Alive. Elle a d'ailleurs été utilisée en 2011 dans un clip de sensibilisation à la réanimation cardiorespiratoire :



Pour déconner, les frères Gibb appelèrent leur batteur imaginaire Bernard Lupe (en référence au grand batteur Bernard Purdie, connu pour son shuffle très régulier). La légende veut que Bernard Lupe ait été convoité par d'autres artistes, avant qu'on ne s'aperçoive qu'il n'existait pas.

RSO Records, label de l'album, voulait intituler le morceau Saturday Night. Les Bee Gees ont refusé, arguant qu'il y avait déjà une chanson avec le mot "night" sur le disque (Night Fever) et qu'il existait déjà trop de chansons avec le mot "saturday".

Les frères Gibb avaient un sentiment mitigé au sujet de cette chanson. S'ils admettaient qu'elle leur a apporté une gloire immense, ils regrettaient qu'elle ait conduit à les cataloguer comme un groupe disco, malgré une longue carrière avant La Fièvre du Samedi Soir, et également après, jusqu'en 2003 et le décès de Maurice (ci-dessus).

En ce qui concerne les reprises, il n'y en a pas tant que ça qui soient intéressantes. Je débuterai par un des groupes emblématiques du mouvement Madchester, Happy Mondays, qui en a fait une interprétation très personnelle en 1991 :



On ne peut pas non plus passer à côté de la version d'N-Trance qui a connu un certain succès en 1995 :



Deux ans plus tard, Wyclef Jean crée sa propre version, intitulé We trying to stay alive, avec ses potes John Forté et Pras Michel:



J'aime assez cette interprétation langoureuse de la belle Heather Nova :



Histoire de mettre une goutte de Québec dans cet article, je vous propose un version de ma chanteuse préférée, l'incomparable Céline !!! Vous n'êtes pas obligé de la regarder...



Comme souvent, vous trouverez d'autres versions de Stayin' Alive sur l'excellent blog de Juthova (et oui, encore lui!).

Je conclurai par un coup de cœur, il s'agit d'un duo de jeunes filles, apparemment baptisé Sunday Morning. Elles se sont spécialisées dans les reprises et celle de Stayin' Alive, accompagnée d'un ukulélé, est excellente :


lundi 26 septembre 2011

La cabane est tombée sur le chien...

J'aurais également pu intituler cet article "Le cochon est dans le maïs", ou encore "Le sanglier est dans le salon de coiffure" tant la situation est catastrophique. Je ne parle pas de la défaite des Bleus face aux Blacks 17-37 (ça aurait pu être pire...), mais du match qui a opposé le Montpellier Hérault Rugby à l'Union Bordeaux Bègles vendredi soir et qui a vu la défaite de mon équipe contre les promus girondins.

Le MHR fait vraiment des efforts pour créer des visuels sympa pour chaque match (ci-dessus), mais il ferait mieux d'en faire sur le terrain...

Après notre premier match à domicile, contre Brive, je m'étais dit que j'irais moins au stade cette année, d'une part à cause de l'augmentation extravagante des tarifs et d'autre part en raison du piètre spectacle auquel j'avais assisté ce jour là. Le MHR s'était incliné à la maison contre une équipe corrézienne plus que moyenne.
Finalement, vendredi, je n'ai pu résister et au dernier moment, j'ai acheté mon billet et je me suis rendu au du Manoir avec Peggy, une amie clermontoise supportrice de l'ASM. Je me suis dit que contre Bègles, on avait peu de chance de perdre... quelle erreur !!!

Pour commencer, et histoire de remuer le couteau dans la plaie, quand nous nous sommes installés dans les tribunes, nous avons pu constater que le stade était loin d'être plein (photo ci-contre à 2 minutes du coup d'envoi). C'était encore pire que la dernière fois, juste 9000 personnes.
Peggy m'a confié qu'elle n'était pas vraiment habituée à ça au stade Marcel Michelin. Je lui ai expliqué que Montpellier n'était pas vraiment une ville de rugby et qu'il faudrait longtemps avant d'avoir un public de fidèles aussi important qu'à Clermont, surtout si 3 mois après un finale au stade de France, l'équipe se retrouvait dans les bas fonds du classement.

Évidemment, ce MHR n'est pas du tout celui qui était en finale du Top 14 en juin dernier. En l'absence de 11 internationaux et d'une pléiade de blessés, l'équipe est totalement remaniée et nos entraineurs ont bien du mal à en faire quelque chose de cohérent. Malgré ce, j'ai du mal à accepter un jeu aussi mauvais et surtout des fondamentaux totalement non maîtrisés (4 touches perdues en première mi-temps).

A noter dans le domaine extra-sportif, le retour d'une chanson pour l'entrée des joueurs sur le terrain. Et quelle chanson !!! Après une journée de silence, Thunderstruck a été remplacée par La Grange de ZZ Top, un excellent choix, qu'appréciera mon ami Yannick !
A noter dans le domaine sportif, la bonne entrée de Martin Bustos Moyano (ci-contre) en deuxième mi-temps. Il a dynamisé l'attaque de Montpellier et a repris le but avec brio, comme d'habitude. Mais un homme seul peut difficilement changer le cours d'un match aussi merdique.

Il y a eu tout de même quelques actions intéressantes (beaucoup trop peu) que vous pouvez voir sur cette vidéo que j'ai concoctée spécialement pour vous, chers lecteurs :



Bilan après 5 journées de championnat : 4 défaites (dont 2 à domicile) et un match nul à l'extérieur, soit 4 points au total (grâce à 2 points de bonus défensif). Miraculeusement, le MHR n'est pas dernier du classement car Biarritz connait également une très mauvaise passe. Clermont, le leader du Top 14 a, pour sa part, 21 points (5 victoires dont une bonifiée).

Bref, il est clair qu'avec cette entame de saison calamiteuse, le retour des internationaux, d'ici à la fin octobre (le plus tard possible pour les Français), ne sera pas suffisant pour que l'équipe joue les premiers rôles cette année dans le championnat. Il va falloir reprendre notre bonne vieille habitude... lutter pour ne pas être relégués en pro D2 et terminer dans le ventre mou du classement (car il est hors de question que le MHR ne se maintienne pas!).

Vendredi prochain, c'est Toulon qui vient nous affronter et j'ai bien peur que l'équipe varoise soit d'un autre niveau que Bègles Bordeaux. Je ne sais pas encore si je vais aller au stade, si je vais le regarder à la télé (il est diffusé sur canal + sport) ou tout simplement faire l'impasse. Cette dernière hypothèse me parait peu probable mais si on me propose un truc plus spectaculaire...

Evidemment, vous vous en doutiez, nous allons terminer en musique, avec les barbus et La Grange. Allez les Bleus !!!


vendredi 23 septembre 2011

Mince Alors !!!

Ça fait longtemps que j'ai envie de consacrer un billet à la petite entreprise d'une amie française vivant au Québec, l'adorable Anita. Depuis 2007, elle a ouvert un centre thérapeutique dans son beau quartier d'Outremont, il s'appelle Mince Alors !.
L'institut est spécialisé en Endermologie (traitement de la cellulite, raffermissement de la peau), diète protéinée personnalisée, massothérapie et renforcement musculaire avec la Power Plate... autant vous dire que c'est du chinois pour moi !

En faisant un petit effort, je pourrais écrire quelques mots sur l'endermologie et la massothérapie... mais je serais un peu mal à l'aise pour le faire. En effet, même si Anita m'a quelquefois parlé de son activité, je ne suis qu'un homme et toutes ces techniques pour garder la forme (et les formes...) me passent largement au dessus de la tête.

En revanche, un sujet sur lequel je suis beaucoup plus à l'aise, c'est Anita. Je ne sais plus bien depuis combien de temps on se connait. Je dirais une douzaine d'années. Et une chose m'a toujours frappé chez elle, c'est l'accueil, une chose naturelle chez Anita !
Que ce soit lorsqu'elle vivait près de Toulouse ou depuis qu'elle s'est installée à Montréal, j'ai toujours été reçu chez elle comme un roi. Elle fait partie de ces personnes qui vous mettent à l'aise immédiatement.

Et je n'ai aucun doute sur le fait que ce trait de sa personnalité contribue largement à la popularité grandissante de son institut. J'ai eu l'occasion de l'observer avec une cliente, un jour où j'allais la retrouver à son travail, et j'ai pu constater qu'Anita était à l'institut comme elle était chez elle, naturelle et chaleureuse.

Chaque fois que je suis allé au Québec, j'ai passé des moments extraordinaires avec Anita. Depuis trois ans, nous avons une sorte de rituel, que nous partageons avec son chum, l'excellent Michel. Un rituel lié à la déshydratation et au homard...
L'an dernier, ils m'ont amené passer le week-end dans le chalet de la sœur et du beau-frère de Michel, dans les Laurentides, c'était tout bonnement génial...

D'ailleurs, pour illustrer ce bon souvenir, je vous propose le clip de Brun, le tube de Bernard Adamus, qui a précisément été tourné à ce chalet et sur le lac qui le jouxte :



En 2009, Anita m'avait prévu un rendez-vous avec une de ses collaboratrices pour un massage. Mon planning montréalais était un peu chargé cette fois là et j'ai dû refuser. En 2010, nous sommes donc partis dans les Laurentides et je n'ai pas pu, là encore, tester "Mince Alors !".
Finalement, en juillet dernier, j'ai enfin pris le temps de profiter d'un séance de massothérapie qu'Anita a eu la gentillesse de m'offrir.
Je dois dire que c'était une heure extrêmement agréable et absolument bénéfique. Les tensions musculaires de mon vieux dos de quarantenaire ont disparu comme par miracle.

Bref, vous l'aurez compris, si vous habitez Montréal, n'hésitez pas à faire un détour par Outremont pour bénéficier des bons conseils d'Anita et des soins de son équipe sympathique et efficace, vous ne le regretterez pas.

Pour conclure en musique, je vous propose un artiste qu'Anita et Michel m'ont fait découvrir, l'immense Fred Pellerin. Depuis, j'en suis accro... merci les amis.

mercredi 21 septembre 2011

C'est Extra !!!

Une robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans le faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais...

Certains prétendent que C'est Extra est une anomalie dans l’œuvre de Léo Ferré et qu'elle ne cadre pas du tout avec l'univers du poète. Je ne suis pas tout à fait d'accord. S'il est vrai que cette chanson est nettement plus commerciale que les autres, je trouve qu'elle reflète plutôt bien le caractère paradoxal du Grand Léo, l'anar de Monaco, un de mes artistes préférés (à qui je consacrais un article en 2009).

C'est un Ferré cinquantenaire qui écrit C'est Extra, quelques semaines après les évènements de 68, pour une jeunesse révoltée. C'est un Ferré seul et triste suite à une rupture douloureuse qui écrit ce slow inoubliable, véritable hymne au désir.

Mais avant de vous en dire plus sur C'est Extra, commençons par écouter cette merveilleuse chanson. C'était à Bobino en 1969 :



Un Moody Blues qui chante la nuit
Comme un satin de blanc marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller...

Au printemps 68, alors que la jeunesse française manifeste dans les rues, portant des revendications que l’artiste a longtemps exprimées, Ferré s'isole en Ardèche, à un jet de pierre d'Antraigues, le fief de Jean Ferrat.
Il vient de vivre une douloureuse rupture avec Madeleine, la femme qui partageait sa vie depuis près de vingt ans et qui l’a accompagné et soutenu depuis ses débuts dans la chanson. La séparation a été violente ; Madeleine a tiré à bout portant sur les deux guenons de l’artiste, dont Pépée, à qui le chanteur dédiera une superbe chanson.

C'est dans ces circonstances particulières que Ferré crée C'est Extra. On dit que la chanson fut composée d'un jet. Je ne sais pas si c'est vrai et à la limite, je m'en fiche. Le résultat est tellement EXTRA !!!

Bernard Lavilliers, chanteur que j'aime beaucoup, a souvent repris Ferré, un de ses Maîtres. Il a notamment interprété C'est Extra lors d'une émission de radio au printemps 2008 :



Des cheveux qui tombent comme le soir
Et d'la musique en bas des reins
Ce jazz qui d'jazze dans le noir
Et ce mal qui nous fait du bien...

C’est donc dans un contexte de solitude et de tristesse que naît C’est Extra.
Ferré l'enregistre le 7 janvier 1969, sans trop y croire. En deuxième ­position de la face B d'un 33 tours. Il espérait que ça passe entre deux morceaux plus représentatifs de son talent.
Et c'est un tube. Le grand public l'aime pour les mêmes raisons qu'il a détesté Poètes, vos papiers, La Solitude et autres morceaux à message, indansables et prise de tête.

Composée sur un rythme de slow, cette chanson d’une sensualité sans équivoque devient rapidement le plus gros succès commercial de Léo Ferré. Elle figura devant les Beatles au hit-parade. Sans doute grâce à sa très grande qualité d’écriture et de composition, magnifiquement portée par la voix si profonde de Léo.

Impossible d’évoquer C’est Extra sans mentionner Jean-Michel Defaye, qui en co-signa la musique. Ce dernier fut, à 16 ans, premier prix d’harmonie au Conservatoire de Paris, composa pour le cinéma et la chanson et travailla pendant dix ans en étroite collaboration avec Léo Ferré. L’ambiance musicale de C’est Extra lui doit beaucoup.

En 1995, pour l'émission Taratata, Hubert Félix Thiéfaine et Charlélie Couture interprétaient un C'est Extra plutôt original :



Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel
Sur la guitare de la vie
Et puis ces cris qui montent au ciel
Comme une cigarette qui prie...

Mais le succès commercial a une autre raison. En cette année 1968, Léo Ferré touche un nouveau public, les jeunes. Ces derniers se reconnaissent dans cet artiste de 53 ans, parce qu’il leur ressemble, parce qu’il est habité de la même colère, de la même contestation de la société ; son anarchisme, revendiqué et chanté depuis longtemps, trouve un large écho parmi eux.

Ainsi, dans la foulée de mai 68, Léo Ferré entame une deuxième carrière, avec des nouvelles chansons et un nouveau public, désormais constitué des enfants de ceux qui aimèrent ses premiers succès, Jolie Môme, Paname ou La Vie d’Artiste, dix ans plus tôt…

Il n'est pas aisé de reprendre du Ferré, et le résultat laisse souvent à désirer. Comme pour ce duo entre Claude François et Michel Delpech, en 1976, lors d'un Numéro Un Michel Delpech (de Maritie et Gilbert Carpentier). Ferré participait également à cette émission et y avait chanté Je t'aimais bien, tu sais.



Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon
Et cette chair que vient troubler
L'archet qui coule ma chanson..

Dans l’hebdomadaire "Les Nouvelles littéraires", on peut lire, à la fin de 1968, à propos de Léo Ferré : "Le vieil anarchiste se réveille ; malgré son âge, ses épaules voûtées, ses cheveux gris, peut-être ses rhumatismes, il parvient à se hisser de nouveau sur les barricades."

Si le jeune public adhère aux nouvelles chansons de Léo Ferré c’est également parce que ce dernier y introduit des références qui parlent à ce public et leur sont familières.
Ainsi, dans C’est Extra, au-delà de l’adjectif-même du titre, plus familier alors à la jeune génération qu’à celle de leurs parents, il évoque les Moody Blues, groupe pop très en vogue qui a sorti un immense succès en 67, Nights In White Satin.
Coïncidence comme je les aime, les Moody Blues étaient en concert à Montréal lundi soir... 44 ans après.

En mars dernier, Catherine Lara a sorti un album hommage à l'artiste monégasque Une voix pour Ferré. Elle y adapte certaines chansons de Léo dans un style "musique du monde". C'est Extra en fait partie. Je ne suis pas convaincu par le résultat...



Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on attend plus...

Le 6 janvier 1969, peu de temps après la sortie de C'est Extra, Léo Ferré participe avec Georges Brassens et Jacques Brel à une émission de radio devenue culte (comme la photo de cette rencontre qu'on retrouve en poster de nombreux foyers, dont le mien).
Au cours de ce débat, les trois hommes, réunis pour la première fois autour d’un même micro, parlèrent de chansons, bien sûr, mais également des femmes et de l’engagement.

Lors de mon dernier FestiVoix, j'ai eu le plaisir de rencontrer un duo marseillais, le groupe Alcaz. Vyvian et Jean-Yves sont plutôt dans les reprises de Brassens (ils viennent d'ailleurs d'en faire un album, Vent Fripon), mais il leur arrive d'interpréter du Ferré, et notamment C'est Extra.



Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait...

Quelque temps après avoir écrit C'est Extra, Ferré est invité à la première de "Radioscopie", la nouvelle émission de radio de Jacques Chancel. Ce dernier l'interroge : "Avez-vous conscience d'être agaçant ?" Ferré lui répond : "Si je heurte les bonnes consciences décorées, je m'en tape." Sacré Léo !

C'est encore Ferré qui interprète le mieux Ferré.



Les Moody Blues qui s'en balancent
Cet ampli qui n'veut plus rien dire
Et dans la musique du silence
Une fille qui tangue et vient mourir...

C'EST EXTRA !!!

lundi 19 septembre 2011

Une leçon de rugby ?

La 7eme coupe du monde rugby a débuté depuis une dizaine de jours et je n'arrive pas vraiment à me mettre dans le bain. La raison : le décalage horaire !
Elle se déroule en Nouvelle-Zélande, comme la première en 1987, et pour nous Européens, les matchs ont lieu le matin, entre 5h et midi. Pas facile dans ces conditions de s'imprégner de l'esprit rugby, sport qu'on aime regarder entre amis, en buvant quelques bières, éventuellement dans un pub...

Le premier match de l'équipe de France, contre le Japon, je l'ai regardé le soir, en différé. Mes amis et moi faisions les vendanges ce week-end là et nous ne pouvions pas le voir en direct. Nous l'avons donc enregistré et j'ai réussi à ignorer le score toute la journée. Cela tient du miracle car certains de mes amis, moins amateurs de rugby, le connaissaient et n'ont pas arrêté de me donner des infos plus ou moins bidonnées.
Finalement, malgré une large victoire de notre équipe nationale, ce fut un match stressant, un peu décevant, un match d'entrée en matière...

Le deuxième match des Bleus, je l'ai vu en direct. C'était hier matin, contre le Canada.
J'étais heureux de voir Fufu, François et Louis à nouveau alignés dans la même équipe.
Du côté du Canada, plusieurs joueurs s'étaient laissés pousser une barbe impressionnante, Adam Kleeberger à leur tête (photo ci-contre). Sans doute pour impressionner leurs adversaires en accentuant leur image de bucheron canadien.

Et cette tactique a fonctionné puisque l'équipe de France n'a pas vraiment réussi à développer son jeu. Évidemment, les Bleus ont largement gagné (46 à 19, avec le point de bonus offensif), mais sans convaincre et visiblement sans grande envie. Quel match laborieux !
En ce qui concerne les joueurs, j'ai vu un Vincent Clerc très inspiré, un Parra motivé (comme toujours), un Bonnaire omniprésent et un Picamoles surpuissant. Quant aux autres...
Moralité, on a vraiment peiné pour dominer une équipe canadienne loin d'être ridicule, et même plus que vaillante malgré deux matchs dans la semaine. Les Bleus me font souffrir, mais le résultat est là, et c'est ce qui compte.

J'essaie de me convaincre que le Quinze de France se libérera vraiment face à un adversaire à sa mesure. Et il faut l'espérer car samedi prochain, notre équipe affrontera les All Blacks, sur leur terrain. La plupart des spécialistes prédisent que nos Bleus vont prendre une leçon de rugby contre cette équipe si néo-zélandaise si séduisante.
Pour ma part, je ne suis pas un spécialiste, mon optimisme m'amène souvent à faire des pronostics farfelus et donc, je pense qu'on peut les battre les Blacks.

Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois dans une grande compétition. Souvenez-vous de la demi-finale de la coupe du monde 1999 ou encore du quart de finale de 2007. On n'était pas non plus favoris ces deux fois là.
Je ne résiste pas à l'envie de vous passer un petit résumé de ce fameux match de 2007 et notamment le face-à-face des deux équipes au moment du Haka :



En parlant de leçon de rugby, lors d'une de nos innombrables discussions sur le sport et notamment sur le rugby, Vincent et moi-même nous sommes rendus compte qu'un autre de nos amis ne maîtrisait pas très bien les différents postes des joueurs de rugby. A tel point, qu'un Chabal en 3/4 aile ne le choquait pas. Je ne citerai pas son nom et j'espère qu'il ne se reconnaitra pas...

En surfant sur le Web, Vincent est tombé sur l'article d'une blogueuse, intitulé "Le rugby facile 1 : qui fait quoi ? Le placement sur un terrain." Il me l'a fait passer et je me suis bien marré en le lisant. Il n'y a qu'une femme pour expliquer aussi clairement les différents postes du rugby, en ajoutant des commentaires plein d'humour.

Poupimali (c'est son pseudo) est chroniqueuse sur Yahoo Sport pendant la durée de la coupe du monde et se présente de la manière suivante : "Ni joueuse, ni coach, ni femme de joueur (reste ouverte à toute proposition). Poste rêvé : 3ème ligne centre ou aile. 1m74 (mais 1m80 min. en talons), carré auburn, yeux verts marrons, plantureuse, acerbe, déterminée, indépendante, mais adorable. Passions : le rugby, les boucles d'oreilles et les nounours en chocolat."

Cette jeune fille a également son propre blog, Les Histoires de Poupi. Elle y raconte un peu sa vie, elle y décrit et y analyse ses échanges avec des hommes sur le Web ou ses rencontres dans la vraie vie, elle y expose ses réflexions sur les relations humaines, ses coups de gueule et elle y parle de rugby !!!
Je vous conseille d'aller y faire un tour, c'est très plaisant à lire.

Pour en revenir au billet sur le placement des joueurs, je vous en ai sélectionné deux extraits :

"La première ligne pousse en mêlée et protège les regroupements au sol. Il est d’ailleurs coutume pour les supporters de hurler « POU-SSEZ POU-SSEZ POU-SSER » à l’introduction de la balle. (Tout dans la finesse, le rugby, je vous dis ! Pour les plus freudiens d’entre vous, notez tout de même la belle métaphore à la Mère… Un rugbyman aime toujours sa maman)."

J'ajouterai que les avants (et en particulier les premières lignes) sont souvent qualifiés de "beaux bébés". Imaginez-vous une jeune maman accouchant d'un William Servat, 1m84 pour 110 kg, ou d'un Giorgi Jgenti (photo ci-dessus), 1m80 pour 124 kg. Même en poussant un max, c'est plutôt du registre d'Alien.

"La charnière : Généralement un peu plus « beau gosse » que les autres, le 9 est le demi de mêlée : il introduit le ballon et gère sa sortie avec le numéro 8, en mêlée donc. Le 10 est le demi d’ouverture, généralement il ouvre le jeu vers les arrières. Cette paire anime, dynamise et dirige le jeu.
L’un et l’autre sont souvent les buteurs (d’une manière générale c’est plutôt le rôle du 10). Ils tapent pénalités, transformations, drops (même si cette dernière action est valable pour n’importe quel joueur sachant se servir de son pied. J’ai bien dit « sachant »…)."

Et oui, ce sont souvent les demis qui font rêver les nanas, et en particulier les 10. Rien d'étonnant lorsqu'on voit des demis d'ouverture tel que celui du MHR et de l'équipe de France, François Trinh Duc, celui du Quinze de la Rose, Jonny Wilkinson ou encore l'incroyable ouvreur des Blacks, Dan Carter (photo ci-contre).
Ce dernier ne se contente pas d'être un beau gosse, il est aussi le meilleur joueur du monde à son poste (j'avais d'ailleurs fait un billet sur lui en 2009).

En attendant samedi et le combat contre Carter et ses coéquipiers, je vous propose un florilège des plus belles actions de l'équipe de France ces dernières années. Allez les Bleus !!!

vendredi 16 septembre 2011

Paris-Québec sous les étoiles...

Depuis la rentrée, je me suis fixé un rythme, qui n'est pas toujours facile à tenir, de 3 articles par semaine. D'abord, l'écriture prend du temps et j'ai une vie assez remplie en dehors du Web. Et surtout, je n'ai pas toujours de sujet intéressant à traiter.
Intéressant pour moi, car l'objectif principal de ce blog est de me faire plaisir (faut pas déconner), et intéressant pour vous, car un blog sans lecteurs, c'est naze...

Chers lecteurs, je peux bien vous l'avouer, je ne suis pas toujours inspiré. Quand cela arrive, je vous propose en général une "histoire de toune". Mais quand j'ai déjà publié un article de ce type dans la semaine, je fais appel au plan B : une recherche Google du type "Québec France" ou "Québec Musique" pour voir ce qui traine dans l'actualité.
J'ai fait ça lundi dernier et, heureux hasard, je suis immédiatement tombé sur un évènement liant la Belle Province et notre pays, la soirée Paris-Québec sous les étoiles, diffusée sur France 3 le soir même.

Paris-Québec sous les étoiles est un concept imaginé en 2008 pour célébrer l'amitié franco-québécoise autour de la chanson francophone, un sujet idéal pour mon blog. Mais finalement, il n'est pas si facile pour moi de rédiger un article sur cet évènement, et ceci pour plusieurs raisons.

D'abord, je ne supporte pas l'animatrice du show, Daniela Lumbroso (qui était accompagnée par l'imitateur québécois Grégory Charles). Ensuite, depuis les fameuses émissions de Maritie et Gilbert Carpentier dans les 70's, j'ai toujours un peu de mal à regarder des programmes de variété. Enfin, dans le lot des interprètes invités à représenter nos deux pays, il y en a quelques uns avec qui je n'accroche pas trop... mais il y en a quelques uns que j'adore !

Avant d'aller plus loin, voici un medley entre Les Ailes d'un Ange de Robert Charlebois et Encore et Encore de Francis Cabrel, avec les deux artistes, et quelques autres :



J'aime beaucoup Robert Charlebois, que j'ai vu en live à l'occasion du FestiVoix 2009.

Comme vous avez pu le voir, en plus de Robert et de Francis, il y avait aussi Nolwenn Leroy (la nouvelle Miss Bretagne) et Isabelle Boulay (la bien nommée), mais également Nicoletta (et non, elle n'est pas morte), Patrick Fiori (merde, lui aussi est encore en vie), Hélène Ségara (de mieux en mieux...), Mickael Miro, Khaled, Il Volo, Yann Perreau, Grand Corps Malade, Louise Forestier, Diane Dufresne et Cœur de Pirate (ma chouchoute).

J'ai également remarqué parmi les choristes, un visage qui ne m'était pas inconnu. Celui de Julie Massicotte (photo ci-contre), une talentueuse chanteuse trifluvienne qui est sur le point de sortir son premier album. Je l'ai vue sur scène le dernier soir du FestiVoix. Elle accompagnait l'excellent Marc Hervieux.

J'oublie peut-être quelques artistes, mais puisque nous sommes dans les confidences, je n'ai pas vraiment regardé l'intégralité du spectacle. J'écrivais l'article sur Thunderstruck en même temps...

Mais j'ai tout de même vu quelques morceaux qui m'ont enchanté, comme cette Petite Marie, de Cabrel, interprétée par la petite Béatrice :



Je suis vraiment fan de Cœur de Pirate que j'ai eu la chance d'applaudir lors du FestiVoix 2010.

Quant au spectacle lui même, s'il a été diffusé lundi soir, il a eu lieu le 7 juillet dernier, lors de la soirée d'ouverture du FestiVal d’Été de Québec, sur la scène principale des Plaines d'Abraham, là même où j'ai assisté à l'excellent concert de Metallica, neuf jours plus tard (pas tout à fait le même style).
Il y avait un peu moins de spectateurs que pour le groupe de metal mais tout de même pas loin de 100 000 personnes.

Parmi les prestations intéressantes, j'ai noté celle de l'excentrique Diane Dufresne qui a repris son plus grand succès, L'Homme de ma vie, dans une version un peu remaniée et modernisée. A la fin de la chanson, elle a gratifié Charlebois d'un baiser sur la bouche.
Malheureusement, je n'ai pas trouvé la vidéo de ce grand moment.

Pour conclure cet article, je vous propose une chanson que je kiffe à mort, Je reviendrai à Montréal. Elle est interprétée par la douce Cœur de Pirate et par Nolwenn, qui sont rejointes par le créateur de ce sublime morceau, le grand Robert.
Quand j'entends cette toune, je ne peux m'empêcher de substituer Trois-Rivières à Montréal et d'entendre la belle voix de Fabiola :

mercredi 14 septembre 2011

Thunderstruck... foudroyant !!!

Pendant la saison 2010-2011 de rugby, lors des matchs à domicile, au superbe stade Yves du Manoir, l'équipe de Montpellier avait choisi de passer l'intro de Thunderstruck, d'AC/DC pour l'arrivée des joueurs sur le terrain.
Cette entrée en matière, très rock'n roll, ne leur a pas trop mal réussi puisque que le MHR ne s'est fait battre qu'une seule fois sur sa pelouse et a terminé vice-champion de France.

Il y a une dizaine de jours, je me suis rendu au stade pour le premier match à la maison de la nouvelle saison. Montpellier affrontait Brive pour le compte de la 2ème journée de Top 14. Et, à ma grande surprise, aucune musique n'accompagnait l'entrée des joueurs sur le terrain. Fini Thunderstruck !!!
Je ne veux pas y voir un rapport de cause à effet qui serait un peu exagéré, mais force est de constater que ce fut le match le plus merdique à domicile depuis plusieurs saisons et qu'il s'est soldé par une grosse défaite du MHR.

Comme je suis reparti, depuis quelques semaines, dans ma série "Histoires de tounes" et que je suis en recherche de chansons sur lesquelles écrire des articles, une amie, amatrice de rugby et surtout fan du MHR, m'a suggéré de faire un billet sur Thunderstruck.
Comme j'ai toujours un peu de mal à résister aux désirs d'une charmante jeune fille, je m’exécute.

Voici un live phénoménal à Donington Park, en août 1991 :



Énorme, non ?

Pas très facile d'écrire un billet sur cette toune car il y a assez peu de matière sur l'histoire de sa création et elle a été peu reprise, mais je vais essayer...
Thunderstruck est la première chanson de l'album The Razors Edge, sorti en 1990, le 13ème d'AC/DC. Vendu à plus de 5 millions d'exemplaires aux États-Unis, cet album fut un succès commercial et marqua un retour à la popularité pour le groupe.

Il a été enregistré à Vancouver et il est le seul album d'AC/DC réalisé avec le batteur Chris Slade.
Trois singles en ont été extraits, Thunderstruck, Moneytalks et Are You Ready. C'est le premier qui cartonna le plus...

J'aime beaucoup le clip vidéo sorti à l'époque et notamment la mini caméra sur le manche de la guitare d'Angus, au début. J'adore aussi le lieu, une sorte d’amphithéâtre aux parois verticales. On dirait la plèbe romaine venue voir un combat de gladiateurs...
Le clip a été tourné à la Brixton Academy, une salle de concert mythique du sud de Londres, le 17 août 1990. On avait donné aux figurants des t-shirts avec les mots "AC/DC – I was Thunderstruck" sur le devant, et la date sur le dos.



Thunderstruck a été composée et écrite par les frères Young.
L'inspiration d'Angus pour cette chanson lui serait venue lorsque la foudre a frappé un avion à bord duquel il se trouvait et que ses cheveux se sont dressés sur sa tête a cause de l'électricité statique emmagasinée lors de l'impact de l'éclair.

Une autre thèse veut que le groupe, en regardant un exercice militaire, ait été impressionné par le char d'assaut M1A1 au point d'écrire une chanson sur lui.
En fait, Angus Young a expliqué plus tard qu'il avait trouvé le riff de base et que son frère Malcolm avait une bonne rythmique pour accompagner la ligne de guitare. Ils ont tripatouillé la musique pendant quelques mois avant que ça fonctionne.

En ce qui concerne les paroles, le challenge était de trouver un bon titre et ensuite, le reste viendrait. Thunderstruck s'est imposé petit à petit... et le reste est venu.
Finalement, c'est assez facile d'écrire une chanson.

Je vous propose la vidéo d'un autre live terrible. Elle figure sur le DVD Live at River Plate, sorti en mai de cette année. Enregistré pendant trois soirs à Buenos Aires en décembre 2009, ce concert a été filmé par 32 caméras HD. Le résultat est vraiment sympa :



On a beaucoup entendu Thunderstruck l'année dernière car elle fait partie de la bande son d'Iron Man 2, avec l'excellent Robert Downey Jr. Clin d’œil à mes amis québécois qui adorent cet homme politique... elle a aussi été utilisée dans la campagne de Stephen Harper en 2004, avant qu'il devienne Premier Ministre du Canada, deux ans plus tard.

Mais c'est dans le domaine sportif qu'on l'entend le plus. Il n'y a pas que le MHR qui s'en servait pour l'entrée des joueurs sur le terrain. Elle est très populaire dans le monde entier et nombreuses sont les équipes qui la diffusent.
On compte parmi elles l'équipe de baseball des White Sox de Chicago, celle de football américain des Spartans de Michigan State, celle de football australien de Port Adélaïde, ou encore l'équipe irlandaise de rugby du Leinster (adversaire de Montpellier en H Cup... y a pas de hasard).


Avant de vous proposer quelques versions intéressantes de Thunderstruck, voici un mashup plutôt réussi à mon goût, entre la toune du jour et le thème de Ghostbusters, de Ray Parker Jr. Accrochez-vous, c'est Thunder Busters...



En ce qui concerne les reprises, j'en ai trouvées peu. Évidemment, il faut être un peu taré pour se frotter à Angus et à sa gang.
D'ailleurs, les quelques covers recensées, sont assez différentes de l'original, à commencer par celle du groupe américain de metal, Ministry :



Mais ce n'est rien à côté de ce sampling du collectif trance d'Ibiza, 1200 Micrograms, intitulé Numberstruck :



Mais la version que je préfère, et qui conclura cet article, est celle du violoniste allemand, David Garrett. Il faut une certaine virtuosité ainsi qu'une indéniable dextérité pour reprendre le riff de Thunderstruck au violon.
Je crois que Garrett n'en manque pas car il est, depuis le 20 décembre 2008, recordman du monde du morceau de violon joué le plus rapidement. Il a joué entièrement "Le Vol du Bourdon", de Rimski-Korsakov, en 1 minute et 5 secondes (je vous conseille la vidéo du record, c'est agaçant!).

En tout cas, sa reprise du tube d'AC/DC vaut le détour :

lundi 12 septembre 2011

Le Français du FestiVoix !!!

Si votre serviteur est Un Français au FestiVoix depuis 2009, il faut se rendre à l'évidence, Le Français du FestiVoix, ce n'est pas moi. Depuis 2008, un compatriote s'est imposé comme Directeur Adjoint de ce fabuleux festival, mon ami, mon maître, Thomas.

A l'issue de ma troisième et dernière édition du FestiVoix, il est largement temps que je rende hommage à celui qui m'a permis de réaliser cette aventure québécoise, celui qui a eu l'idée de ce blog et surtout celui avec qui la complicité ne cesse de se développer. Comme pour un bon vin, notre amitié se bonifie avec le temps... c'est un bonheur !

Quelle joie c'était de te retrouver, voilà deux mois, et de partager avec toi 10 jours de festivités :



Cher Thomas, depuis plus de 10 ans que nous nous pratiquons, j'ai tellement de souvenirs de moments géniaux en ta compagnie... et je suis certain qu'il y en aura plein d'autres.

Souviens-toi de cette soirée à Annecy, où nous nous étions retrouvés pour le boulot, et de notre surprise à 2h du matin, quand nous nous sommes aperçus que le parking souterrain où était ma voiture fermait à minuit... petit souci pour rejoindre notre hôtel, qui était à 7 km de là.
Nous avons appris, à nos dépens, qu'il était difficile d'avoir un taxi la nuit dans cette belle ville. Un kilomètre à pied, ça use, ça use...

Souviens-toi de cette soirée à Barcelone et surtout de notre retour dans la chambre d'hôtel que nous partagions (rien de sexuel...). Nous avions refait le monde, assez bruyamment, entre 4h et 6h du mat, comme nous avons l'habitude de le faire.
Mais comme les cloisons de l'hôtel étaient peu épaisses, nous avions réveillé tout l'étage. Sans que nous nous en rendions compte, tous les voisins avaient profité de notre conversation hautement intellectuelle. Un peu la honte le lendemain matin au petit déj...

Souviens-toi de cette soirée à la Dune, cette discothèque de la Grande-Motte, et du bain de minuit (ou plutôt de 5h) dans la Méditerranée qui a suivi. Crois-tu que la jeune fille qui était avec nous cette nuit là partageait nos pensées quelque peu coquines ? Il faudrait que je lui demande...

Souviens-toi de tes nombreux séjours à Montpellier, ou des miens à Limoges, et de toutes les belles surprises que la vie nous a réservé à ces occasions...

Souviens-toi de ce film d'animation japonais, Ghost in the shell, que nous essayions de regarder chaque fois que nous rentrions de soirée. Je dis bien "essayions", car on s'endormait tout le temps comme des merdes. Je crois bien que tu n'as jamais vu la fin...

Souviens-toi de ma première soirée à Montréal, et surtout de la fin, avec Barbara. Ce soir là, nous avons pu vérifier qu'il ne fallait jamais défier une fille du Saguenay à la bière. Notre côté macho en avait pris un coup...

Souviens-toi de nos parties de poker chez Ludo à Paris ou de notre trip entre Bordeaux et Vouillé avec Claudia et le petit Elie pour ton mariage (et de l'achat de ton alliance)...

Souviens-toi, plus récemment, de notre extraordinaire partie de pêche sur le lac Saint-Pierre, de notre fabuleuse soirée chez ton ami Lucien, dans la Creuse, ou encore du concert de Metallica à Québec, avec l'ami Jean...

Quant à ta théorie sur la manière de séduire les Québecoises, je l'adore... ta gueule !!!

Mais tout ça, c'était dans une autre vie, nous étions jeunes et insouciants. Peut-être le sommes nous toujours, finalement ? Enfin, surtout moi...
En effet, de ton côté, tu as épousé la plus charmante des Québécoises, tu lui a fait deux beaux enfants et tu mènes ta carrière de main de maître. Directeur Adjoint d'un des plus gros festivals du Québec... où cela te mènera-t-il ? Très loin, sans aucun doute !

D'ailleurs, on peut déjà te voir sur TVA, dans Salut Bonjour, la matinale la plus regardée du Québec...



Finalement, ça ne fait pas si longtemps que ça qu'on se connait, une grosse dizaine d'années... alors, j'ai demandé à quelqu'un qui te connait depuis beaucoup plus longtemps que moi de rédiger quelques lignes sur toi, mon gars. Je laisse donc la plume à Sébastien, alias Batman :

"Cher Freeze (nom de code de Thomas),

Après quelques siècles d’amitié, on peut dire qu’on a tout vécu, le meilleur comme le pire. Et en terme de pire, tu sais par expérience que tu peux compter sur moi pour te plomber encore un peu plus le moral (cf : blue spain…).
Et dire que cette grande amitié a commencé le jour où la copine du frère de ma copine du moment qui fréquentait ta copine de l’époque nous a tous réuni dans ce resto (comprendra qui pourra…). Début d’une longue histoire – un peu à la Lord Brett Sinclair & Danny Wilde – qui laisse pléthore de souvenirs…

Comme cette fameuse soirée chez moi en Charente, dans cette rue folle où une prostituée voisine gueulait dans la rue que son mac était mort, sans oublier l’autre voisine espagnole qui s’était changée pour s’habiller en noir et apporter des fleurs alors que la rue inondait de voitures de police, pendant que le vieux de l’appart du dessous tapait du balai au plafond pour qu’on baisse notre musique (3e symphonie de Saint-Saëns & cigares), avant de l’entendre à l’aube vomir ses tripes…

Ça, c’était bien après les milliers de soirées de l’époque de Poitiers où j’étais tout le temps fourré chez toi, à manger presque chaque jour tes pâtes carbo (ton unique recette de l’époque), alternée avec mes patates-oignons (mon unique recette de l’époque), pour ensuite faire les «tou’-pourris» devant un film à se surveiller pour savoir qui allait s’endormir en premier sur le canapé (curieux, ça rejoint l’histoire de Yann….). Il faut dire que tu perdais à chaque fois.

C’était l’époque où l’on se sentait très bien chez les autres, où l’on était incapable de monter une toile de tente sans se blesser, où néné plongeait dans le sable devant des grands-mères médusées, où l’on se tirait dessus à coup de pistolets en plastique avec juju et les autres ou encore lorsque tu écrivais et chantais des chansons sur Manu et son appartement cramé.
C’était l’époque où tu parlais tellement fort au téléphone que ma nouvelle copine du moment entendait toutes les conneries que tu racontais sur elle, avant que je finisse par te raccrocher au nez pour « sauver les meubles »….

Ton pied tou’ pourri se souvient encore des soirées parisiennes au Carrousel du Louvre où je m’incrustais et mangeais ce que je pouvais pendant que tu bossais autour de ton stand. Tu te rappelleras de tous ces gens qui venaient à nous pour nous montrer l’intérieur de leur sac à main avant qu’on finisse par comprendre qu’au-dessus du piquet sur lequel tu étais appuyé il y avait écrit «sécurité, merci d’ouvrir vos sacs»….

Quel chemin parcouru depuis… Et dire qu’il y a bien longtemps, partir de Poitiers pour trouver un appartement à Limoges était pour nous une aventure et une dose de stress et d’inconnue, à se dire qu’on allait plus pouvoir se voir tous les jours.
Te voilà maintenant à Trois-Rivières comme directeur adjoint d’un grand festival, et moi en poste à Londres dans cette prestigieuse université. Si on nous avait dit ça à l’époque…
L’un comme l’autre, nous avons finalement dépassé nos rêves à grands coups de ténacité, de travail et de volonté absolue d’utiliser la vie pour s’épanouir et se dépasser en permanence.

Mais finalement, on est toujours ces deux gamins qui regardent la vie avec le même étonnement et la même passion, et qui finissent toujours par faire les «tou’pourris» sur le canapé devant un film, à se surveiller pour vérifier qui s’endort en premier dans ta belle maison de Trois-Rivières.
J’ai beau te connaître par-cœur, je reste en perpétuelle admiration devant le personnage et suis très très heureux et fier de te voir avec la plus belle des québécoises et vos deux enfants… Il nous reste 60 ans de conneries et de rêves à faire, le planning est chargé, faut que tu débarques à Londres le plus vite possible…

Batman"

Merci Seb pour ce témoignage touchant. Je me rends compte que nous avons la même perception de notre ami commun et le même type de souvenirs. Et c'est bien normal, il n'y a qu'un Thomas...

Thomas, avant de conclure, il me reste une chose à te dire. Depuis toujours, j'avais envie d'écrire, mais je n'avais pas trouvé le support, le média. Grâce à toi Thomas, depuis bientôt trois ans, je m'éclate en passant la moitié de mes soirées à écrire sur ce blog crissement prenant et je ne dors plus que quelques heures par nuit.

Alors cher Thomas, pour cela, pour ton amitié, et pour tous les bons moments passés et à venir en ta compagnie, je te dis MERCI !

Nos discussions métaphysiques nocturnes dans la roulotte, pendant le FestiVoix, vont bien me manquer l'été prochain. Mais il y en aura d'autres, à d'autres occasions.

Je conclurai par ce qui est devenu notre devise et qui est une vérité absolue : "L'important, c'est d'être ensemble...".
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