vendredi 29 octobre 2010

Viva Las Vegas !!!

J'entame ma série d'articles sur les chansons demandées par mes lecteurs par le souhait d'un des plus fidèles d'entre vous.
Il y a déjà un moment que mon ami Yannick m'a suggéré d'écrire un article sur Viva Las Vegas, ce classique du rock américain. Connaissant les goûts de Yannick, alias Mister 110 Volts, il avait en tête l'original d'Elvis mais aussi le Viva Las Vegas de ZZ Top, groupe qu'il adore.

Il est vrai que ce morceau a connu une seconde carrière au début des années 90 grâce aux trois Texans et à leur style inimitable. Souvenez-vous :



Ce cover figure sur un best of de ZZ Top, sorti en 1992, tout simplement appelé The Greatest Hits. C'est une chanson que le groupe joue toujours régulièrement en live comme le montre cet extrait d'un concert au Chili au début de l'année :



Mais avant d'être reprise par ZZ Top, Viva Las Vegas a été créée en 1964, pour la bande son d'un film musical américain du même nom et qui s'intitule en français L'Amour en quatrième vitesse. Ann-Margret et Elvis Presley sont les têtes d'affiche de ce film et c'est le King qui interprète la chanson-titre :



Viva Las Vegas sort en disque sur la face B de What'd I Say, chanson de Ray Charles, reprise par Elvis et figurant aussi sur la bande originale du film. Viva Las Vegas connaît un succès relatif lors de sa sortie mais deviendra, au fil des années, un des classiques d'Elvis.

Les paroles de la chanson sont de Doc Pomus, un chanteur de blues américain, surtout connu pour avoir été le parolier de certains standards du rock et du rythm-and-blues comme Lonely Avenue, Save the Last Dance for Me ou encore Sweets for My Sweet.
Pour ces deux dernières chansons comme pour Viva Las Vegas, il a collaboré, pour la musique, avec un chanteur, pianiste et compositeur américain qui a connu un grand succès en France, un certain Mort Shuman (photo ci-dessus). Et oui, c'est bien le compositeur de Allo Papa Tango Charlie, Le Lac Majeur, et Un Eté de Porcelaine qui a composé Viva Las Vegas.
Marrant, non ?

Mort Shuman a d'ailleurs chanté lui même cette chanson. J'ai eu beaucoup de mal à la trouver :



L'anecdote amusante qui tourne autour de la création de cette chanson, c'est que Doc Pomus en aurait écrit les paroles 30 ans avant de mettre les pieds à Las Vegas et même avant de s'aventurer hors des limites de son New-York natal.

Je ne sais pas si c'est vrai mais en tout cas, cela n'a pas empêché la ville de Las Vegas de vouloir en faire son hymne officiel en 2002. Les négociations avec Elvis Presley Enterprises (EPE), la société qui gère une partie des droits et de l'héritage d'Elvis, n'ont pas abouti en raison du prix exorbitant demandé. C'est dommage, surtout quand ont sait que les droits de Viva Las Vegas appartiennent aux héritiers de Mort Shuman et Doc Pomus depuis 1993 et que la EPE n'est habilité à négocier que l'interprétation d'Elvis.

Et des versions, il y en a des tonnes. Viva Las Vegas a été utilisée dans la bande-son de plusieurs films dans les années 1990 et 2000.
La plus décalée est sans doute la reprise d'Ann Margret, vedette du film original, pour le dessin animé Les Pierrafeu à Rock Vegas en 2000. Bien entendu, elle s'intitule Viva Rock Vegas :



Mais je préfère, tout de même, la ballade folk de Shawn Colvin pour le génial The Big Lebowsky, des frères Cohen, en 1998 :



Dans le style country, mais en beaucoup plus rapide, la reine du genre, Dolly Parton, a également interprété Viva Las Vegas avec le groupe de bluegrass, The Grascals :



Elle a un peu abusé de la chirurgie esthétique Dolly...

Si Viva Las Vegas a pas mal inspiré les artistes folk, les reprises sont aussi très répandues dans le mouvement punk et ses dérivés, à commencer par le groupe californien Dead Kennedys en 1980 sur leur premier album, Fresh Fruit for Rotting Vegetables :



Le fameux guitariste des Ramones, Johnny Ramone, y est allé de sa version acoustique de Viva Las Vegas :



Le mouvement street-punk polonais, avec The Analogs, a eu sa reprise de Viva Las Vegas, en polonais s'il vous plait :



Même le Chili a eu sa version punk grâce à Fiskales Ad-Hok et son Viva Santiago, en espagnol :



L'Allemagne aussi a eu sa version "punk-rock" de Viva Las Vegas avec la sympathique et dégantée, Nina Hagen :



Des grosses pointures ont également interprété Viva Las Vegas, comme The Boss, Bruce Springsteen :



U2 a fait sa petite version, très sympa, lors de son passage à Las Vegas, il y a tout juste un an. Ils l'ont enchaînée à un cover de Stand by Me, le classique de Ben E. King :



J'ai un petit faible pour la reprise suivante puisqu'elle est l'œuvre des mythiques Blues Brothers, version 90's avec Elwood Blues (Dan Aykroyd), "Zee" Blues (Jim Belushi, le frère de John, décédé en 1982) et "Mighty Mack" McTeer (John Goodman) :



Je conclurai avec un cover assez marrant de She is the King, alias Jacqueline Feilich, une chanteuse australienne qui propose le seul "tribute to Elvis" féminin officiel... original :



mardi 26 octobre 2010

Vous en voulez encore ?

J'ai terminé, la semaine dernière, ma série d'articles sur les chansons reprises par Carlos Santana dans son dernier album, Guitar heaven : the greatest guitar classics of all time. Ces papiers sont très chronophages car ils nécessitent des recherches sur l'histoire de la chanson traitée ainsi qu'une sélection des reprises les plus sympa. J'y passe des heures mais j'adore ça car cela me permet d'apprendre tout un tas de choses que j'ignorais sur l'histoire de la musique.

Ce qui est marrant, c'est que je pensais avoir fait plein d'articles de ce genre mais en fait, après inventaire, il n'y en a qu'une petite vingtaine sur les presque 250 articles écrits à ce jour. Les 9 derniers sont donc des grands classiques du rock anglais ou américain.

J'ai commencé par une chanson des Beatles, ou plutôt de Georges Harrison, While My Guitar Gently Weeps.
J'en profite d'ailleurs pour vous proposer la vidéo d'un live lors du Tonight Show de Jay Leno qui n'avait pas eu lieu lors de la rédaction de l'article:



Après ce départ très britannique, j'ai fait un petit détour par les Etats-Unis avec les Doors et leur fameux Riders on the Storm. Mais je suis vite revenu outre-manche avec les mythiques Led Zeppelin et leur morceau terrible Whole Lotta Love et Cream avec le superbe Sunshine of your Love. Je suis reparti au US, et plus exactement en Californie, pour retrouver les Red Hot Chili Peppers et leur belle balade Under the Bridge.

Après une parenthèse australo-écossaise avec AC/DC et le démoniaque Back in Black, je me suis attaqué à un gros morceau, Smoke on the Water des inusables britanniques de Deep Purple. J'ai terminé par des tounes d'artistes américains. D'abord Fortunate Son de Creedence Clearwater Revival et enfin Little Wing du grand Jimi Hendrix.

Voici une vidéo prise à Bercy le 12 octobre dernier. Carlos joue le fameux morceau de son ami Clapton (photo ci-dessus) :



Avant cela, j'avais déjà traité quelques classiques du rock dans mes articles. Ce qui est marrant c'est que le plus ancien d'entre eux, il y a un peu plus d'un an, était aussi consacré à une toune de C.C.R. (photo ci-contre), Proud Mary. Il faut dire qu'ils étaient passés au FestiVoix 2009, quelques mois avant et aussi qu'ils ont écrit beaucoup de tubes de rock.

La programmation du FestiVoix 2010 et la présence d'un groupe appelé Comfortably Numb, proposant un hommage aux Pink Floyd, m'a donné l'occasion de m'intéresser de plus près à cette magnifique chanson de Gilmour et Waters, au printemps dernier.
Enfin, l'hiver dernier, je me suis intéressé à une chanson de rythm and blues, Louie Louie, devenu un classique et un des morceaux les plus repris de l'histoire du rock.

Voici un cover de Louie Louie qui ne figure pas dans mon article, celle de MC5 lors d'un concert à Helsinki en 1972 :



Mais je n'ai pas fait que des articles concernant des standards du rock. Je me suis aussi intéressé au funk. Encore une fois grâce au FestiVoix, dont la tête d'affiche 2010 était Kool and the Gang (photo ci-dessous), j'ai écrit un article sur Jungle Boogie, morceau samplé de nombreuses fois pour concocter d'autres tubes.
Dans la même veine, j'ai rédigé un post, non pas sur une chanson, mais sur une des lignes de basse les plus connues et les plus utilisées de l'histoire de la pop, celle de Good Times du groupe Chic.

Et puis, dans la pop, je vous ai proposé des papiers sur des chansons plus récentes, deux tounes que j'adore. La première est ma préférée de 90's, Sing It Back, du groupe anglo-irlandais Moloko. La seconde est mon coup de cœur des années 2000, Crazy, du duo américain Gnarls Barkley.
Je ne résiste pas à l'envie de vous proposer un incroyable live de celle qui reste tout de même la meilleure chanson pop de la fin du siècle dernier. Je la quiffe trop et la chanteuse irlandaise Roisin Murphy est tout bonnement incroyable !



Je me suis également intéressé à des classiques.
De la musique classique, avec le Concierto de Aranjuez de Joaquin Rodrigo, après un séjour à Barcelone au printemps dernier. Un concerto à la fois superbe et très intéressant dont la mélodie principale a été reprise par nombre de musiciens actuels, dont Carlos Santana d'ailleurs.

J'ai fait dans les classiques de la chanson française, avec Les Feuilles Mortes de Prévert et Kosma, qui est devenu un classique du jazz au Etats-Unis ou encore la superbe She du grand Charles Aznavour (même si elle est chantée dans la langue de Shakespeare).

Et puis, comme j'adore les crooners, j'ai aussi consacré un article à un standard de la variété française devenu un classique de la chanson populaire américaine, Comme d'Habitude - My Way. C'est une des chansons les plus reprises de l'histoire de la musique.
Voici un duo virtuel entre celui qui a fait l'adaptation américaine de la chanson de Claude François, le Canadien Paul Anka, et son ami, qui a popularisé cette chanson à travers le monde, The Voice, Franck Sinatra :



Alors pourquoi je vous raconte tout ça ?

C'est simple, je m'éclate à écrire des articles de ce type et j'ai envie de continuer. Et ça dépend de vous ! Et oui, mes papiers sont de plus en plus lus et j'ai envie que vous, mes fidèles lecteurs, vous participiez un petit peu en me faisant part des chansons que vous souhaitez que je traite.
Si vous voulez, donnez-moi la raison pour laquelle vous souhaitez que je m'y intéresse (une anecdote, un souvenir personnel...), c'est toujours sympa de connaître un peu mieux ses lecteurs.

Comment vous pouvez faire ça ? Très simplement, en laissant un commentaire sur mon blog (la dessous, en bas des articles), ou encore en écrivant un petit message sur ma page Facebook.
Alors n'hésitez pas, communiquez-moi vos envies, parlez-moi de vos chansons préférées et je ferai de mon mieux pour faire un article dessus.

A bientôt sur la toile les amis !

lundi 25 octobre 2010

Ciao Jojo !!!

Hier, aux alentours de 20h, j'ai appris le décès de Georges Frêche, mon Président de Région.
Ses problèmes de santé n'étaient un secret pour personne, mais c'est tout de même un peu brutal, comme un arrêt cardiaque...

Il est a parier qu'une fois l'émotion passée, la guerre pour sa succession sera le feuilleton de cet hiver dans notre belle région.

Pour ma part, l'homme me manquera un peu, le politique un peu plus.

J'ai donc décidé, pour lui rendre un petit hommage, de reporter à demain la publication de l'article que j'avais prévu pour aujourd'hui.
Je vous invite, à la place, à (re)lire celui que j'avais consacré à Georges Frêche l'hiver dernier, tout simplement intitulé Jojo.

Ciao Jojo !!!

jeudi 21 octobre 2010

Little Wing !!!

Neuvième et dernier article sur les chansons figurant sur le dernier album de Carlos Santana, Guitar Heaven : The Greatest Guitar Classics of All Time. En effet, les cinq titres qui restent ne m'inspirent pas.

Pour conclure cette série, il est naturel de s'intéresser à une chanson du répertoire de celui que l'on considère comme le guitariste le plus novateur du siècle dernier, un dieu de la 6 cordes, Jimi Hendrix. Cet ultime post est consacré à Little Wing, une toune magnifique, sortie en 1967 sur Axis: Bold as Love, le deuxième album de son groupe, The Jimi Hendrix Experience.

Voici l'interprétation de notre ami Carlos. Vous n'aurez aucun mal à reconnaitre l'artiste qui assure la partie vocale :



La version studio de Little Wing est présente sur de nombreuses compilations y compris The Ultimate Experience, sortie en 1993 et qui rassemble les 20 plus grands succès de l'artiste. La voici :



Je ne sais pas si Little Wing a été souvent jouée en live mais il n'en existe pas énormément d'enregistrements, 8 d'après certaines de mes sources. Ça ne m'étonne pas que les versions live soient assez rares car je n'ai pas trouvé une seule vidéo de concert de cette chanson. Je vous propose tout de même un enregistrement fait à l'Olympia en 1968:



Le style de guitare rythmique, tel qu'on peut l'entendre sur Little Wing (ou encore sur Bold As Love), est inspiré, en plus complexe, de celui développé par Curtis Mayfield, reconnu par Hendrix comme l'une de ses influences majeures.

Quant aux paroles, ah, les paroles... Hendrix raconte qu'elles sont basées sur une histoire indienne très simple : "J'ai eu l'idée alors que nous étions à Monterey et que je regardais tout autour de moi. J'ai imaginé que je prenais toutes ces choses et que je leur donnais la forme d'une fille, et que je l'appelais Little Wing, et qu'ensuite, elle s'envolait tout simplement. Tout volait , et il y avait vraiment une bonne ambiance...
Little Wing est comme une de ces filles magnifiques qui viennent à vous parfois. Little Wing était une fille très douce qui vint à moi en m’offrant sa vie et plus si j'avais voulu."
No comment...

Little Wing a été reprise assez fréquemment, surtout par d'excellents guitaristes. Une des versions les plus connues est celle du grand Stevie Ray Vaughan. Je vous propose un superbe live à Cologne, au festival Rockpalast, en 1984. Un instrumental de 8 minutes...



Mais le guitariste qui a le plus interprété Little Wing, c'est Eric Clapton. Et oui, encore lui !!! D'abord, le 9 septembre 1970, Clapton enregistre une version de Little Wing avec son groupe de l'époque, Derek and the Dominos. Il invite, pour participer à cet enregistrement, un autre grand guitariste, Duane Allman (photo ci-contre).

Neuf jours plus tard, Clapton apprend la mort de son ami et rival professionnel, Jimi Hendrix. En son hommage, Little Wing, sera ajoutée à l'album du groupe qui sortira peu après. Cet album, c'est Layla And Other Assorted Love Songs, sur lequel se trouve la fabuleuse chanson, Layla, qui sera deux ans plus tard un grand tube partout dans le monde.
Duane Allman, qui a joué un grand rôle dans cet album, se tue un an plus tard dans un accident de moto. Voici la version de Derek and the Dominos :



Près de 40 ans plus tard, toujours Clapton, avec The Allman Brothers, le groupe créé en 1969 par Duane Allman :



Allez, je poursuis avec Clapton, encore... cette fois, en duo avec Sheryl Crow dans un concert de charité :



Et pour finir avec Clapton et boucler la boucle avec Santana, les voici tous les deux pour une autre version de Little Wing, lors d'un concert à Denver en 1975. Ça dure 10 minutes et c'est que du bonheur !



On reconnait bien la Santana touch !

Encore un grand guitariste (ou plutôt trois) et encore un live à Denver, mais 30 ans après le précédent. Il s'agit de Joe Satriani avec son "groupe" de live, G3, dans sa configuration 2003, c'est à dire avec Steve Vai et Yngwie Malmsteen. Les amateurs de guitare apprécieront...



J'aime aussi beaucoup l'interprétation de Toto, ici à Paris, en 1990. Steve Lukather est également un excellent guitariste :



Je vous propose aussi la version d'un bassiste que j'adore, Sting. Sur cette vidéo d'un concert à Berlin en 1988, il joue de la guitare (mais pas la guitare solo...). Cette version de près de 9 minutes est excellente :



Je terminerai cette longue liste de covers par des interprétations féminines. D'abord, une autre bassiste, Johenne Napolitano et son groupe Concrete Blonde, en 1994 :



Enfin, une version un peu décalée mais non moins superbe, par les Irlandais du groupe The Corrs.
Belle chanson, belle voix, belle fille... avec à la guitare, un certain Ron Wood (pour ceux qui l'ignoreraient, il est le guitariste d'un petit groupe britannique, les Rolling Stones) !



Voici qui conclut en beauté une série que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire et à vous proposer.

lundi 18 octobre 2010

Une vie de vrai gars !!!

Non, je vous rassure, je ne suis pas devenu subitement un gros macho... j'ai choisi ce titre pour deux raisons.
La première, c'est que "Une vie de vrai gars" est le nom d'une web-série dérivée de Contrat d'Gars. Il s'agit du programme imaginé et développé par deux humoristes québécois qui me font beaucoup rire, Jonathan Roberge et Alexandre Champagne, qui poussent à l’extrême le concept du "vrai mâle".

Si vous ne les connaissez pas, j'ai fait un petit article sur eux en janvier dernier. Et voici le teaser de cette série, qui date de l'année dernière (vous allez voir, c'est viril...) :



Si je vous parle d'eux, c'est que jeudi sortait le premier épisode de la 3ième saison de Contrat d'Gars. Cette nouvelle saison marque un tournant dans l'histoire de cette web-série puisque les deux compères se sont "maqués" avec une chaine québécoise, V télé, qui assurera la diffusion exclusive des capsules sur son site.
J'imagine que c'est une sorte de consécration pour nos deux amis et que cela leur permettra de continuer à financer leurs délires. En ce qui me concerne, c'est une mauvaise nouvelle car, du coup, les vidéos (y compris celles des deux premières saisons) sont visibles seulement par les internautes québécois.

Heureusement, on trouve presque tout sur YouTube, ce qui me permet de proposer à mes lecteurs français, le premier épisode de cette nouvelle saison :



Toujours aussi barrés tous les deux. Personnellement, je suis un peu déçu par ce premier épisode. Je ne sais pas si c'est parce que je me suis habitué à leurs délires et qu'ils ne me surprennent plus. J'espère juste que ce n'est pas ce partenariat avec un diffuseur "officiel" qui enlève un peu de fraîcheur (si l'on peut utiliser ce terme pour Contrat d'Gars...) et de spontanéité au programme.
Nous verrons bien avec les prochaines capsules...

La seconde raison du titre de cet article, c'est que ce même jeudi, j'ai passé une soirée de mecs, avec mes amis Vincent et Rémy. Un soirée, rugby, bière, saucisses...
L'équipe de Montpellier affrontait, à 20h45, les Newcastle Falcons dans le cadre de la Challenge Cup, la seconde coupe d'Europe de rugby. OK, Montpellier n'a pas encore réussi à se qualifier pour la "vraie" coupe d'Europe, la H Cup ("H", c'est pour Heineken...) mais cela ne saurait tarder.
Bref, mes deux potes et moi, nous nous sommes retrouvés au stade du Manoir à 19h30. Après avoir acheté nos places, nous sommes allés boire une bière à la bodega du stade. Nous avons mangé un excellent sandwich saucisse-frites et avons dégusté un deuxième petit demi. Des vrais gars, quoi !!!

Pour une fois que nous arrivions tôt, nous avons pu assister à l'échauffement de nos joueurs qui avait lieu devant notre tribune. Ils étaient encadrés par les deux entraîneurs arrivés en début de saison et qui font des miracles, Fabien Galthié et Eric Béchu. Souvenez vous, je vous en parlais le mois dernier dans un précédent article sur le rugby.
Voici quelques images de l'avant match :



Montpellier n'alignait pas ses cadres pour cette rencontre. Les internationaux n'étaient même pas sur le banc. Cela a donné l'occasion à des jeunes joueurs de briller. C'est le cas de Benoit Paillaugue, qui occupait, jeudi soir, le poste
de demi de mêlée. Nous l'avions remarqué comme demi d'ouverture au début de la saison précédente mais une blessure l'avait éloigné des terrains pendant sept longs mois.
Il revient en grande forme et il confirme ses talents de botteur. Il a été élu homme du match, à juste titre car il a très bien animé les avants et a marqué 22 des 32 points de Montpellier, tous au pied. Il a d'ailleurs fait un 100% au pied avec 8 réussites sur 8 tentatives (6 pénalités, 2 transformations).

Comme vous l'aurez compris, Montpellier a gagné le match. La première mi-temps a été plutôt ennuyeuse. Elle s'est achevée sur un score de 9 à 8 pour Montpellier, les Anglais ayant marqué le seul essai de cette première partie.
Après la pause, les Montpellierains sont revenus gonflés à bloc et nous ont fait un festival. Les Falcons ont été dépassés pendant
les 40 minutes, ils ont encaissé deux essais et n'ont pas marqué le moindre point.

Dans la vidéo suivante, que j'ai concoctée spécialement pour vous, vous pourrez voir l'entrée des joueurs sur le terrain, une belle phase de jeu des bleus avec un Paillaugue déchainé, une belle poussée des avants qui a failli se terminer en essai, le second essai de Montpellier et enfin les huit coups de pied du petit Benoit et sa sortie du terrain sous les ovations du public :



Bon, Newcastle n'est pas une grosse équipe mais ça fait plaisir de voir que Montpellier a un effectif suffisamment costaud pour remporter des matchs avec son équipe "B". Après le match, les gars et moi, on est retournés au bar pour se jeter une dernière p'tite mousse histoire de fêter la victoire...

Pour terminer en musique, et avec de la musique de mecs, je vous propose le nouveau morceau qui accompagne l'entrée des joueurs dans le stade, il fera plaisir à mon ami Yannick :

jeudi 14 octobre 2010

Fortunate Son !!!

Déjà le 8ième article consacré aux chansons reprises dans le dernier album de Santana, Guitar Heaven : The Greatest Guitar Classics of All Time. Le prochain sera probablement le dernier... il ne faut pas abuser des bonnes choses.

Je vais encore vous parler d'une chanson emblématique de la fin des 60's. Décidément, c'était vraiment une époque géniale, en tout cas, pour ce qui est du rock. Il s'agit de Fortunate Son, un des innombrables tubes de Creedence Clearwater Revival.

En voici la version de Carlos accompagné, pour la partie vocale, par Scott Stapp, l'ancien chanteur du groupe Creed. Une version à la Santana... ce n'est pas mon interprétation préférée sur l'album.



Fortunate Son est sortie sur le 4ième album de C.C.R., Willy and the Poor Boys, et également en single en 1969.

Voici la version studio :



Cette toune me fait immanquablement penser à un de mes films préférés, Forrest Gump. Elle figure sur la bande originale du film et accompagne la scène où Forrest part à la guerre du Vietnam. D'ailleurs, Fortunate Son apparaît dans la musique de plusieurs films et séries sur en rapport avec ce conflit. Et pour cause, il s'agit d'un hymne virulent contre la guerre du Vietnam, et en même temps d'un soutien aux soldats américains envoyés dans la jungle indochinoise.

Adoptant le point de vue d'une nouvelle recrue envoyée au front, la chanson dénonce le favoritisme qui a cours au sein de l'armée américaine, où les"'fils de" sont gardés loin des combats, surtout lorsqu'il s'agit de fils d'hommes politiques ou de millionnaires.

Voici un petit live d'époque :



Selon John Fogerty, chanteur du groupe et compositeur de la chanson, Fortunate Son a été indirectement inspirée par David Eisenhower (petit-fils de l'ex-président des USA, Dwight Eisenhower), qui a épousé, en 1968, Julie Nixon, la fille de Richard Nixon (qui sera président en 1969). En observant ce qui se passait autour de ce mariage, Fogerty s'est dit que tout ce beau monde n'avait vraiment rien à foutre des soldats qui mourraient au Vietnam.

Voici Fogerty en concert à Los Angeles en 2005 :



Les membres de Creedence Clearwater Revival se séparent en 1972 après avoir produit certains des plus grands tubes du rock américain. John Fogerty poursuivra un carrière solo. Son frère, Tom, tentera aussi sa chance tout seul mais sans grand succès. Il décédera de la tuberculose en 1990.
Quant aux deux autres membres du groupe, Doug "Cosmo" Clifford, le batteur, et Steward "Stu" Cook, le bassiste, ils prennent une retraite dorée entrecoupée de collaborations épisodiques. Et puis, en 1995, ils se réunissent à nouveau pour former un groupe, avec trois autres musiciens, Creedence Clearwater Revisited, essentiellement dédié à la scène.

Et c'est ce groupe qui était la tête d'affiche du FestiVoix 2009, mon premier, le début de mon aventure trifluvienne... C'était le 28 juillet 2009, je n'avais pas encore de caméra vidéo (d'où la piètre qualité de l'image) et C.C.R. nous avait joué Fortunate Son :



Comme d'habitude, je vous ai sélectionné quelques reprises intéressantes de ce classique du rock.

Je vais débuter par le petit groupe irlandais qu'on retrouve souvent dans mes articles. Décidément, U2 a fait beaucoup plus de covers que je ne l'imaginais...



L'interprétation des Irlandais est très personnelle, à la U2... j'aime beaucoup.
En revanche, celle de Pearl Jam est plus proche de l'original :



Quant à la version de Cat Power, alias Chan Marshall, elle est un peu plus calme, ce qui n'empêche pas la miss de se donner à fond :



J'aime bien aussi l'interprétation funk-jazz de Ian Neville...



... mais la version que je préfère est incontestablement celle de l'Haïtien Wyclef Jean :



Pour conclure, je vous propose de retrouver le créateur de Fortunate Son, John Fogerty, en duo avec le Boss du rock américain, qui a l'air de l'apprécier :


lundi 11 octobre 2010

Nouvelle Vague... a déferlé sur le Rockstore !!!

Mardi dernier, je devais voir Massive Attack en concert au Zénith de Montpellier. Et je m'en faisais une joie car j'adore ce groupe depuis près de 20 ans, comme je vous le racontais dans l'article que je leur ai consacré en décembre dernier. Je les ai vus en live il y a quelques années, en 1999 et 2003, deux fois dans les Arènes de Nîmes.

Et puis, cela faisait plus de deux mois que je n'avais pas été voir un concert, depuis Jamiroquaï, en juillet dernier. Donc, j'attendais cet évènement avec impatience, beaucoup d'impatience ! Malheureusement, il y a un peu moins d'un mois, le groupe de Bristol a annoncé l'annulation de sa tournée française, sans donner de raison. Depuis, je les aime un peu moins...

Heureusement, les festivals se succèdent dans ma belle région et en ce moment ont lieu les Internationales de la guitare, un évènement montpellierain qui en est à sa 15ième édition et qui propose, chaque année à l'automne, tout un tas de concerts très variés.
Du coup, vendredi soir, je suis allé voir un groupe que j'apprécie depuis longtemps, Nouvelle Vague, dans un lieu que j'aime beaucoup également, le Rockstore.

Avant de vous présenter le groupe, si vous ne le connaissez pas, je vous propose une première vidéo de ce concert. Il s'agit du cover des Clash, Guns of Brixton. Désolé pour la qualité du son, qui sature, mais j'étais un peu près des baffles...



En fait, Nouvelle Vague n'est pas tout à fait un groupe, mais plutôt le projet de deux musiciens, Marc Collin et Olivier Libaux, se proposant de reprendre des classiques de la new wave (essentiellement des mouvances cold wave, goth rock et post-punk) en version bossa nova. D'où le nom du projet, puisque "new wave" et "bossa nova" signifient "nouvelle vague" en anglais et en portugais.

Quelques chanteurs et artistes, aujourd'hui connus par eux-mêmes, sont passés dans les rangs de Nouvelle Vague, comme Camille, Sir Alice, Marina Céleste, Arnaud Meyer, Alexis Lemoine, Nadeah Miranda, Mareva Galanter, Miss France 1999, ou encore Gerald Toto, Mélanie Pain et Phoebe Killdeer. Ces trois derniers étaient présents au Rockstore vendredi soir (photo ci-dessus).

En ce qui concerne Phoebe Killdeer, elle était là avec son nouveau groupe, les Short Straws (photo ci-contre). Pour tout vous dire, je ne savais pas trop où je mettais les pieds en me rendant à ce concert. D'une part, je ne connaissais pas du tout la nouvelle formation de Phoebe, et d'autre part, je n'avais aucune idée de ce que pouvait donner Nouvelle Vague en live. En effet, je ne les avais jamais vu et leur musique, sur les albums, est plutôt lounge, donc pas forcément faite pour la scène.

En fait, mes craintes ont été rapidement balayées. D'abord par Phoebe et les Short Straws qui nous ont distillé un rock dynamique, flirtant avec le blues, le rockabilly, le punk.



Ça fait longtemps que je n'avais pas eu une première partie de cette qualité. C'était entraînant et surprenant... On a tellement l'habitude d'avoir des premières parties pourries dans les concerts. En plus, l'Australienne, plutôt exubérante, a su créer un lien avec le public du rockstore (même si tout le monde ne comprenait pas ce qu'elle disait...).
Je ne résiste pas à l'envie de vous en mettre une deuxième couche :



Après une courte pause, la tête d'affiche de la soirée est entrée sur scène. C'est donc Gerald Toto et Mélanie Pain qui "s'étaient dévoués" pour assurer la partie vocale du groupe ce soir là. Ils ont débuté leur prestation par une reprise de Depeche Mode, Masters and Servants :



D'abord, je voudrais dire que si j'avais quelques appréhensions concernant les aptitudes de Nouvelle Vague en concert, elles se sont évanouies en quelques secondes. En effet, voici des musiciens qui savent adapter leur musique aux exigences du live, et c'est très bien.
Pour tout vous dire, de la bossa nova, il n'y en a presque pas eu. De nombreux styles musicaux se sont succédés, rock, reggae, blues... pour le plus grand bonheur du public, enchanté par toutes ces adaptations de tubes des 70's et 80's.

Comme cette reprise enjouée de Heart of Glass de Blondie :



Comme vous pouvez le constater, l'ambiance était excellente et tout le monde chantait. La meilleure symbiose entre le groupe et le public a eu lieu sur le superbe morceau de Joy Division, Love will tear us appart. Tout le monde a repris, pendant plusieurs minutes, le refrain de cette chanson que j'adore (on entend d'ailleurs ma voix sur la vidéo qui suit...).
Le choix de cette toune, la voix suave de Mélanie Pain et l'enjouement du public concluaient de façon parfaite la partie principale du concert :



En ce qui me concerne, la bonne surprise est venue de Gerald Toto. Je ne connaissais quasiment pas ce musicien avant vendredi et il m'a vraiment épaté. Non seulement il a une voix superbe mais en plus, il a une réelle présence sur scène. Il nous a fait une interprétation très émouvante de Israel, de Siouxsie and the Banshees. Pour ma part, j'ai filmé cet excellente reprise reggae de Sweet Dreams de Eurythmics :



Mais l'apothéose fut, en début de rappel, sa version de Relax, le fameux tube de Francky Goes To Hollywood, seul à la guitare et avec beaucoup d'humour :



Le concert s'est terminé en feu d'artifice avec tous les chanteurs sur scène, y compris Phoebe Killdeer. Je n'ai pas filmé le final car j'avais vraiment envie d'en profiter à donf (tout le monde tapait dans les mains), désolé...

Avant cela, Phoebe était revenu avec sa copine Mélanie pour interpréter plusieurs chansons, comme Just Can't Get Enough de Depeche Mode, l'excellent God Save The Queen des Sex Pistols ou encore Too Drunk to Fuck des Dead Kennedys :



Ce concert était vraiment génial !

Les Québécois adorant les reprises, je suggère aux organisateurs du FestiVoix d'intégrer Nouvelle Vague dans leur programmation 2011, le groupe y aurait tout à fait sa place. D'autant plus que Nouvelle Vague annonce la sortie prochaine d'un nouvel album 100% Français.
Celui-ci s’appellera "Couleurs sur Paris" et le premier single sera Marcia Baila des Rita Mitsouko, avec Adrienne Pauly au chant. On retrouvera sur ce projet de nombreux artistes invités, tels que Vanessa Paradis, Julien Doré, Emily Loizeau, Charlie Winston, Yelle, Hugh Coltman, Cocoon, Olivia Ruiz ou encore Cœur de Pirate, ma chouchoute québécoise.

Vous pouvez voir sur l'image ci-contre, le détail des titres et des interprètes... c'est prometteur. D'ailleurs, vous pouvez écouter des extraits des morceaux sur la fan page Facebook du groupe.
Le premier single sortira le 18 octobre et l'album début novembre. Je vous tiendrai bien sûr au courant de tout ça.

jeudi 7 octobre 2010

Smoke on the Water !!!

Carlos Santana ne me simplifie pas la tâche... Dans son dernier album, il s'est également attaqué à une des chansons les plus célèbres et les plus emblématiques de l'histoire du rock, Smoke on the water, du groupe britannique Deep Purple. Je me devais donc d'inclure cette toune dans ma série d'articles sur les morceaux repris par Carlos dans Guitar Heaven : The Greatest Guitar Classics of All Time.
Et ce n'est pas chose facile tant il y a à dire sur cette superbe chanson.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je vous propose la version de Santana, avec Jacoby Shaddix au chant :



Je n'ai jamais eu la chance d'assister à un concert de Santana. Il passe en France dimanche, à Dijon... quelle drôle d'idée ! En revanche, j'ai vu Deep Purple il y a quelques années, 25 en fait.
Pour la petite histoire, mon cousin Christophe m’a amené les voir à Bercy, en 1985. J’étais ado et je ne connaissais qu'une chanson du groupe, Smoke on the water, bien sûr.
Elle n’a pas été jouée pendant le concert, mais pour le rappel, Richie Blackmore, guitariste du groupe, entre sur scène, entonne le célèbre riff de guitare de l'intro, se retourne et voyant qu’il est tout seul, pose sa guitare et repart en back stage. Concert terminé, rentrez chez vous… on n’a jamais su le fin mot de l’histoire mais quelle frustration.

Deep Purple passe le 6 novembre prochain à Montpellier... j'irai peut-être. On ne sait jamais, je pourrais avoir la chance d'entendre Smoke on the water en live, mais pas avec Blackmore à la guitare... comme sur cette vidéo datant de 1974 :



Les connaisseurs se seront rendus compte que ce n'est pas Ian Gillan (photo ci-contre), le chanteur historique (mais pas le premier...) du groupe au micro mais son remplaçant entre 1973 et 1984, David Coverdale. L'histoire de Deep Purple est assez complexe alors je ne m'appesantirai pas trop dessus.

Pour en revenir à Smoke on the water, l'histoire de la chanson est assez connue, en tout cas en ce qui concerne les paroles. Elle figure sur le 6ième album du groupe, Machine Head, sorti en 1972, mais n'y était pas prévue à la base.
En effet, en décembre 1971, le groupe est à Montreux, pendant le fameux festival, pour enregistrer une version studio de leur prochain album et faire un concert qui donnera lieu à un enregistrement live. La version studio doit être faite au casino de Montreux.

Avant de vous raconter la suite, voici la version de Smoke on the water qu'on trouve sur le fameux album :



Le 4 décembre, Frank Zappa (photo ci-dessous) and the Mothers of Invention donnent un concert à guichet fermé au casino. Tout se passe trés bien jusqu’au moment ou un spectateur balance une fusée éclairante qui commence à mettre le feu aux décorations de la scène. Ian Gillian, chanteur de Deep Purple, assistait au concert et racontera plus tard que Zappa est resté dans la salle jusqu’à ce que le dernier spectateur soit sorti.
Le feu prend de l’ampleur. Dans un hôtel non loin de là, Roger Glover le bassiste de Deep Purple aperçoit la fumée qui se répend sur le lac Léman. A la hâte, il note sur un morceau de papier "smoke on the water" (de la fumée sur l’eau).

Les paroles racontent donc l’incendie vu de loin par Glover et vécu de prés par Gillian. Elles décrivent les circonstances, le vent de panique, le désespoir de Claude Nobs, "Funky Claude", organisateur du festival, et son ardeur à sauver ce qui peut l’être ainsi que le "relogement" de Deep Purple au Grand Hôtel pour la réalisation de l’album qu’ils devaient initialement enregistrer au casino…

Ce qu'il faut savoir, c'est qu'entre le casino et le Grand Hôtel, le groupe a commencé l'enregistrement dans un petit théâtre de Montreux mais ils se sont vite fait virer par la police suite aux plaintes des voisins. C'est là, au Pavillon, qu'à l'occasion du soundcheck, la musique de ce qui allait devenir Smoke on the water a été enregistrée.

A la fin de l'enregistrement, il manquait 7 minutes de musique pour boucler l'album et le groupe n'avait que 24 heures devant lui. Roger Glover a proposé d'écrire rapidement des paroles sur ce qu'ils avaient vécu quelques jours plus tôt et de les coller sur les rushs de musique qui avaient été enregistrés au théâtre.
Et voilà une des chansons les plus rapidement écrite et enregistrée de l'histoire du rock.

Voici une reportage dans lequel on peur voir, bien des années plus tard, les membres de Deep Purple raconter l'incendie et l'enregistrement. En prime, une interview de Zappa le lendemain du concert :



Après les paroles, je vais vous parler un peu de la musique de Smoke on the water. Mais avant, voici un live de 1973. En intro de la chanson, Ian Gillan raconte brièvement son histoire :



Les musiciens de Deep Purple sont des copieurs mais on ne peut pas vraiment leur en vouloir étant donné le résultat. Smoke on the water emprunte, en effet, de nombreux éléments mélodiques de la chanson Loose des Stooges, qui est sortie deux ans plus tôt sur leur album Fun House. En voici une version live assez récente avec un Iggy Pop toujours au top de sa forme :



Quant au fameux riff de guitare de l'intro, l'un des plus connus de l'histoire du rock, il a été pompé à un morceau de Carlos Lyra, compositeur brésilien de bossa nova, intitulé Maria Moita.
Le voici interprétant sa chanson :



Dingue, non ?

Smoke on the water a connu un énorme succès et a donc été reprise très souvent, à commencer par les membres de Deep Purple.
En 1989, un version a été enregistrée pour une cause humanitaire suite au tremblement de terre en Arménie, Rock Aid Armenia. On y retrouve quelques bons musiciens, Ian Gillan et Richie Blackmore, bien sûr, le grand David Gilmour, le Canadien Bryan Adams, Brian May, le célèbre guitariste de Queen et son compère Roger Taylor, Bruce Dickinson, le chanteur d'Iron Maiden, Tony Iommi de Black Sabbath...



Certains membres de Deep Purple ont également repris la chanson au cours de leurs carrières solo respectives. C'est le chanteur Ian Gillan qui signe le cover le plus intéressant. Il s'agit d'une version jazz, interprétée ici par Deep Purple, dans sa dernière configuration, en 2006, lors d'un concert à... Montreux !!! Personnellement, je la trouve excellente.
La version jazz introduit la version rock qui débute à la 3ième minute :



Gillan, encore lui, sera le chanteur de Black Sabbath entre 1983 et 1984, avant de réintégrer Deep Purple qu'il avait quitté en 1973. A cette époque, le groupe de heavy metal interprétait Smoke on the water dans leurs concerts comme premier rappel :



C'est assez proche de l'original...
Plus proche que la version de Metallica !



Celle d'Iron Maiden est plus sage... Elle débute à la fin de la première minute après une intro sur We will rock you de Queen :



Pour terminer, je vous propose trois reprises un peu décalées mais pas dénuées d'intérêt.
D'abord, celle du crooner américain Pat Boone pour son album In a Metal Mood, en 1997. Il est accompagné à la guitare par Richie Blackmore. Un cover big-band plutôt réussi, à mon goût :



En 2003, c'est le DJ allemand Uwe Schmidt alias Senor Coconut qui a réalisé un version latina pour son album Fiesta Songs . J'aime bien aussi :



Enfin, je vous propose un medley un peu spécial dans lequel on retrouve un bout de Smoke on the water (ainsi que de Thunderstruck d'AC/DC)... à la cornemuse. C'est l'œuvre des Red Hot Chilli Pipers (à ne pas confondre avec les Californiens d'Under the bridge) et c'est marrant :


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