samedi 14 juillet 2012

Jazz à Sète... enfin !!!

Voilà des années que le festival Jazz à Sète existe et propose une super programmation et je n'avais pas encore eu l'occasion d'y aller. Il faut dire que depuis 2009, j'étais au Québec à cette période, pour le FestiVoix. Cette année, j'ai enfin pu assister à une soirée de concerts et je n'ai pas été déçu. D'abord, comme K-Live, Jazz à Sète investit le fabuleux Théâtre de la Mer, et rien que pour cette raison, ça vaut le détour.
J'y étais jeudi dernier pour la première soirée qui réunissait Terez Montcalm et Stacey Kent, deux femmes qui chantent si bien le jazz. Mais avant de vous en parler, je voudrais faire un clin d’œil à l'artiste qui réalise depuis plusieurs années l'affiche de Jazz à Sète, Jean-Paul Bocaj. J'ai eu l'occasion de faire récemment la connaissance de ce peintre montpelliérain, grâce à mon ami Mister 110 Volts. Non seulement il est très sympathique, mais en plus j'adore son travail depuis très longtemps. Les superbes femmes brunes qu'il couche sur ses toiles m'émerveillent. Mister 110 Volts, qui est également photographe à ses heures, vient d'ailleurs de réaliser une série de portraits de Bocaj dans son atelier qui sont très réussis.

Mais revenons en au concert. Le Théâtre de la Mer était plein en cette belle soirée d'été, plein à craquer. Il faut dire que l'affiche était alléchante. Terez Montcalm est entrée sur scène avec ses musiciens à 21h précise et il n'a pas fallu longtemps pour que le public soit conquis par cette talentueuse québécoise (et oui, encore une...). Après sa première chanson, elle nous a dit, avec son charmant accent de la Belle Province : "C'est la plus belle place dans laquelle j'ai eu l'occasion de chanter ! Vous avez de la chance d'avoir un lieu pareil".
Son show était dédié à Shirley Horn, une pianiste et chanteuse de jazz américaine qui l'a beaucoup marquée. Elle a repris beaucoup de ses chansons. Sa voix suave et profonde m'a enchanté, de même que sa présence sur scène. J'ai adoré sa prestation qui a duré une heure et demi et s'est terminée par une standing ovation du public. Au rappel, Terez a interprété une de mes chansons préférées, C'est Extra, du grand Léo Ferré. Une reprise un peu casse gueule, mais la Québécoise s'en est plutôt bien sortie, ne cherchant pas à faire du Ferré. En voici une version studio :



En ce qui concerne Stacey Kent, ce fut un peu différent. Si au niveau musical et surtout vocal, on ne peut rien lui reprocher (elle a vraiment une voix merveilleuse), en revanche, en ce qui concerne la performance scénique, ce n'était pas ça. Pour tout vous dire, l'amie qui m'accompagnait et moi sommes tombés d'accord sur le fait que Stacey Kent est nunuche ! Elle parle beaucoup entre les morceaux et ferait mieux de s'abstenir. Quant à sa manière de bouger, elle est tellement peu naturelle que ça fait peur. En fait, rien n'est vraiment naturel dans son attitude.
Cela gâche un peu le plaisir, mais bon, c'était tout de même un bon concert. Je ne vais pas me plaindre, je suis un inconditionnel de la bossa nova et je n'en ai pas été privé, Jobim, Gilberto... La voix de Stacey Kent est parfaite pour ce type de musique et elle maîtrise parfaitement le portugais aux intonations brésiliennes. Le show n'a pas été très long mais assez varié. Malheureusement, une partie du public a quitté les gradins avant la fin, peut-être un peu déçue, comme nous par la personnalité de la chanteuse.

C'était tout de même une excellente soirée, dans un lieu magique qui se prête bien à tous les styles musicaux mais qui est parfait pour le jazz.

Voici quelques photos de mon cru, pour terminer.
Terez Montcalm :


Stacey Kent :

lundi 9 juillet 2012

Fait que... la belle trouvaille du FestiVoix !!!

Le FestiVoix s'est terminé hier soir et je pense qu'on peut dire sans se tromper que ç'a été un beau succès. Bravo à toute l'équipe. J'ai suivi tout ça sur l'écran de mon ordi. Je ne peux pas dire que ça faisait comme si j'étais présent, mais ça donnait un bon aperçu des concerts, de l'ambiance, et surtout ça donnait carrément envie.
L'équipe du FestiVoix fait toujours preuve d'une créativité remarquable, notamment en matière de communication. Mon coup de cœur 2012 : les capsules humoristiques "Fait que...", qui ont été diffusées pendant l'évènement.

"Fait que", c'est une expression québécoise qui correspond plus ou moins à notre "Bref" français. Et c'est bien de la série Bref, qui connait un énorme succès en France sur Canal +, dont mes amis trifluviens se sont inspirés pour leurs vidéos. Et c'est sacrément bien réalisé. La principale responsable de ce projet est une des agentes de communication du FestiVoix 2012, Marie-Soleil (photo ci-contre). Elle s'est mise en scène elle même et je trouve ça plutôt poilant.

En plus, ça m'a rappelé les capsules que je tournais lors des deux éditions précédentes, Un Français squatte au FestiVoix, d'abord tout seul, en 2010, et ensuite avec la complicité de TV COGECO, en 2011, comme pour celles de cette année. Ce qui est intéressant dans ce concept, c'est que cela permet aux public de découvrir, par le biais de l'humour, des aspects du festival qu'ils ne connaissent pas forcément.

Dans la première, on y apprend par exemple, comment les jeunes artistes peuvent postuler pour figurer dans la programmation... avec plus ou moins de succès !



Dans la seconde, Marie-Soleil nous montre qu'il est assez courant de croiser les artistes dans la ville de Trois-Rivières, notamment si l'on traine au Nord Ouest Café...



Bon, dans la troisième capsule, c'est plutôt des aspects de la personnalité de Marie-Soleil qu'on découvre...



La quatrième capsule rend hommage au super travail des nombreux bénévoles du FestiVoix.



Enfin, dans la cinquième, Marie-Soleil se moque gentiment des Français, avec la complicité de quelques Français, dont votre serviteur. Comme on dit, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence... Merci pour le clin d’œil les amis !!!



Grâce à ces vidéos et aux nombreuses autres que l'on peut visionner sur la chaine YouTube du FestiVoix, j'ai eu l'impression d'être un peu à Trois-Rivières... c'est chouette !

lundi 2 juillet 2012

Le FestiVoix 2012... à distance !!!

Comme vous le savez, je ne suis pas à Trois-Rivières cette année pour mon festival préféré. Du coup, j'ai quelques 6000 kilomètres de recul sur le déroulement de l'évènement. C'est à la fois frustrant et amusant. Je voudrais tout d'abord souligner l'efficacité du FestiVoix, qui ne se dément pas année après année, en matière de couverture vidéo. Le nombre d'images des concerts mises en ligne sur la Webtélé du FestiVoix est remarquable, sans parler de la réactivité. En effet, lors que j'allume mon ordinateur, entre 8 et 9h du matin, je peux déjà visionner une grande partie des vidéos de concerts de la veille, alors qu'il n'est que le milieu de la nuit à Trois-Rivières. Y en a qui ne doivent pas beaucoup dormir !
Au passage, merci à Alain Dionne pour ses superbes photos que je me suis permis d'emprunter pour illustrer ce billet.

Je suis donc le déroulement du FestiVoix sur les réseaux sociaux, mais aussi par le biais de la presse trifluvienne, et je dois dire que c'est intéressant. Lorsque j'étais sur place, le rituel du matin était d'ouvrir le quotidien local, Le Nouvelliste, pour me délecter de l'analyse de la soirée de la veille. Grâce au Web, je fais exactement la même chose, assis sur mon canapé, et c'est toujours aussi jubilatoire.

Voici ce qu'écrit François Houde pour introduire son article dans Le Nouvelliste du 29 juin :"Avis à tous ceux qui en doutaient: Stéphane Boileau, le dg du FestiVoix mène une vie exemplaire. Monastique, peut-être. Déjà qu'il porte la tonsure. Pour avoir droit à une aussi belle soirée pour débuter son festival annuel, ça ne peut être que ça: un surplus d'indulgence portées à son compte."
Ceci m'amène plusieurs réflexions. D'abord sur le sens global de ce texte. Quel rapport entre la vie, exemplaire ou pas, de mon ami Stéphane (photo ci-dessus en entrevue) et le succès de la première soirée du FestiVoix ? Est-ce à dire qu'il faut avoir une vie rangée pour réussir dans ses entreprises professionnelles ? Syndrome Dominique Strauss-Kahn ? A moins que Monsieur Houde suggère que les Ursulines du monastère voisin puissent influencer la fréquentation des concerts... en priant pour sauver l'âme de Stéphane Boileau. Je ne sais pas, quelque chose m'échappe. Il faut dire que je suis loin et que je ne maîtrise pas toutes les subtilités de la vie locale trifluvienne...
Ensuite, je trouve, et je n'ai pas peur de le dire, que la calvitie de Stéphane lui va à ravir. Je l'imagine d'ailleurs assez mal avec des cheveux. Enfin, j'ai quelques doutes sur l'accord du dernier verbe. Je suis le premier à faire des fautes d'accord sur ces pages, mais je ne suis qu'un humble scribouillard amateur...

Je n'ai pu m’empêcher de relever cet autre paragraphe, dans le même article : "Le côté sombre de mon travail, c'est qu'il me faut parfois m'arracher à des moments de félicité pour remplir mon devoir si bien que je n'ai pas assister à la fin du spectacle. Le côté lumineux de mon travail, c'est de communiquer avec vous adorés lecteurs et de savoir que vous vous amusez à dessiner des moustaches et autres attributs sur ma photo en lisant mon texte."
Voilà que les journalistes nous racontent leur vie à présent, on aura tout vu. J'ai l'impression que le style "bloguistique" déteint largement sur la presse professionnelle.

Dans son article du lendemain, le même François Houde, utilise une comparaison intéressante pour décrire le concert des excellents Cowboys Fringants : "Il y avait de l'humain au pied carré au parc portuaire hier soir. Merci aux Cowboys Fringants qui drainent leur lot de fans et qui ont sérieusement pesé sur l'accélérateur du FestiVoix.
S'il faut comparer le spectacle d'ouverture d'Isabelle Boulay avec celui des Cowboys Frétillants, imaginons une intersection, une lumière rouge et deux voitures. Dès que la lumière verte s'est allumée, la première a accéléré graduellement comme tout bon conducteur doit le faire. Les Cowboys, eux, ont fait crisser leurs pneus, ont dérapé et ont disparu dans un nuage de boucane."

Ça me fait rêver... je m'imagine à la terrasse du Nord-Ouest Café, à l'intersection de la rue des Forges et de Notre-Dame Centre, devant une bonne bière québécoise. Ce carrefour est stratégique pour observer la circulation trifluvienne. Là, au feu rouge, deux voitures s'arrêtent, côte à côte (il y a deux voies). La première, une familiale imposante, type Pontiac Montana, bien lourde... au volant, Isabelle Boulay. Dans la seconde, une Ford Mustang cabriolet, Les Cowboys Fringants (OK, ils sont un peu serrés). Le feu passe au vert, et là... Alex Mallèché les grille tous sur sa grosse Harley ! C'est aussi ça, Trois-Rivières... rock'n'roll !!!

Pour ne pas mettre en vedette au seul François Houde, je conclurai avec un article de Marjolaine Arcand dans l'Hebdo Journal, sur la prestation de Gregory Charles dimanche soir. Dans son billet, parlant de la talentueuse trifluvienne, Marie Alexe Morin, la journaliste écrit : "C’est la jeune interprète Marie Alexe Morin (T’Estimo) qui a fait patienter la foule, s’attaquant à quelques pièces au coefficient de difficulté plutôt élevé (Ne me quitte pas, I will always love you). Tant de power dans une si petite personne, ça laisse sans voix."

"Tant de power" !!! Je suis toujours flabbergasté par les mots anglais que nos cousins de la Belle Province réussissent à glisser dans l'expression orale, comme écrite. Le "power" serait-il encore plus puissant que la "puissance" elle-même ?
Mais la journaliste se rattrape dans le paragraphe suivant (qui s'intitule d'ailleurs "Freestyle"). En effet, là où la plupart des Français (moi le premier) auraient utilisé le terme de "medley", voici ce qu'elle écrit pour qualifier le spectacle de Gregory Charles : "Dans un pot-pourri dynamique et bigarré, il a enchaîné les Hot Hot Hot, Mon Pays de Vigneault, E Viva Espana (pour l’Espagne qui venait de remporter la finale de l’Euro 2012), Poker Face de Lady Gaga, Kiss de Prince, allant même jusqu’à la 1990 que Leloup avait négligé la veille. Et ainsi de suite pendant près de 3 heures!".

Que faut-il conclure de tous ces articles de presse ? Et bien que le FestiVoix a extrêmement bien débuté, avec apparemment une affluence record sur les quatre premiers soirs. Et j'en suis très heureux !!!

Terminons en musique, comme il se doit, avec Jean Leclerc, alias Jean Leloup, alias John The Wolf, alias Le Roi Ponpon , alias Massoud al Rachid, alias Jean "Dead Wolf" Leclerc ou simplement Dead Wolf, alias Pablo Ruiz, alias Johnny Guitar...

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