jeudi 30 juin 2011

A quelques heures du FestiVoix...

Autant vous dire que l'ambiance est un peu fébrile dans les bureaux du FestiVoix à l'heure où j'écris ce billet.
L'équipe des aménagements s'affaire pour traiter les finitions de dernière minute, la communication et ses nombreux blogueurs invités sont sur le qui-vive, tout le monde est dans les starting-blocks pour le grand évènement de l'année.

J'ai tout de même réussi à me prendre 30 minutes avec mon ami Sam, pour aller voir la fin du match France-Canada, dans le cadre de la Coupe du Monde de Soccer en Allemagne. 4-0 pour les Bleues... désolé !!!

L'après midi fut chargé... tournage de ma première chronique "Un français squatte au FestiVoix" visible demain sur TVCOGECO, puis tout un tas de tâches manuelles, accrochage de banderoles, transports de tables, de chaises... épuisant. Un grand merci à Sam pour son coup de main. Il n'a pas encore vu de spectacle et il a déjà donné de son corps pour que tout soit prêt à l'heure !!!

Le premier concert a lieu dans moins de deux heures, et comme chaque année, c'est la Scène des Voix Jazz qui aura l'honneur de porter le premier show du festival, avec M & Compagnie à 18h30. Évidemment, je serai présent. D'autant plus que pour la première fois, la Scène des Voix Jazz est en extérieur, sur le site principal, Jardin des Ursulines.

Voici un petit aperçu de ce que fait ce band, plein de reprises très sympa :



Suivront Nicola Ciccone sur la Scène des Voix Multiples, Simon Lacerte sur la Scène de la Relève, Duo Effervescence sur la Scène des Voix Lyriques, Marjo sur la Scène des Voix Populaires et puis une grosse programmation dans les bars à partir de 23h : Mad'Moizèle Giraf à l'Embuscade, O Linea au Nord-Ouest Café et Antoine Corriveau au Zénob.
Va encore falloir courir !!!

Je me prépare pour mon premier marathon musical du FestiVoix, et pas le dernier. Nous verrons bien si mon compère français, Mister Sam, pourra me suivre dans cette épreuve de longue haleine...

Bon FestiVoix à tous !!!

Y a du FestiVoix dans l'air !!!

Mardi, je suis arrivé à Trois-Rivières à 17h, et une heure plus tard, j'étais déjà plongé dans l'ambiance FestiVoix. En effet, l'équipe organisait une soirée pour présenter le festival aux nombreux bénévoles qui, cette année encore, sont au rendez-vous.

J'ai eu le plaisir d'y retrouver des membres de la gang que je connaissais, comme Ben, Félicia, Julie, Steve, Jean, Youri, Joane... et bien sûr mon ami Thomas and Ze Big Boss, Mister Stéphane.
J'ai aussi fait la connaissance des nouveaux, et ils sont nombreux cette année, Jean-Baptiste, Hugo, Jacinthe et bien sûr, les trois "drôles de dames" de l'équipe de communication, de gauche à droite sur la photo, Patricia, Sarah et Nancy. Ces trois là vont devoir me supporter pendant 10 jours...

C'était très convivial mais je n'ai pas pu y rester longtemps car je suis allé souper avec mon cher Thomas. Puis, il m'a amené Salle J. Antonio-Thompson où avait lieu un répétition de T'Estimo, le nouveau spectacle des productions Fidel, qui démarre le 7 juillet prochain.

C'est vraiment un privilège de pouvoir assister à la répét d'un nouveau show.
Surtout que la distribution est riche, une quinzaine d'artistes sur scène, danseurs, musiciens, chanteurs, et parmi eux, une certaine Fabiola Toupin, que j'ai pu saluer entre deux scènes. Trop cool !!! Quand le FestiVoix sera terminé, j'irai sans aucun doute voir ce spectacle consacré à l'Amour.

Après une bonne première nuit trifluvienne, je me suis rendu dans les nouveaux locaux du FestiVoix, qui se situent juste devant le fleuve, à deux pas de la grande scène, un cadre magnifique. J'ai squatté ce qui sera mon bureau pour les 12 jours à venir... vue imprenable sur le Saint-Laurent, un bonheur !!!

Et puis, le boulot à commencé. Sarah, de l'équipe des communications, Thomas et moi-même avons tourné l'introduction de ce qui sera l'émission quotidienne du FestiVoix sur TVCOGECO. J'ai la chance d'avoir une chronique régulière dans cette quotidienne qui s'appellera "Un français squatte au FestiVoix", dans la continuité de mes capsules de l'année dernière.
Bref, c'est parti pour près de deux semaines de festivités studieuses, et j'adore ça !!!

J'ai ensuite rejoint mon ami Sam, qui venait juste de débarquer à Trois-Rivières, pour boire une petite bière sur la terrasse du Nord-Ouest Café, le soleil faisant quelques apparitions bienvenues.
Puis nous avons passé une bonne soirée chez Thomas et Claudia avant d'aller boire une dernière bière dans la cour intérieure de mon bar préféré, le Zénob, autour d'un petit feu.

Nous ne nous sommes pas couchés trop tard car le FestiVoix commence aujourd'hui et il faut garder des forces.

A plus tard pour un nouveau billet et Vive le FestiVoix 2011 !!!

mercredi 29 juin 2011

Un Français chez Les Givrés !!

Mais non, je ne veux pas parler des Montréalais… j’ai juste eu la chance d’aller voir une toute nouvelle laiterie (un glacier), ouverte depuis le mois de mai sur la rue Saint-Denis, qui s’appelle Les Givrés.
C’est Alexandre, un des neveux de Michel, mon hôte de Montréal, qui a lancé cette petite entreprise avec deux amis, Martin et Julien. Le premier est pâtissier, le deuxième glacier, et le troisième a fait des études de commerce.

Trois personnes fort sympathiques et trois profils complémentaires pour un concept très intéressant, proposer à leurs clients des produits glacés de qualité, confectionnés à base de produits naturels et surtout, réalisés à 100% par les trois amis.

Ils ont poussé la logique jusqu’au bout en préparant eux-mêmes leurs cornets de glaces, grâce à une machine à cornets qu’ils ont dégotée en Chine (photo ci-contre avec Alexandre et votre serviteur). De cette façon, ils offrent des cornets bien frais et croustillants et ça change carrément des produits industriels qu’on trouve chez la plupart des glaciers, et qui sont souvent super mous et sans saveur.

Quant aux glaces et sorbets, pour avoir goûté une dizaines de parfums, je peux vous assurer qu’ils sont délicieux. Faits à base de matière première de qualité, en provenance de producteurs québécois quand c’est possible, ils dégagent de vrais arômes et sont parfumés a souhait.

Les sorbets d’agrumes sont réalisés à partir de jus de fruits qui sont pressés maison, sans ajout d’eau. D’ailleurs, Les Givrés n’achètent jamais de purées de fruits déjà prêtes, ils les font eux-mêmes à partir des fruits qu’ils se procurent.
Idem pour les glaces, les produits sont préparés dans leur laboratoire. Le dernier parfum sorti, cette semaine même, est la pistache. Rien à voir avec le goût de la pistache industrielle, les amandes amères sont grillées puis broyées par Les Givrés, avant d’être glacées, et, croyez-moi, c’est crissement bon !!!

Chers amis de Montréal, ou de passage dans cette belle ville, je vous recommande vivement d’aller goûter les glaces des Givrés.

La visite de cette sympathique boutique fut pour moi un des nombreux moments agréables avec Anita et Michel. Nous nous sommes baladés dans la ville après avoir dîné dans le vieux Montréal. Nous sommes passés par la place des Arts pour voir le Festival de Jazz et toute l’émulation qui règne autour de cet énorme évènement.

Nous avons assisté au concert d’une formation de jeunes, le Stage Band Bouthillier. Ils ont joué des classiques comme Summertime, ou encore The Girl From Ipanema, une de mes tounes préférées, sur laquelle j’avais fait un article voilà quelques temps.

Je vous en propose la vidéo :



Mon séjour Montréalais s’est terminé en beauté par un bon massage dans l’institut que dirige Anita, Mince Alors. Un moment plus qu’agréable dans un endroit super dont je vous parlerai plus en détail dans un prochain billet.

Mardi après-midi, Michel a eu la gentillesse de me donner un lift jusqu'à Trois-Rivières. Michel, il est ben fin ! Un grand MERCI à Anita et Michel pour leur accueil, leur compagnie et surtout leur amitié.

Me voilà à Trois-Rivières depuis hier soir. J’y ai retrouvé Claudia, Thomas, Elie et Raphaël avec grand bonheur ainsi que la gang du FestiVoix et j’ai déjà passé une super soirée… que je vous raconterai dans mon prochain billet.

lundi 27 juin 2011

Homard... m'a pas tuer !!!

Il fait un temps superbe sur Montréal en ce lundi… et ça fait du bien de voir un ciel sans nuage après un week-end assez mitigé.
Mais bon, même si je suis très sensible au climat, comme tout méditerranéen, l’important n’est pas là.

Je suis heureux d’avoir passé la fin de semaine à Saint-Jérôme avec Tonton Alex et sa petite famille. Deux jours tranquilles, reposants, conviviaux, amicaux, qui m’ont fait un bien fou car j’étais vraiment fatigué en arrivant.
Merci encore à Alex et Nathalie pour leur accueil, je les retrouverai samedi avec plaisir car ils viennent passer la journée à Trois-Rivières et profiter un petit peu du FestiVoix.

Pour tous leurs amis français, voici une photo de la belle famille, prise hier après-midi dans le parc du Mont-Royal, qui surplombe Montréal :


Me voilà requinqué pour attaquer cette semaine québécoise et le FestiVoix qui débute jeudi. Mais avant cela, j’ai encore quelques jours de répit, que je passe en partie à Outremont chez Anita et Michel.

Et comme l’année dernière, j’ai été accueilli avec un souper de homards, un vrai bonheur !!!
Michel, le Maître du homard, était embêté car il préfère ceux qui viennent des Iles de la Madeleine et il n’en a pas trouvé. Alors, il a dû se rabattre sur des homards du Nouveau-Brunswick. Je le rassure, ils étaient tout de même excellents !!!

Avec ces belles bestioles, nous avons dégusté du vin de ma région, Corbières, Minervois et Saint-Chinian. Et oui, un bon vin rouge du Languedoc se marie très bien avec les crustacés…

Programme du jour : balade dans Montréal, repas de midi sur le Vieux Port et soirée conviviale avec des amis sur la terrasse. C’est dur les vacances…
Demain aussi, j’ai un planning difficile, mais je vous en parlerai dans mon prochain article.

A tantôt !!!

samedi 25 juin 2011

Québec... J+1 !!!

Je prends quelques minutes, en ce premier samedi québécois, lendemain de la Fête du Québec, pour vous donner quelques nouvelles.
Ma journée de transition franco-québécoise fut longue, très longue… mais finalement, tout s’est bien enchaîné et je ne l’ai pas trop vue passer.

Hier, je me suis donc levé à 5 h du mat pour prendre le train à 7h, direction Paris. Arrivé en fin de matinée, je me suis doucement dirigé vers l’aéroport d’Orly-Sud, qui était bloqué car quelqu’un avait abandonné un bagage en plein milieu de l’aérogare. Un conseil, évitez de laisser trainer votre valise plus de 5 minutes dans un aéroport. Sinon, après avoir fait évacuer les lieux, les démineurs s’en occupent… boum !!! On l’a fait sauter.

Bref, après cet incident, j’ai retrouvé mon ami Sam et nous avons décollé vers 16h30. Après un vol parfait de 7 heures, nous avons atterri à l'aéroport Trudeau de Montréal (photo ci-contre) sous un ciel un peu voilé.
Nous avons retrouvé Nathalie, Alex, Loïc, avec grand plaisir, ainsi que les petites jumelles, Anaïs et Maëlle qui ont bien grandi et sont toujours aussi adorables, du haut de leurs 18 mois.

Nous avons passé une soirée conviviale à la maison (il pleuvait...) en écoutant le concert de la Fête Nationale au Parc Maisonneuve de Montréal, qui était retransmis en direct sur Radio Canada. Il y avait des artistes présents au FestiVoix ces dernières années, Robert Charlebois, Eric Lapointe… et certains que nous verrons cette année comme Damien Robitaille ou Brigitte Boisjoli.

Finalement, je me suis couché à minuit, complètement mort… cela faisait 25 heures que j’étais levé !!!

Ce matin, Alex nous a amené, Sam et moi, à l’entrainement du Club de Rugby des Gaulois, à Montréal, dont il est le Président. C’est un club de jeunes (voire très jeunes) où les coachs et une grande partie des 69 licenciés sont Français. C’était très sympa, malgré un temps plus que mitigé.
Et oui, il y a du rugby au Québec !
La preuve :



Au programme ce soir, un bon barbecue, du bon vin et de bon amis !!!

Je vous quitte avec une superbe chanson, que Charlebois a chantée hier soir avec plusieurs autres artistes québécois, mais à l’époque, il la chantait avec Louise Forestier, Lindberg :


Je vous retrouve dans quelques jours pour la suite...

mercredi 22 juin 2011

Québec : J-2... une fois encore !!!

Et oui, cette année encore, vous avez droit au désormais célèbre "article pré-départ", comme en 2009 et en 2010...
Je n'ai pas vu passer ce premier semestre 2011... il faut dire que j'ai été pas mal occupé entre mon vrai boulot, le festival K-Live et maintes autres choses. Et voilà, nous sommes déjà le 22 juin, deuxième jour de l'été, lendemain de la Fête de la Musique, et je dois dire que je ne suis pas fâché qu'il ne me reste que 2 jours de bureau avant le grand départ, celui que j'attends avec impatience toute l'année.
Vendredi, je pars au Québec !!! Et vendredi, c'est la Fête du Québec !!!

Comme vous le voyez, cette année encore, vous n'échapperez pas à la désormais traditionnelle photo de mes bagages en cours de préparation...

C'est la troisième année que je vis cette aventure québécoise, et je l'appréhende chaque fois avec la même fébrilité et la même excitation. Chaque année, je me dis que ce sera la dernière... et j'y retourne immanquablement l'année suivante, attiré par une force à laquelle je ne peux pas résister. Cette force est principalement celle de l'amitié.

Je passe tous les ans des moments magiques avec mes amis du Québec. Cette année, je démarre par un week-end à Saint-Jérôme chez mon vieil ami Alex et sa blonde (qui est brune), Nathalie. J'ai hâte de revoir leurs deux petites jumelles, qui ont dû bien grandir depuis l'année dernière. La dernière fois qu'on s'est vus, c'était pour le concert de Kool and The Gang, au FestiVoix 2010... leur premier concert !!!

Ensuite, j'enchaîne avec deux jours chez Anita et Michel, à Outremont. Ça va être bref, mais intense, comme d'habitude. Au programme, homards des Iles de la Madeleine, bon vin et surtout plein de choses à se raconter... depuis le mois d'août et leur passage à Montpellier.

Enfin, mardi, direction Trois-Rivières et son FestiVoix, où je vais retrouver Thomas, Claudia, Elie et Raphaël. Ils vont encore devoir me supporter pendant plus de deux semaines !!! C'est super de faire partie de cette petite famille trifluvienne chaque année pendant l'été.
Il me tarde aussi de revoir Estelle et Stéphane, Sarah et Sylvain et leur petite Romane, Party Kathie, Guillaume, tous les anciens de la gang du FestiVoix et puis tous les nouveaux... ainsi que tous les sympathiques trifluviens que j'ai croisé ces dernières années et qui ont été adorables avec moi. Les amis, j'arrive !!!

Mais avant cela, direction Paris vendredi matin et Orly l'après-midi, où je vais retrouver Sam qui part avec moi. Nous serons au Québec pour le 5 à 7 du 24 juin, Fête du Québec... un programme parfait !!!

Je vous retrouve sur ces pages dans quelques jours pour vous raconter le début de mes aventures québécoises 2011.

Je vous laisse avec ma chanson, l'hymne d'un français au FestiVoix, enregistré l'année dernière par Fabiola Toupin, Je reviendrai à Trois-Rivières :


lundi 20 juin 2011

FestiVoix 2011... J-10 !!!

Dans 10 jours, pile poil, débute le meilleur festival de Trois-Rivières, de Mauricie, du Québec, du Canada, d'Amérique du Nord, du Monde, de l'Univers... Évidemment, je ne suis pas totalement objectif, mais je m'en fiche, pour moi, Ze FestiVoix iz Ze Best !!!

C'est donc jeudi 30 juin que débute l'édition 2011, et je n'en peux plus d'attendre. Pour patienter un peu, je vous propose un top 10 de mes meilleurs moments musicaux de l'édition 2010 (je précise "musicaux" car il serait illusoire de lister les bons moments dans l'absolu, tant le FestiVoix est une succession d'instants de bonheur...).
J'adore me replonger dans mes vidéos du FestiVoix 2010... que de souvenirs !!!

Voici donc le classement que je vous propose :

N°10 - The Lost Fingers

Fan de reprises et amoureux du Québec, j'adorais depuis longtemps ce groupe que mon ami Thomas m'avait fait découvrir voilà quelques années. En 2009, j'avais eu l'occasion de les voir brièvement à Montréal dans le cadre d'une émission de radio française. J'étais ravi de les retrouver un an après sur la grande scène du FestiVoix.

D'autant plus que j'avais milité sans succès, quelques mois auparavant, pour la présence d'AC/DC au FestiVoix et The Lost Fingers nous ont fait un cover du mythique groupe de rock, You Shook Me All Night Long :



N°9 - Marie Alexe Morin

Marie Alexe... je vous en ai déjà parlé plein de fois. Cette jeune trifluvienne devient une habituée du FestiVoix puisqu'on la retrouvera, cette année, pour la quatrième fois, me semble-t-il. Elle se produira le 10 juillet sur la scène Loto-Québec des Voix Populaires.

L'année dernière, c'est sur un scène un peu plus petite, celle des Voix de la Relève, qu'elle a connu un grand succès et m'a impressionné par la puissance de sa voix, notamment sur cette reprise de Whitney Houston, I Will Always Love You :



N°8 - Misses Satchmo

En toute honnêteté, j'aurais pu mettre dans ce classement l'ensemble des concerts de la scène des Voix Jazz que j'ai vus, à savoir Le Coconut Groove, ou encore Coral Egan et Antoine Gratton, tant ils étaient tous magiques.
Il a bien fallu faire un choix et il s'est porté sur la charmante Lysandre Champagne avec sa trompette, sa belle voix et sa bonne humeur.

Elle a enchanté mon début de soirée, notamment avec cette reprise de On The Sunny Side Of The Street, standard du jazz, datant des années 30 :



N°7 - Cœur de Pirate

On peut dire que je l'attendais la petite Béatrice Martin... Depuis des mois, j'étais charmé par cette Québécoise tatouée, par le personnage, par sa musique. Quand j'ai appris qu'elle était au programme du FestiVoix, qui plus est sur ma scène préférée, celle des Voix Multiples, dans le cadre magnifique du jardin des Ursulines, j'étais aux anges.

Et elle ne m'a pas déçu. Son concert, tout en douceur et en tendresse, a illuminé le début du FestiVoix 2010. Le public trifluvien ne s'y est pas trompé et lui a réservé un accueil plus que chaleureux.

La voici interprétant sa toune la plus connue, chanson originale de l'année 2009 aux Victoires de la Musique, Comme Des Enfants :



N°6 - Steve Hill (accompagnant Eric Lapointe)

Ce n'est pas un concert, ni même une chanson qui me revient en mémoire quand je repense à la soirée du 2 juillet 2010. Ce n'est pas à Eric Lapointe que je veux rendre hommage, même si son show était à la hauteur de sa réputation, mais à l'un de ses guitaristes, le trifluvien Steve Hill.

Un an plus tôt, j'avais capoté en le découvrant sur cette même scène des Voix Populaires, un soir de pluie. Il était alors là tête d'affiche et avait invité quelques amis à se produire avec lui, dont Eric Lapointe d'ailleurs, ou encore Jonas (qui sera le 7 juillet prochain au parc portuaire).
En 2010, il était simple guitariste pour Lapointe. Mais Steve peut-il être simple guitariste ? Je ne crois pas.

Eric Lapointe a eu la gentillesse de lui laisser quelques minutes pour s'exprimer et ce fut tout simplement GRAND !!! Solo de Steve à partir de 3'00 (je vous préviens, ce mec est fou...) :



N°5 - La Compagnie Créole

Oui, je sais, certains d'entre vous vont se foutre de ma gueule, mais je ne renie pas ce choix. Comme dit mon ami Stéphane, Directeur Général du FestiVoix : "Contrairement aux Français, les Québécois assument leur côté quétaine". Je vais donc lui faire plaisir et assumer mon côté quétaine ("kitch", pour mes lecteurs français).

Ce ne fut certes pas le meilleur concert du FestiVoix 2010, mais sans aucun doute celui où il y avait l'ambiance la plus festive. J'étais, avec la plupart de mes amis, sur le dance-floor des gradins VIP (mon spot préféré) et croyez-moi, l'ambiance était caliente. Tout le monde dansait, c'était fabuleux.

D'ailleurs, si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à visionner cette vidéo de leur tube, C'est Bon Pour Le Moral :



N°4 - Kool and The Gang

Ce soir là aussi, l'ambiance était chaude, très chaude, au parc portuaire, dans la fosse comme dans les gradins, ou encore au Club FestiVoix. Kool and The Gang était la tête d'affiche de l'édition 2010 et tout le monde attendait ce concert avec impatience.

C'était l'avant dernier soir du FestiVoix, je m'étais couché très tard la veille et donc, j'étais très fatigué. Mais le groupe de funk du New-Jersey m'a redonné la pêche et m'a permis de passer une excellent soirée grâce à un show du tonnerre.

Celebration fut un des derniers morceaux du concert et sans doute celui sur lequel tout le public s'est lâché, comme vous pourrez le constater sur cette vidéo (petit clin d’œil aux deux inséparables du FestiVoix 2010, qui se reconnaîtront) :



N°3 - Fabiola Toupin

Si vous me lisez régulièrement, vous savez que Fabiola est, en quelque sorte, le fil rouge de mon blog. Depuis le FestiVoix 2009, nos chemins se sont croisés à plusieurs reprises et je l'apprécie beaucoup, en tant qu'artiste bien sûr, et en tant que personne également. Il était donc impensable que Fabi ne figure pas dans le top 3 de ce classement.

A mon grand bonheur, elle fut très présente pour l'édition 2010, participant à plusieurs spectacles collectifs. Elle le sera encore en 2011, avec un concert, juste pour elle, le 4 juillet sur la scène Desjardins, qui lui sied à ravir.
J'ai hâte de la revoir, sur scène et dans les rues Trois-Rivières, où elle se déplace généralement sur ses rollers. Mais ce ne sera surement pas le cas cette année, la belle trifluvienne attendant un heureux évènement.

Elle m'avait beaucoup ému, l'année dernière, en interprétant de manière magistrale, la superbe chanson de Jean Ferrat, C'est Beau la Vie :



N°2 - Frédéric Pellerin (avec Madcaps et They Call Me Rico)

Quelle magnifique soirée (et particulièrement fin de soirée) j'ai passé le 2 juillet 2010 (encore...) grâce à l'ami Frédéric. J'avais déjà vu, et apprécié Madcaps lors de l'édition 2009 du FestiVoix, au Nord-Ouest Café. J'ai eu le plaisir de les applaudir à nouveau un an plus tard, en première partie d'Eric Lapointe sur la grande scène.

Mais ce soir là, Frédéric Pellerin (que mon ami Jean m'avait présenté dans l'après-midi) a réalisé une véritable performance. En seconde partie de soirée, il a fait un second concert, au Zénob, avec son autre formation, They Call Me Rico. Frédéric, tout seul d'abord, puis avec quelques musiciens, dont ceux de Madcaps, a mis le feu au Zénob pendant plus de 3 heures. J'étais là du début jusqu'à la fin (à plus de 2h du mat) et je me suis éclaté.

Après une première tournée en France au printemps, Madcaps revient dans l'hexagone pour une série de concerts fin juin... pendant que je serai au Québec TABARNAK !!!

Je me console en visionnant et revisionnant les vidéos de cette superbe soirée du 2 juillet 2010, dont celle de ma chanson préférée, Surrender :



N°1 - Pépé

Évidemment, Ze Winner is Pépé !!! Je dis évidemment car j'adore ce gars, j'adore sa musique et il m'a fait passer la plus soirée du FestiVoix 2010. Je l'avais vu l'année précédente sur la grande scène et ensuite, j'avais eu la chance, pendant l'hiver, de l'applaudir à Montpellier dans une toute petite salle.

L'année dernière, j'ai pu boire l'apéro avec lui en fin d'après-midi (grâce à ma chère Pocahontas, que j'embrasse au passage) et notre petite discussion laissait augurer d'une suite plus que sympathique. Et ce fut le cas...

J'ai particulièrement apprécié son concert. Ce soir là, un grande partie de la gang du FestiVoix était présente, ainsi que presque tous mes amis trifluviens. Tout ce petit monde était super excité et l'ambiance était géniale. Pépé et ses super musiciens nous ont proposé un mix de chansons originales et de reprises de succès de la variété et de la pop françaises. Ils sont très généreux sur scène et savent y faire pour que le public soit comblé.

Cerise sur le gâteau, Pépé s'est joint à la petite bande du FestiVoix pour terminer la soirée au bord du Saint-Laurent. Je ne vous en dirai pas plus car, comme vous le savez, au delà d'une certaine heure, les détails ne doivent pas être publiés...

Je vous quitte donc avec Pépé et son excellente reprise de Laisse Tomber les Filles (vous allez voir, l'ambiance était malade !!!).



Rendez-vous donc dans 10 jours pour une nouvelle édition du FestiVoix qui promet d'être magique !!!

vendredi 17 juin 2011

Un autre Français au FestiVoix !!!

Je suis heureux de vous annoncer que cette année, un de mes amis français, Sam, m'accompagne au FestiVoix de Trois-Rivières. Il ne sera pas malheureusement pas présent pour l'ensemble des festivités mais pour les premiers jours, du 30 juin au 2 juillet.

Sam voulait déjà venir l'année dernière mais, passionné de football (soccer pour les Québécois), il est finalement parti en Afrique du Sud pour la Coupe du Monde. Cette année, pas de football, donc le rendez-vous est pris !
Les photos, c'est quand on étaient jeunes, beaux, minces, et qu'on faisaient de la voile en Grèce...

Vous le savez si vous suivez mes aventures trifluviennes, pendant le FestiVoix, j'ai un emploi du temps très chargé. Le matin, je tri les photos et vidéos prises la veille et j'écris mon article du jour. L'après-midi, je suis en reportage dans la ville pour ma chronique quotidienne. Le soir, je couvre la plupart des concerts et ensuite, je termine souvent la soirée dans un bar de Trois-Rivières avec des amis pour évacuer la tension de la journée.

Évidemment, je ferai mon possible pour passer un maximum de temps avec Sam, notamment le soir pour les concerts et les afters. Mais la journée, je ne sais pas si je pourrai vraiment lui faire découvrir cette belle ville de Trois-Rivières, que j'aime tant.

Alors, j'ai eu une idée... je me suis dit que par l'intermédiaire de mon blog, qui est tout de même assez lu par les trifluviens et surtout par les trifluviennes, je trouverais une bonne âme qui accepte de servir de guide à mon ami. Je suis certain qu'à Trois-Rivières, il y a une jeune femme sympathique qui se fera un plaisir de lui faire visiter la ville.

Messieurs de Trifluvie, ne m'en veuillez pas de ne solliciter que la gente féminine mais Sam appréciera davantage les charmes estivaux de la capitale mauricienne en compagnie d'une charmante québecoise.
Alors, Mesdemoiselles, j'attends vos propositions sur ce blog (commentaires au bas de la page) ou sur ma page Facebook. On n'a pas tous les jours l'occasion de servir de guide à un autre Français au FestiVoix. Je compte sur vous les filles. Ne me décevez pas... et vous ne serez pas déçues !!!

Pour conclure en musique, comme il se doit, une vieille chanson de Gilbert Bécaud sur le thème qui nous intéresse... remplacez juste "la place Rouge" par "la rue des Forges".


mercredi 15 juin 2011

Madchester !!!

Au mois d'avril dernier, j'ai passé un super week-end à Barcelone avec des amis. A cette occasion, je vous ai proposé un billet sur le quartier du Raval dans lequel je vous ai parlé d'un mouvement musical qui n'a pas duré très longtemps mais qui a laissé pas mal de traces et surtout qui me laisse un très bon souvenir, le mouvement Madchester.
Depuis lors, j'avais envie de vous en dire un peu plus sur ce mouvement musical (et de faire plaisir à mon ami Vincent, qui aime bien cette musique) mais je n'ai pas eu trop le temps... voilà qui est fait !

Le terme Madchester est bien sûr un jeu de mot entre mad (fou en anglais) et le nom de la ville de Manchester qui est le berceau de ce mouvement. Il apparaît pour la première fois avec les Happy Mondays qui ont baptisé un de leurs EP "Madchester Rave On" en 1989.

Madchester est un mouvement musical qui a connu un grand succès à la fin des années 80 et au début des années 90 en Angleterre puis dans toute l'Europe et aux USA.

Les Happy Mondays en sont un des groupes les plus emblématiques. Pour ceux qui ont besoin de se rafraichir la mémoire, c'était ça :



L'étiquette Madchester désignait alors des groupes qui avaient en commun leur origine géographique, la ville de Manchester, et leur goût pour le mariage de différents styles musicaux, notamment le rock et la house. Plus précisément, il s'agit d'une fusion de rythmes acid house, dance et de mélodies pop. Le style Madchester se distingue par ses battements tranchés, des fioritures psychédéliques, et des refrains accrochés.
Le Madchester est la forme dominante du british rock a la fin des années 80 et au début des années 90.

Parmi les groupes phares, il y avait aussi Inspiral Carpets :



Mais Madchester n'est pas né avec les Happy Mondays, comme les Happy Mondays ne sont pas nés avec Madchester. The Smiths, New Order, ou encore James, avaient largement dominé la scène rock mancunienne dans les 80's et ont eu une influence plus que significative sur les groupes qui ont suivi.
L'ouverture de la discothèque Haçienda en mai 1982, à l'initiative de Factory Records, label indépendant de Manchester, a également été déterminante dans le développement de la scène pop-rock dans la ville.

Il y a deux approches à ce mouvement musical, celle des Happy Mondays et celle des Stone Roses (photo ci-dessus). Les Happy Mondays faisaient du cut-up et du sampling, prenant les refrains des Beatles et de Patti LaBelle et les plaçant dans une atmosphère dance psychédélique.
The Stone Roses étaient un groupe traditionnel guitar pop. Leurs chansons étaient des morceaux pop boostés par des battements lancinants, une sorte d'évolution moderne de la pop des années 60 :



La scène musicale underground de Manchester était vraiment très dynamique et le succès grandissant de la house music venue d'Amérique du Nord auprès du public mancunien, captèrent l'attention de la presse et de l'industrie musicale.

Si l'on ajoute à cela une dose d'euphorie de la jeunesse britannique en ces chauds étés 88 et 89, qu'on a appelé The Second Summer of Love, ainsi qu'une montée en puissance de l'acid house et de l'acide tout court, ou plutôt de l'ecstasy, on obtient Madchester.

Moi, perso, j'avais un faible pour les Charlatans (même s'ils étaient de Birmingham), et particulièrement pour ce morceau :



Le mouvement Madchester a décliné au début de 90's aussi vite qu'il était devenu populaire, en partie à cause de la décomposition des Stones Roses et des Happy Mondays, perdus dans leurs excès de drogues.
De nombreux groupes de Manchester peuvent se revendiquer de ce mouvement. En plus des Stone Roses , Happy Mondays , Inspiral Carpets et Charlatans, on peut citer James, Northside, A Guy Called Gerald, 808 State...

Ces derniers ont fait un morceau tout bonnement démoniaque, Pacific :



Malgré ce court succès, le style Madchester influença à l'époque de nombreux autres groupes en Grande-Bretagne, comme Flowered Up (à Londres), The Farm and The Real People (à Liverpool) ou encore the Soup Dragons (à Glasgow ) avec leur fameux tube I'm Free.

Et puis d'autres groupes, qui ont connu un grand succès plus tard, se sont formés à Manchester à cette époque : The Chemical Brothers , The Verve, Sub Sub et Oasis (Noel Gallagher était un roadie des Inspiral Carpets).

Je vous laisse avec un morceau des Happy Mondays sur lequel j'ai bien déliré, Hallelujah :



En y repensant, c'est plutôt sur la version remix que je me suis éclaté. HALLELUJAH !!!

lundi 13 juin 2011

Little Bob Blues Bastards !!!

Vendredi dernier, mon co-blogueur de l'apéro du vendredi et moi-même, nous nous sommes rendus dans un de non lieux de concerts préférés, Secret Place, la salle de la TAF, en banlieue de Montpellier.
Et ce n'était pas pour n'importe quel concert. Il s'agissait d'une figure du rock français, Little Bob, qui se produisait avec sa deuxième formation, Little Bob Blues Bastards (la principale, comme tout le monde le sait, étant Little Bob Story).

J'avais déjà vu Little Bob au Rockstore voilà quelques années, déjà avec Yannick, et j'avais beaucoup aimé. Mais c'était une salle un peu grande pour cette formation, qui bizarrement n'attire pas les foules.
Je dis "bizarrement" car la musique et les musiciens sont excellents, et Little Bob est un vrai personnage, qui aime la scène et son public.

Avant d'aller plus avant dans cette présentation, je vous propose un premier extrait du concert, l'entrée sur scène du groupe. Désolé, le son sature mais, comme le dit Yannick, sur le ton de la plaisanterie : "A Secret Place, il faut choisir entre voir et entendre", et nous étions un peu trop près de la scène pour le micro de mon appareil...



Comme vous avez pu le voir, nous étions au premier rang afin de profiter à fond de ce petit homme, grand par le talent et la générosité. Malheureusement, dès la troisième chanson, j'ai eu la faiblesse de céder un peu de place à un caméraman, qui en a profité pour prendre ses aises et a passé tout le concert devant moi, tranquille... je suis trop con.

Yannick me conseille de faire un article sur les connards de ce genre, qui sont pléthore dans les concerts, et dont le sport préféré est de se faufiler devant vous pour vous faire chier. Il y a d'ailleurs une paire de nanas, habituées de Secret Place, qui sont championnes dans ce domaine.

Bref, non seulement ce sale type m'a empêché de profiter à plein du concert, mais il m'a aussi pourri les prises de vue... Je suis trop gentil, j'aurais dû lui donner des coups de latte, mais je ne suis pas comme ça (et il était beaucoup plus petit que moi...).



Alors, qui est Little Bob ? Un p'tit gars du Havre qui a consacré sa vie au rock'n' roll !!!
C'est un des pionniers du rock français, à ne pas confondre évidemment avec le rock EN français, car Little Bob chante toujours en anglais. Non pas que Bob n'aime pas la langue de Voltaire, mais il estime, en esthète du rock, que c'est mieux ainsi. Et je ne peux que lui donner raison !

Roberto Piazza, de son vrai nom, est surnommé Little Bob en raison de sa taille, bien entendu. Cet homme, qui ne doit pas excéder les 1m60, est un grand Monsieur du rock. A 66 ans, il écume les scènes de l'hexagone et d'Angleterre depuis près de 40 ans.

Et oui, Little Bob Story est un des rares groupes français à avoir percé au Royaume-Uni. Créé en 1974, le groupe signe en 1976 chez Chiswick Records et profitent de l'explosion de la vague punk. Ils ne rencontreront pourtant pas le même succès en France et se séparent en 1988.

Depuis, Little Bob poursuit une carrière solo et tourne avec différentes formations, dont les Blues Bastards, assurément versés dans le blues et le blues rock américains :



Entouré de quatre excellents musiciens, Little Bob nous a prouvé, encore une fois, qu'il ne perdait rien de ses qualités vocales et de son mythique jeu de scène.
Avec Gilles Mallet à la guitare, Bertrand Couloume à la contre-basse, Jérémie Piazza, neveu de Bob, à la batterie et un harmoniciste dont j'ai oublié le nom, mais pas le look improbable, les Blues Bastards nous ont régalé pendant 1h30.

Je pense qu'il s'est également plu sur la petite scène de Secret Place. En tout cas, il avait l'air heureux de cette proximité avec le public. Imaginez-vous, à certains moments, il n'était pas à plus de 20 cm de moi et, ce qui est marrant, c'est qu'il vous regarde dans les yeux quand il est face à vous.



Que dire de plus, si ce n'est qu'il s'agissait sans doute de mon dernier concert avant le FestiVoix, et franchement, Little Bob constitue un excellent intermède entre K-Live et le Québec.

Mes amis de la Belle Province, j'atterris chez vous le 24 juin, jour de la Fête du Québec, et je serai à Trois-Rivières à partir du 28 pour le FestiVoix, qui se déroule du 30 juin au 10 juillet. L'échéance approche à grands pas et je suis loin d'être près... mais, j'ai vraiment hâte d'y être !!!

Allez, je vous quitte avec un dernier morceau de Little Bob Blues Bastards :


vendredi 10 juin 2011

Epsylon Point !!!

Lors du festival K-Live 2011, que j'ai eu la chance de vivre de l'intérieur, je vous ai pas mal parlé de l'exposition "Sète, trop d'hommage" à la chapelle du Quartier Haut et des concerts de The Jon Spencer Blues Explosion et du génial Gonzales.

Cependant, il y a un personnage sur lequel je ne me suis pas trop attardé, par manque de temps mais pas d'intérêt, un personnage haut en couleurs (c'est le cas de le dire), l'invité de la partie "street art" du festival, l'excellent Epsylon Point.

J'ai eu la chance de passer pas mal de temps avec lui et je dois dire que côtoyer une telle personnalité est tout aussi plaisant que passionnant. Epsylon, Epsy pour les intimes, est un gai luron d'une petite soixantaine d'année, pionnier français du pochoir.
Il fait partie de la première génération des artistes urbains français du début des années 80. Figure de "l’impolitiquement correct", Epsylon Point s’intéresse à des sujets sensibles tels que le monde ouvrier, les conflits mondiaux ou encore les scènes érotiques.

A Sète, pour le Musée à Ciel Ouvert de K-Live, Epsylon s'est évidemment frotté à Brassens. Il a souhaité, lui aussi, rendre hommage au poète à la pipe, dont on célèbre cette année les 90 ans de la naissance et les 30 ans de sa mort.

J'ai fait la connaissance d'Epsylon Point, il y a quelques semaines, dans le sympathique patio de L’Échappée Belle, librairie bien connue de Sète, lors d'une séance de dédicace de l’ouvrage qui lui est consacré, Le Sang des Pauvres. J'ai eu, ce soir là, le plaisir de constater qu'Epsylon, lui aussi, fumait la pipe... le fil rouge du festival.

Et j'ai surtout découvert un homme passionné par son art, ayant du mal à se séparer des bombes de peinture qu’il manie avec brio. Dès qu’il repère un support, il ne peut s’empêcher d’y laisser son empreinte au pochoir. C’est ainsi qu’il a commencé sur des feuilles de papier, a poursuivi sur des livres, pour terminer sur les murs mêmes de la boutique, sous les yeux complices des libraires.

Les jours qui ont suivi, Epsylon a réalisé des affiches pour les commerçants de la ville. Il a aussi réalisé plusieurs œuvres sur les murs de Sète pour terminer par la grand rue Mario Roustan qu'il a décorée de bout en bout.

Voici une vidéo réalisée par l'excellent blog C'est à Sète, qui vous montrera la manière dont Epsy travaille. L’œuvre a été réalisée sur un des quais de l'Ile Singulière :



Le parcours d'Epsylon est évidemment assez atypique. Formé à l’école des Beaux Arts de Dijon, il découvre la bombe aérosol à la fin des années 1970. La maitrise de cet outil de travail idéal lui permet de tout peindre sur tous supports, à commencer par les murs de Paris. A la fin des 70’s, il s’attaque progressivement aux grands formats.
Dès 1985, Epsylon Point se positionne comme un artiste de la rue engagé.

Dans les années 1990, il s’installe à Turin où il se prend à enseigner et forme une génération d’artiste à l’art du pochoir. Il y passera 6 ans. De retour en France quelques années plus tard, il établit sa base à Issy-les-Moulineaux.

Aujourd’hui, Epsylon Point est considéré par tous comme une figure incontournable du mouvement "street art". Mais Epsylon est avant tout un homme très sympathique. Tous les moments que j'ai passés avec lui ont été géniaux. Il m'a parlé un peu de sa vie et surtout de sa passion pour la peinture, qui est devenue une sorte de drogue dont il ne peut se passer. Il m'a dit qu'il était incapable de se vendre et que c'était toujours ses amis qui le mettaient en avant.

Et puis, il m'a confié qu'il ne vivait pas vraiment de son art mais qu'il s'en foutait un peu, qu'il était heureux de se lever le matin (ou l'après-midi...) et d'aller peindre quelque part dans Paris, ou ailleurs.

Si vous aussi, vous souhaitez connaître un peu mieux l'artiste, voici une excellente interview, également réalisée par C'est à Sète :



Accompagné de son ami Christian et de Spliff Gâchette, une des membres de La Meute, groupe d'artistes qui s'est formé autour de lui, Epsylon a passé un séjour sétois fatiguant, mais agréable.

En ce qui me concerne, j'ai été ravi que ma première rencontre avec l'art urbain se soit faite par l'intermédiaire de ce personnage.

Epsy, j'espère que j'aurai l'occasion de te recroiser, ici ou ailleurs. Tu as été le Brassens de K-Live 2011 !!!

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