vendredi 10 juin 2011

Epsylon Point !!!

Lors du festival K-Live 2011, que j'ai eu la chance de vivre de l'intérieur, je vous ai pas mal parlé de l'exposition "Sète, trop d'hommage" à la chapelle du Quartier Haut et des concerts de The Jon Spencer Blues Explosion et du génial Gonzales.

Cependant, il y a un personnage sur lequel je ne me suis pas trop attardé, par manque de temps mais pas d'intérêt, un personnage haut en couleurs (c'est le cas de le dire), l'invité de la partie "street art" du festival, l'excellent Epsylon Point.

J'ai eu la chance de passer pas mal de temps avec lui et je dois dire que côtoyer une telle personnalité est tout aussi plaisant que passionnant. Epsylon, Epsy pour les intimes, est un gai luron d'une petite soixantaine d'année, pionnier français du pochoir.
Il fait partie de la première génération des artistes urbains français du début des années 80. Figure de "l’impolitiquement correct", Epsylon Point s’intéresse à des sujets sensibles tels que le monde ouvrier, les conflits mondiaux ou encore les scènes érotiques.

A Sète, pour le Musée à Ciel Ouvert de K-Live, Epsylon s'est évidemment frotté à Brassens. Il a souhaité, lui aussi, rendre hommage au poète à la pipe, dont on célèbre cette année les 90 ans de la naissance et les 30 ans de sa mort.

J'ai fait la connaissance d'Epsylon Point, il y a quelques semaines, dans le sympathique patio de L’Échappée Belle, librairie bien connue de Sète, lors d'une séance de dédicace de l’ouvrage qui lui est consacré, Le Sang des Pauvres. J'ai eu, ce soir là, le plaisir de constater qu'Epsylon, lui aussi, fumait la pipe... le fil rouge du festival.

Et j'ai surtout découvert un homme passionné par son art, ayant du mal à se séparer des bombes de peinture qu’il manie avec brio. Dès qu’il repère un support, il ne peut s’empêcher d’y laisser son empreinte au pochoir. C’est ainsi qu’il a commencé sur des feuilles de papier, a poursuivi sur des livres, pour terminer sur les murs mêmes de la boutique, sous les yeux complices des libraires.

Les jours qui ont suivi, Epsylon a réalisé des affiches pour les commerçants de la ville. Il a aussi réalisé plusieurs œuvres sur les murs de Sète pour terminer par la grand rue Mario Roustan qu'il a décorée de bout en bout.

Voici une vidéo réalisée par l'excellent blog C'est à Sète, qui vous montrera la manière dont Epsy travaille. L’œuvre a été réalisée sur un des quais de l'Ile Singulière :



Le parcours d'Epsylon est évidemment assez atypique. Formé à l’école des Beaux Arts de Dijon, il découvre la bombe aérosol à la fin des années 1970. La maitrise de cet outil de travail idéal lui permet de tout peindre sur tous supports, à commencer par les murs de Paris. A la fin des 70’s, il s’attaque progressivement aux grands formats.
Dès 1985, Epsylon Point se positionne comme un artiste de la rue engagé.

Dans les années 1990, il s’installe à Turin où il se prend à enseigner et forme une génération d’artiste à l’art du pochoir. Il y passera 6 ans. De retour en France quelques années plus tard, il établit sa base à Issy-les-Moulineaux.

Aujourd’hui, Epsylon Point est considéré par tous comme une figure incontournable du mouvement "street art". Mais Epsylon est avant tout un homme très sympathique. Tous les moments que j'ai passés avec lui ont été géniaux. Il m'a parlé un peu de sa vie et surtout de sa passion pour la peinture, qui est devenue une sorte de drogue dont il ne peut se passer. Il m'a dit qu'il était incapable de se vendre et que c'était toujours ses amis qui le mettaient en avant.

Et puis, il m'a confié qu'il ne vivait pas vraiment de son art mais qu'il s'en foutait un peu, qu'il était heureux de se lever le matin (ou l'après-midi...) et d'aller peindre quelque part dans Paris, ou ailleurs.

Si vous aussi, vous souhaitez connaître un peu mieux l'artiste, voici une excellente interview, également réalisée par C'est à Sète :



Accompagné de son ami Christian et de Spliff Gâchette, une des membres de La Meute, groupe d'artistes qui s'est formé autour de lui, Epsylon a passé un séjour sétois fatiguant, mais agréable.

En ce qui me concerne, j'ai été ravi que ma première rencontre avec l'art urbain se soit faite par l'intermédiaire de ce personnage.

Epsy, j'espère que j'aurai l'occasion de te recroiser, ici ou ailleurs. Tu as été le Brassens de K-Live 2011 !!!

2 commentaires:

  1. merci beaucoup !! et si on m'invite jveux bin aller peindre o quebec !! g des copins labas ke je serais vachement content de revoir !! hihihhihi bizzzzzzzz a tous de la meute !E.

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  2. Promis, je vais proposer l'idée à mes amis québécois. Je pars dans 2 semaines là bas !!!
    Bizzz
    Yann

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