dimanche 20 décembre 2009

Jojo...

En cette période de fêtes où l'atmosphère est sensée être à la tolérance, j'ai envie de pousser un coup de gueule. Et ce contre tous les parisiens bien pensants qui s'acharnent sur notre Président de Région, le très médiatique et atypique Georges Frêche.

Je ne m'attarderai pas sur les hommes politiques, de droite comme de gauche, qui continuent à l'attaquer constamment. En effet, nos représentants, quel que soit leur bord, n'ayant plus la moindre idée constructive, occupent leur temps à se taper les uns sur les autres. C'est devenu un sport national.
Non, mon papier vise plutôt tous ces pseudo-journalistes parisiens qui pondent des articles, des chroniques ou des éditos sans faire le minimum requis dans leur boulot, à savoir, creuser un peu leur sujet.

Mon objectif n'est pas d'encenser Georges Frêche. Vivant à Montpellier depuis plus de 10 ans, je l'ai connu comme maire, député, Président de l'Agglomération et comme Président de Région et il n'est pas bien difficile de voir les défauts de l'homme.
Mon propos vise plutôt à souligner le fait que les journalistes actuels cèdent trop souvent à la facilité en s'attaquant à la forme sans se soucier du fond.


Et c'est bien la forme qui pose problème avec Georges Frêche. Il collectionne les excès de langage et les dérapages verbaux, il lui arrive même d'être grivois. C'est lui, il est comme ça.
Avec son compère Louis Nicolin, Président du club de foot de Montpellier (voir mon article "
Montpellier, vivier de crétins"), ils ont un certain franc-parler, un langage "fleuri" et une verve qui sont assez appréciés dans nos contrées sauvages du midi. En revanche, ça n'a pas l'air de plaire aux personnes civilisées qui vivent au nord de la Loire...

Pour ceux d'entre vous qui ne le connaissent pas, voici Georges à l'émission de Laurent Ruquier, il y a deux ans :



Évidement, il est naturel de penser qu'un leader politique doit montrer l'exemple à ses concitoyens en étant modéré dans ses propos. Mais ici, ça fait bien longtemps qu'on a renoncé à cette idée...

Si je n'approuve pas tous les excès de langage de notre Jojo régional, je dois avouer qu'ils m'amusent souvent, et je ne suis pas le seul dans ce cas. De plus, je suis intimement persuadé qu'il est aussi charmant dans le privé qu'imbuvable avec ses collaborateurs.

Mais, en tant qu'électeur, je m'en fiche un peu de tout ça. Ce qui compte pour moi, ce sont les résultats. Je ne vais pas vous bassiner avec les projets qu'il a menés à Montpellier et qu'il mène actuellement en Languedoc-Roussillon car, moi, je ne suis pas un journaliste et je ne suis pas obligé de réaliser ce travail de fond que la presse est sensée faire.

Tout ça pour dire que je comprends qu'on attaque un homme politique sur son programme ou sur ses réalisations mais j'ai un peu de mal à accepter qu'on s'acharne sur quelqu'un seulement car c'est une grande gueule ; sans chercher à savoir ce qu'il y a derrière et ceci uniquement car cette personne ne correspond pas à l'image que les parisiens bien pensants ont de l'homme politique.

Georges Frêche se présente à sa propre succession à la tête de notre belle région et c'est pour cette raison que toutes ses petites phrases reviennent au devant de la scène en ce moment. D'ici mars, mois des élections, on va encore en entendre des conneries, vous pouvez me croire...

Pour conclure cet article, je vous propose un florilège des phrases de Jojo (liste plus complète dans l'Express du 4 décembre) :
. sur Nicolas Sarkozy : "Ce Grand Mamamouchi aux talons compensés. Il périra par sa Marie-Antoinette." ;
. sur Dominique de Villepin : "Villepin, ce n'est pas une brute épaisse comme Raffarin. Il nous le met comme Raffarin, mais avec plus d'élégance." ;
. sur le pape Benoit XVI : "J'espère qu'il sera meilleur que l'autre abruti. Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et sur la capote [...]. On en a quand même raté un au bombardement de Dresde."

Et la meilleure : "Les cons ne disent jamais merci. Les cons sont majoritaires, et moi, j'ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais comment les "engraner" (gaver, en occitan). J'engrane les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul. Ça a un succès fou".

Ça complète assez bien une citation que j'adore de Frédéric Dard : "Si tous les cons volaient, il ferait nuit".

Bonnes fêtes de fin d'année !!!

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