J'étais comme un gamin samedi soir sur la route du stade de la Mosson de Montpellier, avec mes amis, pour aller voir France-Argentine, un des test-matchs de rugby de l'automne. C'était une grande première pour moi car, fan du ballon ovale depuis quelques années, je n'avais jamais eu l'occasion d'encourager l'équipe nationale en live.
Certes, j'étais déjà allé voir du rugby dans notre stade de foot lors de la coupe du monde 2007 (Etats-Unis - Tonga) mais les Bleus, c'était la première fois pour moi, et pour le stade.
Certains de mes amis, qui ne sont pas de Montpellier, m'ont demandé pourquoi ce match avait lieu à la Mosson et non pas dans notre superbe stade de rugby Yves-du-Manoir. La réponse est très simple, la Mosson a une capacité de 33 000 spectateurs, du-Manoir de 13 000.
Les fortes pluies de l'après-midi me faisaient craindre une soirée pénible car mes potes et moi avions pris des places dans une tribune non couverte. Mais finalement, la pluie a cessé de tomber dans l'après-midi et la soirée a été sèche.
Craignant d'avoir du mal à nous garer, étant donné qu'on annonçait la foule des grands jours, nous sommes arrivés tôt sur place pour constater que l'ambiance était particulièrement cool et familiale. Pas de CRS à tous les coins de rue, un service de sécurité particulièrement détendu, de la bière en vente libre aux abords et dans le stade... pas vraiment habituel au stade de la Mosson. Vive le rugby !!!
Le fait d'arriver en avance nous a permis d'assister à l'échauffement des équipes et surtout des buteurs. Dans la vidéo suivante, vous pourrez donc voir Morgan Parra (photo ci-dessus) s'entrainer à botter, supervisé par Emile Ntamack, coach des arrières. De l'autre côté du terrain, Felipe Contepomi, le capitaine des Pumas fait de même. Vous pourrez également regarder les Bleus faire un petit footing d'échauffement et s'entrainer à la percussion et à la touche.
Avant de vous parler du match lui même, je trouve un peu dommage que le seul joueur de Montpellier présent sur la feuille de match l'ait été dans l'équipe argentine, Santiago Fernandez, au centre.
Je comprends que Marc Lièvremont, entraineur de l'équipe de France, ne tienne pas compte du lieu du match pour construire son effectif à un an de la coupe du monde. Mais sans parler de titularisation, il aurait pu mettre Fulgence Ouedraogo (photo ci-contre), le capitaine de Montpellier, sur le liste des remplaçants et le faire entrer à la fin du match, ça aurait été sympa.
D'autant plus que Fufu (c'est son petit surnom), était titulaire contre les Fidji la semaine dernière et qu'il est le seul joueur à revenir dans l'effectif pour affronter l'Australie samedi prochain. Bref, il fait deux test-matchs sur trois, les deux qui ne se jouent pas dans sa ville...
Sinon, le match était chiant et c'est bien dommage. Les avants ont bien assuré, malmenant même les argentins en mêlées, leur point fort. Mais à l'arrière, il y avait un manque d'imagination flagrant et donc une incapacité à passer le rideau défensif argentin.
Chabal, testé en troisième ligne centre, a mené quelques charges spectaculaires mais peu efficaces. Le match s'est donc gagné au pied, les Français, plus disciplinés que leurs adversaires ont marqué 12 points sur pénalité (contre 9 pour les argentins).
Seul un drop de Damien Traille a ajouté 3 points au score des Bleus. Ce beau geste ne suffisant pas à faire oublier le manque total de créativité de notre demi d'ouverture. Vous allez dire que je suis chauvin mais vivement le retour de notre François Trinh-Duc local (photo ci-contre), blessé.
Je vous ai concocté une petite vidéo qui résume le match. Vous y verrez tous les points du match ainsi qu'une belle action de l'équipe de France (une des seules) en première mi-temps, qui aurait pu se solder par un essai. A la fin de la vidéo, une des dernières séquences de jeu illustre bien l'impuissance offensive des Français.
Et puis, j'ai également filmé la Marseillaise. Je ne suis pas particulièrement porté sur les symboles nationaux mais il faut avouer que c'est un moment assez émouvant quand tout le stade l'entonne. Je pense cependant que c'est loin de valoir un bon Flower of Scotland.
Malgré cette piètre qualité de jeu, je suis tout de même ravi d'avoir assisté à un match de l'équipe de France et je ne regrette pas du tout d'avoir acheté mon billet début août pour cette grande première.
Et puis, l'essentiel est fait, la France a gagné. Sans essai et sans la manière, mais elle a gagné. L'affront du mois de juin dernier à Buenos Aires est effacé (41-13 pour l'Argentine). Cette petite victoire contre notre bête noire n'est tout de même pas très rassurante en vue de la prochaine coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Mais il reste presque un an pour s'y préparer. Et puis, nous y verrons plus clair samedi prochain à l'issue de l'affrontement contre l'Australie.
Pour conclure cet article en musique, comme il se doit, et pour rendre hommage aux Pumas qui n'ont pas démérité samedi soir, je vous propose un groupe qui a créé un pont musical entre l'Argentine et la France. Je veux bien sûr parler de Gotan Project.
Le superbe morceau que j'ai choisi s'appelle Una Musica Brutal. Ce titre accompagne plutôt bien le rugby argentin. De plus, il figure sur le premier album du groupe, La Revancha del Tango, qui m'a inspiré pour le titre de cet article.
Trin Duc, vraiment yannou? Estebanez a l'ouverture, un Briviste, plutot.
RépondreSupprimerLa bise.
Marco
Hey Marco, je te reconnais bien là, tu es encore plus chauvin que moi ;-))
RépondreSupprimerTrinh Duc est Le Titulaire à l'ouverture !!!
Never mind, je suis heureux que tu me lises de si loin. Je t'envoie mes amitiés.
Je t'embrasse.
Yannou