jeudi 9 septembre 2010

Dans son quartier du Vieux-Québec... les rues ont l'air d'avoir l'accent !



Le 20 août dernier, cela faisait 30 ans que Joe Dassin nous avait quitté. J'aimais bien ce chanteur franco-américain. J'avais envie de lui consacrer un petit post.

Je sais que les Québécois l'aimaient aussi beaucoup et il leur rendait bien. C'est pour cela que Dans les yeux d'Emilie était toute indiquée pour introduire cet article. J'aurais également pu vous proposer l'Eté Indien mais je la trouve nettement moins poétique et un peu trop entendue.
Tandis que :

"Mais l'hiver vient d'éclater, Le Saint-Laurent est prisonnier, D'un décembre qui va bien durer six mois, Quand les jours ressemblent aux nuits, Sans éclaircie à espérer, Qui peut croire que l'été nous reviendra".

C'est pas excellent ???

Joseph Ira Dassin a vu le monde à New-York en 1938. Il a donc seulement 42 ans lorsqu'il décède d'un infarctus, en 1980, dans un restaurant à Papeete, en Polynésie Française.

Fils du réalisateur Jules Dassin et de la violoniste Béatrice Launer, il grandit aux Etats-Unis qu'il quitte à l'adolescence pour suivre ses parents qui s'expatrient en Europe afin de fuir le maccarthisme. Il y reviendra pour ses études à la fin des années 50.

En 1962, il revient en Europe, diplôme en poche, et devient successivement assistant de son père sur le film Topkapi, animateur à Radio Luxembourg et journaliste pour Play-Boy. Jusqu'en 64, il enchaîne ce type de job puis s'essaie à la chanson, sur les conseils de sa compagne, Maryssa, rencontrée en 63 chez Eddy Barclay.

C'est en 1966 que Joe connait le succès avec l'adaptation d'une chanson de Guantanamera.



Mon but n'étant pas de vous faire la bio de Joe Dassin, je vous dirai juste qu'à partir de là, sa carrière était lancée et qu'il a progressivement enchaîné les succès à la fin des années 60 (Les Dalton, Marie-Jeanne, Siffler sur la colline, Le P'tit pain au chocolat, Les Champs-Élysées...) pour connaître la consécration dans les 70's (L'Amérique, Si tu t'appelles mélancolie, L'Été indien, Et si tu n'existais pas, Ça va pas changer le monde, À toi, Dans les yeux d’Émilie, Le Dernier Slow...).

J'aime bien cette adaptation de City of New-Orleans, classique de la country de Willie Nelson, Salut les amoureux :



Fragile du cœur (il fait son premier infarctus en 1969) et probablement victime de surmenage et d'une angoisse chronique, il fera un autre infarctus en juillet 80 puis le dernier, qui lui sera fatal, le 20 août de cette même année.



Trente ans après son décès, Joe Dassin se situe en 14e position dans le classement des chanteurs ayant vendu le plus de disques en France. C'est également le compositeur disparu qui rapporte le plus de droits d'auteur en France.

Il a d'ailleurs composé pour d'autres artistes comme France Gall, Marie Laforêt, Mélina Mercouri, seconde épouse de son père (sur la photo), ou encore son copain Carlos pour qui il signe Big bisou, Le Bougalou du loup garou ou encore Senor météo.

Joe Dassin et Carlos, ça me rappelle mon enfance... les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier dans lesquelles les artistes donnaient vraiment l'impression de s'amuser, malgré les mauvais playback.
En voici un extrait où l'on retrouve Joe, Carlos, Dave, France Gall, Jeane Manson...



Joe Dassin est toujours un artiste bancable puisqu'une revue musicale en son hommage, intitulée Joe Dassin - La grande fête musicale a tourné à travers le Québec et les USA entre 2006 et 2009.
Son fils Julien est à l'origine d'une autre spectacle en l'honneur de son père, que nous pourrons bientôt voir dans l'hexagone. Intitulée Joe Dassin, Il était une fois, la comédie musicale retraçant la vie du chanteur, débutera à partir du 1er octobre au Grand Rex à Paris.
Ce spectacle, mis en scène par Christophe Barratier, réalisateur du film Les Choristes, permettra de revivre les moments clés de la vie du chanteur, de son enfance aux Etats-Unis, à l'Europe, où il a connu le succès.

Et si tu n'existais pas...


Pour en revenir au Québec, de nombreux artistes de la belle province ont repris des tounes de Joe Dassin. J'en ai sélectionné deux, que j'ai vus au FestiVoix cette année, dans des styles très différents.
D'abord, mon copain Pépé, que j'adore, et qui m'a fait passer une des meilleures soirées du FestiVoix. Il reprend le grand classique, Les Champs Elysées :



Ensuite, un peu moins ma tasse de thé, mais également un super concert au FestiVoix 2010 et une interprétation plutôt musclée, comme il sait le faire, de A toi, Eric Lapointe :



Enfin, je terminerai par un duo français, un peu improbable, pour une version plutôt sympathique de La Fleur aux Dents, Vincent Delerm et Philippe Katerine :

4 commentaires:

  1. Génial!

    Je réalise que je ne connaissais pas vraiment Dassin, l'homme. Fascinant!

    Et que dire des nombreuses reprises de ses chansons! Haha Katerine, quel cabotin blasé, je l'adore!

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  2. Oui, il mérite d'être connu, un personnage particulier, à cheval entre 2 cultures, un peu comme les Québécois...

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  3. Un grand artiste que j'apprecie beaucoup. On lui doit un grand nombre d'adaptation de standards US (yellow river, ode to billy joe, city of new orleans,...). Merci Yann, pour cet hommage.
    "Dans les yeux d'émilie" est une de mes préférés.
    Quand aux reprises j'aime bien "salut les amoureux" par Miossec, "a toi" et "siffler sur la colline" par les Castafiores, "Et si tu n'existais pas" par Zézé Mago: http://la-reprise-musicale.over-blog.com/article-27863697.html .... et pour les plus kamikazes "l'été indien" http://www.youtube.com/watch?v=dDc9X6hfGRI

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  4. Merci à toi pour ces compléments très intéressants (surtout le cover de l'Eté indien ;-))).
    Et merci par avance car tu m'as inspiré mon prochain article (sortie lundi, je pense)...

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