lundi 6 décembre 2010

Osaka Monaurail... get funky now !!!

Décidément, cet automne est riche en concerts sympa et surprenants. Après Nouvelle Vague, Eric McFadden, Caribou et Arcade Fire, j'ai assisté samedi soir à la performance d'un groupe japonais excellent, Osaka Monaurail.
Cette soirée était organisée dans le cadre des Cosmic Groove Sessions qui proposent deux fois par an une série de concerts très intéressants, comme celui de Soul Jazz Orchestra, auquel j'ai assisté au printemps dernier.

Pour en revenir au concert de samedi, c'est au JAM que ça se passait et c'était blindé. Pas très étonnant car Ossaka Monaurail se produit pour la cinquième année d'affilée dans notre bonne ville et a su créer un rapport privilégié avec le public montpeliérain. Et c'est grâce à Cosmic Groove, qui a été le premier booker en Europe à programmer le groupe nippon en 2006.

Avant de vous présenter le groupe, je vous propose un premier extrait du concert qui vous mettra dans l'ambiance :



Et non, vous ne rêvez pas, c'est bien le James Brown japonais que vous avez vu. Il s'appelle Ryo Nakata et il est à la tête d'un formation de neufs musiciens : un saxo, un trombone, deux trompettes, deux guitares, une basse, une batterie, le chanteur jouant également du clavier (mais ce n'est pas son fort...).

En 15 ans, ces stars nipponnes sont devenues une référence du funk contemporain. Leurs prestations scéniques énergiques très sixties enflamment toutes les scènes occidentales et c'était le cas au JAM samedi soir.
Le concert a commencé à 22h par une intro instrumentale d'un gros quart d'heure orchestrée par le saxo, véritable pilier du groupe :



Ensuite, le chanteur est arrivé sur scène sous les applaudissements du public et s'est lancé dans un show totalement délirant. Ce gars est vraiment habité par l'esprit de James Brown, ça relève quasiment de l'exorcisme. Il se donne à fond et les musiciens le suivent sans sourciller. Tout est réglé comme du papier à musique, au millimètre, tant au niveau du son que des chorégraphies.

D'ailleurs, à ce jeu là, c'est la section cuivre qui est la plus forte, proposant non seulement des pas de danse très sympa mais également des figures avec les instruments comme vous pourrez le voir sur cette vidéo :



Osaka Monaurail est un groupe de scène et tout est prévu pour faire le show. Les musiciens portent tous le même costume sombre très 60's agrémenté d'empiècements pied de poule aux épaules et aux poignets. Les cuivres ont également un petit chapeau noir à la Blues Brothers. D'ailleurs, le groupe japonais n'est pas sans rappeler l'esprit de la formation soul de Dan Aykroyd et John Belushi.

Vous remarquerez que contrairement à mes habitudes, je n'ai pas filmé des chansons entières mais juste des extraits de morceaux. Et pour cause, la plupart des chansons duraient entre 20 et 30 minutes laissant largement le temps à chaque musicien d'y aller de son petit solo.
Voici celui du bassiste qui, avec sa Fender Jazz Bass, proposait un son bien gras et très sympathique :



Osaka Monaurail a été créé en 1992 dans le cadre universitaire, le groupe était à l'origine composé d'une vingtaine de membres venant principalement du même club de jazz. En 1993, après l'université, Osaka Monaurail, alors formé de 13 musiciens, commence à se produire dans les bars et les clubs locaux. En 2000, le groupe sort son premier album What it is...what it was produit par Buddha Brand, célèbre groupe de rap japonais.

Le groupe a aujourd'hui à son actif plus de 5 albums et de nombreuses participations à des compilations. Mais c'est en live qu'il s'exprime le mieux, enchaînant les concerts presque tous les soirs durant une grande partie de l'année.

Ces japonais sont incontestablement des maîtres du funk mais, en bon musiciens, il s'y entendent aussi en matière de blues. Leur guitariste n'est pas vraiment un amateur :



Avec de nombreuses reprises de morceaux de la fin des années 60 et des années 70, on se serait cru, à certains moments dans des épisodes des Rues de San Francisco ou de Starsky et Hutch, ou encore dans des films de la Blaxploitation.

Après une heure et demi de spectacle, le groupe a quitté la scène au moment ou la salle était chauffée à blanc, les musiciens et le public sautant ensemble, au rythme du funk :



Heureusement, le groupe a accepté deux rappels sur scène et a assuré encore 45 minutes de concert dans une ambiance géniale. Le chanteur était toujours à fond et continuait à faire son show avec la complicité des musiciens. Une fin de concert excellente :



Finalement, après 2h15 de spectacles, nos amis japonais sont définitivement sortis de scène et je suis allé me coucher, content de ma soirée.


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