Après Misteur Valaire voilà deux semaines, ma série de concerts d'artistes québécois se poursuit avec The Lost Fingers. Il fallait être un peu inconscient, samedi soir, pour braver les intempéries et se rendre au JAM. Mais, connaissant ce trio pour l'avoir vu plusieurs fois sur scène au Québec, je savais que cela serait une bonne soirée. Et ce fut le cas !
Malgré le déluge, la salle était comble. Heureusement, avec Stéphanie, qui m'accompagnait, nous sommes arrivés suffisamment tôt pour être dans les premiers rangs, à 3 ou 4 mètres du groupe. Cette proximité est vraiment appréciable dans ce genre de concerts, peu spectaculaires, basés sur la qualité musicale et le feeling entre les artistes et le public.
Pour ceux d'entre-vous qui ne connaissent pas The Lost Fingers, il s'agit d'une formation qui s'est spécialisée dans les adaptations de chansons, notamment des années 80, en version jazz manouche. D'ailleurs, le nom du groupe fait référence à la perte de deux des doigts de Django Reinhardt, pape du jazz manouche, dans l'incendie de sa roulotte dans les années 1930.
Mais le mieux, c'est d'écouter ce que ça donne. Pour cela, je vous propose un extrait de leur concert sur la grande scène du FestiVoix, en 2010. Il s'agit d'une reprise de Part Time Lover de Stevie Wonder :
Évidemment, samedi soir, l'environnement était très éloigné de cette prestation en plein air devant des milliers de personnes, et les organisateurs du FestiVoix ne m'en voudront pas de l'avoir trouvé plus adapté. Le jazz se prête mieux à de petites salles, à des ambiances intimistes.
J'avais d'ailleurs découvert The Lost Fingers en live dans ces conditions. C'était à Montréal, en juin 2009, dans le cadre de l'enregistrement d'une émission de radio française.
Mais je les connaissais déjà depuis quelque temps car mon ami Thomas m'avait offert leur premier album, Lost in the 80's, lors d'un séjour chez moi, après son installation au Québec.
Le groupe est donc composé de trois excellents musiciens, et quand je dis "excellents", je n'exagère pas. Le chanteur principal est Christian Roberge. En passant du grave à l'aigu, sa voix s'adapte au style des chansons reprises. Il maîtrise parfaitement la six cordes, voire la douze cordes (comme sur la photo ci-dessus). Pour la petite histoire, en plus d'être un virtuose de la guitare, Roberge est Docteur en biologie évolutive et spécialiste de la microévolution chez le saumon de l’Atlantique.
Le second guitariste s'appelle Byron Mikaloff (photo ci-dessous). Originaire de Colombie Brittanique, il a rapidement adopté le Québec, qui le lui rend bien. En sus de la guitare et des chœurs, c'est le porte parole du groupe, et il remplit ce rôle avec humour et finesse.
Il nous a même donné une petite leçon de vocabulaire qui m'a fait sourire. Elle portait en effet sur un mot québécois que j'adore "Quétaine", en référence à l'univers du groupe et surtout à la plupart des chansons qu'il reprend.
Et effectivement, le répertoire des Lost Fingers est assez kitsch, comme leurs tenues vestimentaires, d'ailleurs.
Le troisième larron, à la basse et aux chœurs, est le plus discret des trois. Alex Morissette (photo ci-dessous) n'en maitrise pas moins son énorme instrument. Les deux guitaristes se sont rencontrés au Conservatoire de Musique de Quebec dans les années 90 et le bassiste les a rejoint au milieu des années 2000 pour créer le groupe.
Comme je le disais, l'univers des Lost Fingers est quétaine, à commencer par ce qu'ils appellent leurs "complets". Les trois compères ont débuté le concert dans le smoking blanc de la pochette de leur 3ème album, Gipsy Kameleon, et l'ont terminé avec le costume gris de la pochette du premier, Lost in the 80's. Ils nous ont malheureusement épargné le deux-pièces rose de la pochette de 2ème, Rendez-vous Rose.
Au niveau musical, nous étions vraiment dans les années 80, Samantha Fox, Georges Michael, Soft Cell, Michael Jackson, Culture Club, Technotronics ou encore Plastic Bertrand, avec quelques débordements sur la décennie précédente (Kool and the Gang, Earth Wind and Fire).
Les versions live sont assez proches de celles qu'on peut entendre sur les albums. En revanche, elles sont enrichies de solos de guitare absolument démoniaques. Mikaloff et Roberge rivalisent de dextérité sur leurs manches respectifs. C'est assez impressionnant !
Le concert a duré environ une heure trois-quarts. Le public du JAM a été, comme moi, conquis et l'a manifesté. Il y avait vraiment une bonne ambiance et je ne pense pas me tromper en disant que le groupe l'a apprécié.
Pour terminer, je vous propose leur version du classique d'AC/DC, You shook me all night long. Ce n'est pas ma reprise préférée mais j'adore l'intro qui a été ajoutée à la version live, celle de Thunderstruck, une toune à laquelle j'ai consacré un article récemment.
Malgré le déluge, la salle était comble. Heureusement, avec Stéphanie, qui m'accompagnait, nous sommes arrivés suffisamment tôt pour être dans les premiers rangs, à 3 ou 4 mètres du groupe. Cette proximité est vraiment appréciable dans ce genre de concerts, peu spectaculaires, basés sur la qualité musicale et le feeling entre les artistes et le public.
Pour ceux d'entre-vous qui ne connaissent pas The Lost Fingers, il s'agit d'une formation qui s'est spécialisée dans les adaptations de chansons, notamment des années 80, en version jazz manouche. D'ailleurs, le nom du groupe fait référence à la perte de deux des doigts de Django Reinhardt, pape du jazz manouche, dans l'incendie de sa roulotte dans les années 1930.
Mais le mieux, c'est d'écouter ce que ça donne. Pour cela, je vous propose un extrait de leur concert sur la grande scène du FestiVoix, en 2010. Il s'agit d'une reprise de Part Time Lover de Stevie Wonder :
Évidemment, samedi soir, l'environnement était très éloigné de cette prestation en plein air devant des milliers de personnes, et les organisateurs du FestiVoix ne m'en voudront pas de l'avoir trouvé plus adapté. Le jazz se prête mieux à de petites salles, à des ambiances intimistes.
J'avais d'ailleurs découvert The Lost Fingers en live dans ces conditions. C'était à Montréal, en juin 2009, dans le cadre de l'enregistrement d'une émission de radio française.
Mais je les connaissais déjà depuis quelque temps car mon ami Thomas m'avait offert leur premier album, Lost in the 80's, lors d'un séjour chez moi, après son installation au Québec.
Le groupe est donc composé de trois excellents musiciens, et quand je dis "excellents", je n'exagère pas. Le chanteur principal est Christian Roberge. En passant du grave à l'aigu, sa voix s'adapte au style des chansons reprises. Il maîtrise parfaitement la six cordes, voire la douze cordes (comme sur la photo ci-dessus). Pour la petite histoire, en plus d'être un virtuose de la guitare, Roberge est Docteur en biologie évolutive et spécialiste de la microévolution chez le saumon de l’Atlantique.
Le second guitariste s'appelle Byron Mikaloff (photo ci-dessous). Originaire de Colombie Brittanique, il a rapidement adopté le Québec, qui le lui rend bien. En sus de la guitare et des chœurs, c'est le porte parole du groupe, et il remplit ce rôle avec humour et finesse.
Il nous a même donné une petite leçon de vocabulaire qui m'a fait sourire. Elle portait en effet sur un mot québécois que j'adore "Quétaine", en référence à l'univers du groupe et surtout à la plupart des chansons qu'il reprend.
Et effectivement, le répertoire des Lost Fingers est assez kitsch, comme leurs tenues vestimentaires, d'ailleurs.
Le troisième larron, à la basse et aux chœurs, est le plus discret des trois. Alex Morissette (photo ci-dessous) n'en maitrise pas moins son énorme instrument. Les deux guitaristes se sont rencontrés au Conservatoire de Musique de Quebec dans les années 90 et le bassiste les a rejoint au milieu des années 2000 pour créer le groupe.
Comme je le disais, l'univers des Lost Fingers est quétaine, à commencer par ce qu'ils appellent leurs "complets". Les trois compères ont débuté le concert dans le smoking blanc de la pochette de leur 3ème album, Gipsy Kameleon, et l'ont terminé avec le costume gris de la pochette du premier, Lost in the 80's. Ils nous ont malheureusement épargné le deux-pièces rose de la pochette de 2ème, Rendez-vous Rose.
Au niveau musical, nous étions vraiment dans les années 80, Samantha Fox, Georges Michael, Soft Cell, Michael Jackson, Culture Club, Technotronics ou encore Plastic Bertrand, avec quelques débordements sur la décennie précédente (Kool and the Gang, Earth Wind and Fire).
Les versions live sont assez proches de celles qu'on peut entendre sur les albums. En revanche, elles sont enrichies de solos de guitare absolument démoniaques. Mikaloff et Roberge rivalisent de dextérité sur leurs manches respectifs. C'est assez impressionnant !
Le concert a duré environ une heure trois-quarts. Le public du JAM a été, comme moi, conquis et l'a manifesté. Il y avait vraiment une bonne ambiance et je ne pense pas me tromper en disant que le groupe l'a apprécié.
Pour terminer, je vous propose leur version du classique d'AC/DC, You shook me all night long. Ce n'est pas ma reprise préférée mais j'adore l'intro qui a été ajoutée à la version live, celle de Thunderstruck, une toune à laquelle j'ai consacré un article récemment.
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