En préambule, je voudrais remercier mon ami Max, auvergnat et fin cuisinier, qui m'a soufflé l'idée de cet article. Fidèles lecteurs, n'hésitez pas à faire comme lui s'il y a des sujets que vous souhaitez que je traite dans ce blog.
L'idée de cet article n'est pas d'opposer la truffade et la poutine mais de s'intéresser à deux plats typiques qui, à première vue, sont tous deux composés de fromage fondu sur des pommes de terre.
En effectuant des recherches sur le net pour alimenter cet article, je me suis d'abord rendu compte que si les informations concernant la poutine foisonnent, on trouve, en revanche, très peu de choses sur la truffade.
La truffade est une spécialité typiquement auvergnate, plus précisément cantalienne (ou cantalouse, comme on dit chez moi). Elle doit son nom à l'ancien nom de la pomme de terre, tartoufle, troufle ou truffe.
Ce plat comptait parmi les recettes que les bergers préparaient l'été dans les burons. Ils partaient parfois pour plusieurs mois en montagne et n'avaient pas le droit d'entamer les fromages qui étaient en cours d'affinage. La tomme fraîche, lait caillé, pressé que l'on doit émietter, saler et mouler, leur permettaient de se nourrir. Ils l'accompagnaient souvent de saucisses pochées ou de lard bouilli.
La recette de base est très simple. On fait cuire des pommes de terre, coupées en fines rondelles, dans une poêle ou une sauteuse. Quand elles sont cuites, on arrête le feu, on pose des lamelles de tomme fraiche dessus et on les laisse fondre. Quand le fromage est fondu, on remue afin de le lier aux patates. Et voilà, c'est prêt et c'est très bon. J'en ai fait une samedi dernier et je me suis régalé.
La truffade n'est pas vraiment un plat diététique. Comme la poutine, il tient bien au corps. Ce sont d'ailleurs, tous les deux, des plats de pays froids.
La poutine est le plat québécois par excellence. Il est constitué de frites, de fromage (cheddar frais) en grain (ou en crotte, comme les québécois l'appelle plus communément) que l'on recouvre de sauce chaude de type "barbecue" ou sauce brune.
La poutine est un plat qui est né dans le Québec rural durant les années 50 et dont les origines suscitent un petite controverse (comme beaucoup de success stories). Plusieurs restaurateurs se sont disputés sa paternité et notamment Le Lutin qui rit à Warwick et Le Roy Jucep à Drummondville.
Selon les versions, l'origine du nom diffère. A Warwick, le restaurateur aurait dit à un client qui lui demandait d'ajouter du fromage en grain sur sa frite sauce : "Ça va faire une maudite poutine", d'où le nom qui voudrait dire "mixture étrange". A Drummondville, on dit plutôt que le mot vient du surnom du cuisinier, Ti-Pout, et surtout du plat anglais, le pudding (qui viendrait lui même du plat français, le boudin, comme quoi...). Cette dernière version est la plus répandue.
Mais peu importe l'origine, ce qu'il faut retenir, c'est que la poutine, c'est délicieux un dimanche après-midi après une bonne balade, avec un ami, le long de Sainte-Catherine à Montréal. C'est aussi le plat idéal vers 3 ou 4h du mat quand on vient de faire un gros party et qu'on a un petit creux (malheureusement, on n'en trouve pas toujours). Et puis, aucun autre plat au monde n'est fait avec un fromage qui fait "kouick-kouick" quand on mort dedans.
La poutine a même tout un tas de site Internet qui lui sont consacrés (ce qui n'est malheureusement pas le cas de la truffade). Un exemple : www.mapoutine.ca
Pour terminer, il ne sera pas dit que j'ai rédigé un article sans aucune référence musicale. Donc, pour l'illustrer, voici deux tunes très sympa.
La première est une véritable ode à la poutine, "Hommage en grain" de Mes Aieux, groupe québécois que j'ai eu le plaisir de voir le premier soir du FestiVoix 2009.
Dans la seconde, "Seul en Gaspésie", une belle balade des Wampas, Didier nous chante : "la poutine me colle aux doigts". Il ne l'avait malheureusement pas chantée lors de son concert au Rockstore en mars dernier.
Quelqu'un connait-il une chanson sur la truffade ?
L'idée de cet article n'est pas d'opposer la truffade et la poutine mais de s'intéresser à deux plats typiques qui, à première vue, sont tous deux composés de fromage fondu sur des pommes de terre.
En effectuant des recherches sur le net pour alimenter cet article, je me suis d'abord rendu compte que si les informations concernant la poutine foisonnent, on trouve, en revanche, très peu de choses sur la truffade.
La truffade est une spécialité typiquement auvergnate, plus précisément cantalienne (ou cantalouse, comme on dit chez moi). Elle doit son nom à l'ancien nom de la pomme de terre, tartoufle, troufle ou truffe.
Ce plat comptait parmi les recettes que les bergers préparaient l'été dans les burons. Ils partaient parfois pour plusieurs mois en montagne et n'avaient pas le droit d'entamer les fromages qui étaient en cours d'affinage. La tomme fraîche, lait caillé, pressé que l'on doit émietter, saler et mouler, leur permettaient de se nourrir. Ils l'accompagnaient souvent de saucisses pochées ou de lard bouilli.
La recette de base est très simple. On fait cuire des pommes de terre, coupées en fines rondelles, dans une poêle ou une sauteuse. Quand elles sont cuites, on arrête le feu, on pose des lamelles de tomme fraiche dessus et on les laisse fondre. Quand le fromage est fondu, on remue afin de le lier aux patates. Et voilà, c'est prêt et c'est très bon. J'en ai fait une samedi dernier et je me suis régalé.
La truffade n'est pas vraiment un plat diététique. Comme la poutine, il tient bien au corps. Ce sont d'ailleurs, tous les deux, des plats de pays froids.
La poutine est le plat québécois par excellence. Il est constitué de frites, de fromage (cheddar frais) en grain (ou en crotte, comme les québécois l'appelle plus communément) que l'on recouvre de sauce chaude de type "barbecue" ou sauce brune.
La poutine est un plat qui est né dans le Québec rural durant les années 50 et dont les origines suscitent un petite controverse (comme beaucoup de success stories). Plusieurs restaurateurs se sont disputés sa paternité et notamment Le Lutin qui rit à Warwick et Le Roy Jucep à Drummondville.
Selon les versions, l'origine du nom diffère. A Warwick, le restaurateur aurait dit à un client qui lui demandait d'ajouter du fromage en grain sur sa frite sauce : "Ça va faire une maudite poutine", d'où le nom qui voudrait dire "mixture étrange". A Drummondville, on dit plutôt que le mot vient du surnom du cuisinier, Ti-Pout, et surtout du plat anglais, le pudding (qui viendrait lui même du plat français, le boudin, comme quoi...). Cette dernière version est la plus répandue.
Mais peu importe l'origine, ce qu'il faut retenir, c'est que la poutine, c'est délicieux un dimanche après-midi après une bonne balade, avec un ami, le long de Sainte-Catherine à Montréal. C'est aussi le plat idéal vers 3 ou 4h du mat quand on vient de faire un gros party et qu'on a un petit creux (malheureusement, on n'en trouve pas toujours). Et puis, aucun autre plat au monde n'est fait avec un fromage qui fait "kouick-kouick" quand on mort dedans.
La poutine a même tout un tas de site Internet qui lui sont consacrés (ce qui n'est malheureusement pas le cas de la truffade). Un exemple : www.mapoutine.ca
Pour terminer, il ne sera pas dit que j'ai rédigé un article sans aucune référence musicale. Donc, pour l'illustrer, voici deux tunes très sympa.
La première est une véritable ode à la poutine, "Hommage en grain" de Mes Aieux, groupe québécois que j'ai eu le plaisir de voir le premier soir du FestiVoix 2009.
Dans la seconde, "Seul en Gaspésie", une belle balade des Wampas, Didier nous chante : "la poutine me colle aux doigts". Il ne l'avait malheureusement pas chantée lors de son concert au Rockstore en mars dernier.
Quelqu'un connait-il une chanson sur la truffade ?
Je ne connais pas de chanson sur la truffade, mais je connais la recette, que j'adoooore, origine aveyronnaise oblige !...
RépondreSupprimerJe veux bien goûter la tienne par contre, et tant que tu y es, tu nous feras une poutine, comme ça on comparera !
Il faut faire fondre quelques échalotes avant de mettre les patates à la poêle et, en fin de cuisson, ajouter un peu d'ail...
RépondreSupprimerPour ce qui est de la poutine, ça risque d'être compliqué car je ne sais pas où trouver du fromage en crotte frais et de la brown sauce mais je vais me rencarder.
Ceci dit, je n'abandonne pas l'idée de faire une soirée huîtres chez moi, avec nos amis communs, une fois que les salons et autres marchés de Noël seront passés.
Bises.
L'ex n°1 du kgb, président, 1er ministre, vladimir de son prénom aurait eu vent de la recette de la poutine. Depuis, pour la national-bolchévisée, il flambe le plat avant de servir avec de la vodka!C'est très chic de St Pétersbourg à Vladivostok. :)
RépondreSupprimerFabien le flambeur à la fine d'oc
Je suis flatté qu'un grand cuisinier comme toi commente mes articles culinaires...
RépondreSupprimerMême si je ne suis pas certain que LA poutine flambée, ce soit très bon pour les papilles.
Par contre, je ferais bien flamber LE Poutine.
Bises.