lundi 25 juillet 2011

Santana... Soul Sacrifice !!!

Longue journée que celle de lundi dernier. Arrivé à Orly à 8h45, après une très courte nuit dans l'avion en provenance de Montréal, j'ai profité de quelques heures d'attente avant mon second vol pour poster le dernier article écrit au Québec.

J'avais le cœur gros d'avoir quitté Trois-Rivières, mais pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Enregistrement des bagages, décollage vers 13h30 et arrivée à Montpellier une heure plus tard. Mon ami Yannick, le désormais célèbre Mister 110 Volts, m'attendait là pour me ramener chez moi.
Une petite douche, une petite sieste (très courte) et hop, je monte dans ma super SEAT, content de la retrouver, afin d'aller à mon tour chercher Yannick pour partir à Nîmes, applaudir Carlos Santana dans les Arènes.

Et là, c'est le drame, la voiture ne démarre pas ! Rien de grave, juste une batterie déchargée après 3 semaines et demie de non utilisation. Coup de fil à Yannick : "On prend ta voiture !". Et nous voilà sur le chemin de la capitale gardoise, dans la 110 Volts mobile.

Comme nous avions pris un peu de retard, les meilleures places étaient prises et nous nous sommes retrouvés tout en haut sur le côté. Mais pas si mal placés que ça, finalement. En tout cas, nous avions une superbe vue sur la Tour Magne et les clochers de Nîmes.

Que dire des premières parties ? Si ce n'est que c'était pas vraiment génial. En ce qui concerne la toute première, Asa, je ne peux pas dire que sa prestation ait été mauvaise. Au contraire, elle a fait son possible pour motiver le public, et y a plutôt bien réussi. Notamment lorsqu'elle a chanté ses singles, Jailer, Maybe ou encore Fire on the Mountain. Mais ce n'est pas trop ma tasse de thé, et encore moins celle de Mister Volts.

Quant à la suite... J'avais déjà eu l'occasion de voir Keziah Jones en live, deux fois, dont une déjà dans les arènes de Nîmes. J'en gardais un souvenir mitigé.
Quand il est entré sur scène et pendant, disons les deux premiers morceaux, je me suis dit que ça démarrait pas mal. Dans une tenue psychédélique (toujours la même...), limite kitsch, il bougeait bien et faisait des trucs sympa pour stimuler la foule.

Comme cette séance de tapping :



Malheureusement, cela n'a pas trop duré. La mollesse s'est installée. Keziah a enchainé ses vieux tubes qu'on aime bien (il faudrait tout de même qu'il se renouvelle un peu) et même les plus connus et les plus rythmés était bâclés. Dans la fosse, certaines personnes criaient : "Carlos !!!"

Je ne peux pas dire que j'ai été vraiment surpris. Je m'y attendais un peu, surtout quand j'ai vu que c'était une session acoustique. Comme dit Yannick : "Il n'est bon qu'à Taratata !". Je pense effectivement qu'il vaut mieux le voir dans une petite salle que dans une grande arène.

Sans surprise, il a terminé par un Rythm is Love, plutôt poussif...



Enfin, vers 22h30, le Maître a enfin fait son entrée sur scène, sous un tonnerre d’applaudissement. J'attendais ce moment depuis si longtemps que j'en étais fébrile. Il faut dire que je l'avais raté à plusieurs reprises, et notamment il y a tout juste un an, sur les Plaines d'Abraham à Québec, où il jouait 3 jours après mon départ.
Lundi, j'étais un peu naze après mon voyage, mais je me devais d'être présent et motivé.

Carlos nous a fait une intro de près de 6 minutes, digne de l'immense star qu'il est :



Ensuite, il a attaqué par un morceau de son dernier album, Guitar Heaven - The Greatest Guitar Classics of All Time, dans lequel il reprend à sa sauce des classiques du rock, et sur lequel j'ai rédigé une série d'articles l'automne dernier.

Bizarrement, il n'a joué que deux titres de cet album lors de ce concert. D'abord Back in Black, qui n'est pas, à mon avis, son meilleur cover (mais qui a fait plaisir à Mister Volts, inconditionnel d'AC/DC), et Sunshine of your Love, l'énorme succès de Cream, que je vous propose :



Comme vous avez pu le voir, Carlos était entouré d'excellents musiciens et surtout d'une section rythmique hallucinante, pas moins de deux batteurs et deux percussionnistes se relayaient ou jouaient ensemble. La section cuivre était sympa aussi, quant au bassiste, une tuerie !
Il avait aussi deux chanteurs avec lui, Andy Vargas et Tony Lindsay. Là, je serai moins enthousiaste. Ils avaient de belles voix, c'est sûr, mais j'ai moins aimé leur attitude, un peu jeun's, si vous voyez ce que je veux dire (maintenant que j'ai 40 ans, je suis un vieux con...).

Bref, le début du concert était assez trippant car les vieux tubes se sont enchainés, à commencer par Black Magic Woman. Patricia, comme promis, celle là, elle est pour toi :



A peine le temps d'éteindre ma caméra, qu'il poursuivait avec Oye Como Va, qui est une de mes tounes préférées (je lui ai d'ailleurs consacré un article en mars dernier). J'ai donc été obligé de filmer encore, je ne pouvais pas rater ce morceau.
Mais à ce stade, je dois avouer que, malgré cette suite de grands succès, j'avais un peu de mal à me mettre dans l'ambiance. La fatigue, peut-être ou le fait d'avoir tant espéré de ce concert, ou encore un peu de tristesse en ce premier jour au pays après un si beau séjour au Québec... sans doute un petit peu de tout ça.

J'avais de la misère à me mettre dans le rythme latino de Carlos :



J'ai quand même passé de bons moments, notamment sur cette chanson que j'adore, Maria Maria, un hommage à West Side Story :



Santana est un artiste engagé, porteur d'un message pacifique. "Paix, amour et bonne musique", voici son credo. Nous avons donc eu droit à un petit discours inspiré, parlant de "weapon of mass compassion" plutôt que de "weapon of mass destruction" pendant qu'une image de colombe était diffusée sur l'écran géant... un peu too much à mon goût.

Mais bon, c'est Carlos, quand on aime, on prend tout le package. Et puis, suite à ce laïus, il nous a joué Europa !!!



Je terminerai ce billet avec la première toune du rappel, celle qui l'a rendu célèbre pour l'éternité en ce 16 août 1969, à Woodstock, Soul Sacrifice. Évidemment, à l'époque, Santana n'incrustait pas une partie du thème de James Bond en plein milieu du morceau, comme lundi dernier à Nîmes.
J'ai beau être un amoureux de la musique de John Barry ainsi que de celle de Santana, je trouve que les deux ensemble, ça fite pas pantoute.
Le reste du rappel était plutôt pop bas de gamme et présentation interminable des musiciens...

Finalement, je voulais absolument voir Santana en live, je suis heureux de l'avoir fait. C'était un très bon concert (un peu kitsch au goût de Yannick), mais je n'ai pas été emballé. Il faut dire que passer après Metallica sur les Plaines d'Abraham... c'est dur.

T'inquiète pas Carlos, je t'aimerai toujours !!!

Soul Sacrifice :


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