J'ai lu, dans le programme du FestiVoix 2010, que Les Mallèchés allaient jouer sur la scène des Voix Publiques, c'est à dire dans la rue devant les passants.
Je les ai vus l'année dernière sur la grande scène du FestiVoix en première partie de CCR et franchement, c'était super !!! J'ai hâte d'applaudir ce trio trifluvien de rockabilly au cœur de Trois-Rivières en début de soirée. Ça pourrait donner un truc comme ça :
Comme mon ami, Mister 110 Volts, me tanne depuis longtemps pour que je fasse un article sur sa musique préférée, le rockabilly, je me suis dit que le moment était venu.
Alors, le rockabilly, c'est quoi ? C'est un style musical typiquement américain que l'universitaire Michel Rose, spécialiste de rock et lui même chanteur de rockabilly définit comme ça: "Sorte de rock'n roll blanc, typiquement sudiste et rural, né à Memphis en 1954. D'une part influencé par les formes ancestrales de musiques country et western, alors appelé hillbilly, et le blues noir ainsi que le rock'n roll nordiste de Bill Haley.".
OK, vous y voyez plus clair ?
Un groupe de rockabilly typique comprend généralement un chanteur, une guitare électrique, une batterie (souvent réduite à une caisse claire, une grosse caisse et une cymbale), et bien sûr une contrebasse jouée en slap.
La date de naissance du rockabilly est fixée par certains spécialistes au moment de la sortie du single That's All Right Mama d'Elvis en 1954. L'année suivante, sortira Blue Suede Shoes, de Carl Perkins, qui, pour d'autres experts, est le morceau fondateur du rockabilly. Parmi les pionniers de l'age d'or du rockabilly (1954-1958) on trouve également Bill Haley, Gene Vincent, Johnny Cash, Roy Orbison...
Blue Suede Shoes été interprété par Les Malléchés sur la scène du FestiVoix l'année dernière :
Après une période creuse, le rockabilly connait un regain de popularité dans les 70's et prend surtout un virage intéressant à la toute fin de cette décennie avec le psychobilly, une sorte de mélange entre le punck-rock et le rockabilly.
Du rockabilly, il reprend la formation ("power"trio ou combo, avec, en général, une contrebasse), la musique même (riffs typiquement années 50) et la coupe de cheveux ("bananes"). Du punk, il reprend le son saturé des guitares, l'aspect vestimentaire destroy, la volonté de choquer (références au gore, aux tabous ou au sexe).
Si les Cramps (photo ci dessus) sont les premiers à s'approprier le terme de psychobilly, sur un flyer, pour qualifier leur musique, le groupe anglais The Meteors s'est autoproclamé "inventeur" de ce style musical.
Ce qui est certain, c'est que les deux groupes posent les bases du psychobilly et influenceront, dans les années 80, de nombreux autres artistes qui se revendiqueront de cette nouvelle branche du rockabilly.
Je vous propose The Meteors reprenant le fameux générique de la série Rawhide :
La France n'est pas épargnée par la vague "psychobilly". De nombreux groupes se forment dont les plus connus sont les Wampas, les Washington Dead Cats ou encore les Happy Drivers. Certains, comme les Wampas vont néanmoins s'éloigner de la scène strictement "psycho" au fur et à mesure de leur carrière.
Voici les Happy Drivers et leur Indians War qui me rappellent quelques souvenirs :
Pour en revenir au rockabilly plus classique, un groupe a marqué, dans les années 80, l'histoire de ce style musical. Il s'agit, bien entendu, des Stray Cats. Le groupe a été créé en 1980 sous le nom de "The Tomcats" par trois Américains dont l'emblématique leader, Brian Setzer, chanteur et guitariste, un des meilleurs guitaristes du monde.
Le trio s'expatrie à Londres peu après sa création et c'est en Europe qu'il rencontre un énorme et éphémère succès puisque le groupe se sépare en 1984.
Il se reforme de manière épisodique pour des tournées et Brian Setzer, quant à lui, connait une seconde carrière, en solo, dans un style swing-jazz avec sa formation, The Brian Setzer Orchestra.
J'ai vraiment du mal à choisir un titre des Stray Cats à vous proposer tant il y en a que j'aime. Mais je crois que mon préféré, c'est tout de même Runaway Boys :
On a pas fait mieux depuis...
De nos jours, le rockabilly est toujours vivant et il se porte plutôt bien. Les années 2000 ont vu un retour du rockabilly sous sa forme la plus authentique, mais également sous une forme influencée par le rock garage et la surf musique. Ce retour en force du genre va de pair avec celui de la culture des automobiles personnalisées et des hot-rod des années 1950.
Quelle excellente transition pour conclure avec un autre groupe de rockabilly trifluvien que j'ai eu le plaisir d'applaudir l'année dernière au FestiVoix, les Devil's Hotrod. Ce groupe est réputé pour son énergie diabolique et pour les avoir vu en concert à l'Embuscade en 2009, je peux vous dire qu'ils déménagent...
J'en profite pour saluer Junior Gauthier, leur guitariste (au premier plan sur la photo), un gars très sympa.
Rockabilly is not dead !!!
Comme mon ami, Mister 110 Volts, me tanne depuis longtemps pour que je fasse un article sur sa musique préférée, le rockabilly, je me suis dit que le moment était venu.
Alors, le rockabilly, c'est quoi ? C'est un style musical typiquement américain que l'universitaire Michel Rose, spécialiste de rock et lui même chanteur de rockabilly définit comme ça: "Sorte de rock'n roll blanc, typiquement sudiste et rural, né à Memphis en 1954. D'une part influencé par les formes ancestrales de musiques country et western, alors appelé hillbilly, et le blues noir ainsi que le rock'n roll nordiste de Bill Haley.".
OK, vous y voyez plus clair ?
Un groupe de rockabilly typique comprend généralement un chanteur, une guitare électrique, une batterie (souvent réduite à une caisse claire, une grosse caisse et une cymbale), et bien sûr une contrebasse jouée en slap.
La date de naissance du rockabilly est fixée par certains spécialistes au moment de la sortie du single That's All Right Mama d'Elvis en 1954. L'année suivante, sortira Blue Suede Shoes, de Carl Perkins, qui, pour d'autres experts, est le morceau fondateur du rockabilly. Parmi les pionniers de l'age d'or du rockabilly (1954-1958) on trouve également Bill Haley, Gene Vincent, Johnny Cash, Roy Orbison...
Blue Suede Shoes été interprété par Les Malléchés sur la scène du FestiVoix l'année dernière :
Après une période creuse, le rockabilly connait un regain de popularité dans les 70's et prend surtout un virage intéressant à la toute fin de cette décennie avec le psychobilly, une sorte de mélange entre le punck-rock et le rockabilly.
Du rockabilly, il reprend la formation ("power"trio ou combo, avec, en général, une contrebasse), la musique même (riffs typiquement années 50) et la coupe de cheveux ("bananes"). Du punk, il reprend le son saturé des guitares, l'aspect vestimentaire destroy, la volonté de choquer (références au gore, aux tabous ou au sexe).
Si les Cramps (photo ci dessus) sont les premiers à s'approprier le terme de psychobilly, sur un flyer, pour qualifier leur musique, le groupe anglais The Meteors s'est autoproclamé "inventeur" de ce style musical.
Ce qui est certain, c'est que les deux groupes posent les bases du psychobilly et influenceront, dans les années 80, de nombreux autres artistes qui se revendiqueront de cette nouvelle branche du rockabilly.
Je vous propose The Meteors reprenant le fameux générique de la série Rawhide :
La France n'est pas épargnée par la vague "psychobilly". De nombreux groupes se forment dont les plus connus sont les Wampas, les Washington Dead Cats ou encore les Happy Drivers. Certains, comme les Wampas vont néanmoins s'éloigner de la scène strictement "psycho" au fur et à mesure de leur carrière.
Voici les Happy Drivers et leur Indians War qui me rappellent quelques souvenirs :
Pour en revenir au rockabilly plus classique, un groupe a marqué, dans les années 80, l'histoire de ce style musical. Il s'agit, bien entendu, des Stray Cats. Le groupe a été créé en 1980 sous le nom de "The Tomcats" par trois Américains dont l'emblématique leader, Brian Setzer, chanteur et guitariste, un des meilleurs guitaristes du monde.
Le trio s'expatrie à Londres peu après sa création et c'est en Europe qu'il rencontre un énorme et éphémère succès puisque le groupe se sépare en 1984.
Il se reforme de manière épisodique pour des tournées et Brian Setzer, quant à lui, connait une seconde carrière, en solo, dans un style swing-jazz avec sa formation, The Brian Setzer Orchestra.
J'ai vraiment du mal à choisir un titre des Stray Cats à vous proposer tant il y en a que j'aime. Mais je crois que mon préféré, c'est tout de même Runaway Boys :
On a pas fait mieux depuis...
De nos jours, le rockabilly est toujours vivant et il se porte plutôt bien. Les années 2000 ont vu un retour du rockabilly sous sa forme la plus authentique, mais également sous une forme influencée par le rock garage et la surf musique. Ce retour en force du genre va de pair avec celui de la culture des automobiles personnalisées et des hot-rod des années 1950.
Quelle excellente transition pour conclure avec un autre groupe de rockabilly trifluvien que j'ai eu le plaisir d'applaudir l'année dernière au FestiVoix, les Devil's Hotrod. Ce groupe est réputé pour son énergie diabolique et pour les avoir vu en concert à l'Embuscade en 2009, je peux vous dire qu'ils déménagent...
J'en profite pour saluer Junior Gauthier, leur guitariste (au premier plan sur la photo), un gars très sympa.
Rockabilly is not dead !!!
Bravo, super billet sur le rockabilly. Et Brian Setzer et ses chats égarés m'ont vraiment fait découvrir et aimer ce style de musique durant les années 80. Et depuis je suis resté fan. Allez je file reécouter un bon "Rumble in Brighton" version the brian setzer orchestra.
RépondreSupprimerhttp://www.canalblog.com/cf/fe/tb/?bid=708723&pid=17616658
Bonne soirée
Merci et à moi de te féliciter, je suis allé faire un tour sur ton blog (http://la-reprise-musicale.over-blog.com/) et il est excellent !!!
RépondreSupprimerJe le mets de ce pas dans mes blogs favoris...
Au plaisir.
Yann
excellent!
RépondreSupprimerhttp://yepcatspassion.centerblog.net/
top, happy drivers, mes potes ;-)
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