jeudi 27 mai 2010

Après les crooners, les crooneuses...

Julie London était une chanteuse et actrice américaine qui connut un grand succès dans les années 50. Rendue célèbre par sa voix suave et sensuelle, elle fut la première interprète de la fameuse chanson d'Arthur Hamilton, Cry me a River.

Elle est considérée par certains comme le modèle même de la femme crooner. Belle, aussi à l'aise sur le grand écran que devant un micro, Julie London est un peu la mère spirituelle de toutes les chanteuses dont je vais vous parler dans cette article.

Mais avant cela, je vous laisse apprécier sa magnifique voix :



Son héritière ? Incontestablement la Canadienne Diana Krall. Depuis maintenant une bonne quinzaine d'années, Diana est une référence en matière de jazz grand public. Sa discographie est constituée de beaucoup de reprises de standards du jazz américain mais elle compose et écrit également ses propres chansons, en collaboration avec son chanteur de mari depuis 2003, l'Anglais Elvis Costello.

La chanteuse possède aussi un véritable talent de pianiste. Il a d'ailleurs était récompensé par un Oscar Peterson Award lors de la 25e édition du Festival de jazz de Montréal, en 2004.
J'aime beaucoup cette interprétation de Fly me to the Moon, chanson reprise par tant de grands chanteurs :



Avec l'artiste suivante, on ne se situe pas tout à fait dans le même jazz. Celui-ci intègre des influences folk et soul. Son dernier album, The Fall, est même principalement folk. Mais pas de doute, on a tout de même affaire à une crooneuse. Elle en a la voix, la classe et c'est, en plus, une excellente comédienne.
En outre, elle fait partie de l'écurie du mythique label Blue Note. Je veux parler de la très talentueuse Norah Jones.

La fille de Ravi Shankar a vraiment un charme fou et un univers bien à elle. Je lui souhaite une vie aussi riche et aussi longue que celle de son père qui fête ses 90 ans cette année.
Je vous propose une chanson issue de son troisième album, Not Too Late, sorti en 2007, Thinking About You :



On la qualifie à juste titre de crooneuse-pop, Katie Melua est, en tout cas, le charme incarné. Elle ne joue pas du piano mais de la guitare. Cette jeune Britannique est née en Géorgie, a migré à l'âge de 9 ans à Belfast avec sa famille, puis à Londres quand elle avait 14 ans.

Son quatrième album studio, The House, est sorti mardi, mais je préfère vous proposer une toune de son album précédent. Elle s'intitule If You Were a Sailboat et je l'adore : "Si tu étais un voilier je te guiderais jusqu'au rivage".
La voici sur le plateau de Taratata :



Je poursuivrai avec une autre guitariste, l'Américaine Madeleine Peyroux. Tout d'abord, elle a été comparée à Billie Holiday, à cause de sa voix, mais également de son répertoire. La jeune femme avait une vieille âme...
Alors, elle a chanté des "modernes" comme Leonard Cohen, Joni Mitchell, Bob Dylan et Tom Waits. Comme elle a vécu en France et qu'elle y a fait la manche, la musicienne a puisé régulièrement dans le patrimoine français : Édith Piaf, Joséphine Baker, Serge Gainsbourg ...

Depuis son quatrième album, sorti l'an dernier, elle écrit et compose ses propres chansons mais la voici chantant une belle reprise de Cohen, Dance Me to the End of Love :



Pour terminer, je vous présente la plus intéressante du lot, à mon sens, Melody Gardot. Cette jeune Américaine de 25 ans, qui a un prénom qui lui sied à merveille (et c'est son vrai), est une chanteuse, auteure, compositrice, pianiste et guitariste. Son style musical mélange les influences du jazz, de la folk et de la bossa nova. Elle se dit influencée aussi bien par des artistes de blues ou de jazz que par des artistes de folk, de pop, de rock ou issus du répertoire de la musique classique, citant notamment les noms de Billie Holiday, Bessie Smith, Judy Garland, Janis Joplin, Miles Davis, ou encore Gershwin... sacré cocktail !

Sa musique est comme elle, élégante et un peu mystérieuse. Je vous propose la chanson-titre de son deuxième album Worrisome Heart. Si ça, c'est pas une crooneuse, je ne m'y connais pas :



Melody Gardot se produira le 14 juillet prochain sur la scène du fantastique Théâtre de la Mer de Sète dans le cadre du non moins génial festival Jazz à Sète. Malheureusement, je ne suis pas sûr de pouvoir y être... mais je vous recommande d'aller jeter un coup d'œil à la programmation, elle est époustouflante (Herbie Hancock, George Benson, The Brand New Heavies...).
L'affiche du festival est à la hauteur des artistes qu'il présente. Elle est l'œuvre d'un peintre montpellierain très talentueux, Paul Bocaj, que mon ami Mister 110 Volts adore....

Je ne peux m'empêcher de vous proposer, en conclusion, une des rares reprises de Melody. Une version bossa nova de Over the Rainbow, célèbre chanson du Magicien d'Oz, en duo avec Monsieur Eddy s'il vous plait !


2 commentaires:

  1. Super blog et ... merci pour l'article sur Jazz à Sète.
    http://www.jazzin7.eu

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  2. Merci et avec plaisir pour Jazz à Sète, je pense que j'en reparlerai... la programmation est vraiment excellente.
    Bravo.

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